Grâce à l’UL, mieux qu’un agent de voyage : un conseiller

La faculté de tourisme et de gestion hôtelière (FTGH) de l'UL forme les étudiants aux métiers du tourisme à travers trois filières : le voyage et le tourisme, la gestion hôtelière et la formation de guide touristique. Pour être admis dans ces filières, l'étudiant doit réussir un examen de langue, un examen de culture générale et passer une entrevue. « Il y a trois ans, la FTGH a été accréditée par l'International Air Transport Association (Iata) afin de dispenser une formation de base de trois mois aux étudiants en première année de voyage et tourisme », indique Claude Asmar, enseignante responsable de cette formation. « Lorsqu'ils complètent leur licence, les étudiants reçoivent de la direction générale de l'Iata basée au Canada un diplôme leur ouvrant les portes de 240 compagnies aériennes et plus de 60 000 agences de voyages de par le monde qui cherchent à recruter des diplômés ayant suivi ce programme », souligne Mme Asmar. Et d'ajouter : « Avoir ce diplôme est l'un des critères requis par le ministère libanais du Tourisme pour autoriser la création d'une agence de voyages. Pour cela, en plus des étudiants en licence, ce cours attire des personnes âgées de plus de 40 ans. »

Un programme à trois niveaux
La formation internationale de l'Iata comporte trois niveaux. « Le premier niveau comprend des connaissances générales sur les agences de voyages, leurs horaires, les hôtels, le packaging, les destinations géographiques ainsi que sur le profil et les responsabilités de l'agent de voyage », explique Mme Asmar. Le deuxième niveau du programme concerne le ticketing et la tarification : les étudiants apprennent à émettre des tickets, les lire et calculer leurs coûts. L'enseignante explique : « Bien qu'aujourd'hui ce travail soit devenu automatisé pour les voyages simples, les voyages complexes, qui comprennent plusieurs destinations et des classes mixtes, devraient être composés par les employés. D'où l'importance de cette formation sans laquelle les futurs agents de voyages échoueront. Si, par exemple, un billet pour le trajet Beyrouth-Paris-Barcelone-Madrid-Barcelone-Paris-Beyrouth est émis par l'ordinateur, son coût dépasserait les 1 000 dollars. Alors que si l'employé compose le billet en recourant pour chacune de ces destinations à des compagnies locales, les frais du billet seront réduits. » Quant au troisième niveau de la formation, il porte sur le système de réservation, les programmes et tarifs ainsi que des cours d'écotourisme et d'environnement.

Une formation qui va subsister
Selon Mme Asmar, les employés qui n'ont pas suivi ce programme n'ont pas le bagage leur permettant d'éviter des pièges dont les conséquences pourraient se répercuter sur eux. « Bien que les salaires dépendent des compétences opérationnelles et interpersonnelles du diplômé qui doit être plein d'assurance, bon négociateur créatif, patient et toujours souriant, les étudiants qui ont suivi ce programme sont toujours mieux payés », poursuit l'enseignante.
Certains assument que, parce qu'aujourd'hui les billets sont émis en ligne, cette formation va disparaître. Mme Asmar affirme que, au contraire, les services assurés par les agences de voyages ne peuvent pas être offerts en ligne. « Afin d'obtenir un billet d'avion aux meilleurs conditions, on a besoin d'avoir face à soi un employé et non pas une machine. L'employé nous conseille, nous présente les différents choix de compagnies aériennes, leurs tarifs et nous assure des paquets de voyage moins chers », souligne-t-elle, avant d'ajouter : « La réservation en ligne est parfois avantageuse pour les personnes qui n'ont pas le temps de consulter une agence de voyages et pour les voyages faciles. Mais consulter une agence est vital pour les voyages complexes. De plus la réservation en ligne ne permet pas le remboursement des billets alors qu'une agence l'autorise. »
Et de conclure : « Une grande importance doit être accordée au secteur touristique, qui monte en flèche. »
Il est à noter que l'UL concentre ses efforts pour que ses diplômés excellent. Dès la nouvelle rentrée, la FTGH instaure le deuxième degré de la formation Iata qui prépare les étudiants non pas uniquement à être des agents de voyages compétents mais aussi à devenir des conseillers de voyages professionnels et qualifiés.

Arzé NAKHL