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La France frappe en Irak, percée jihadiste dans le nord syrien

L'ONU exhorte la communauté internationale "à renforcer et étendre" le soutien au gouvernement irakien dans sa lutte contre l'EI.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exhorté la communauté internationale "à renforcer et étendre" le soutien au gouvernement irakien dans sa lutte contre l'EI, dans une déclaration adoptée lors d'une réunion ministérielle présidée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry, à New York. Eduardo Munoz Alvarez/Getty Images/AFP

Les chasseurs français ont lancé vendredi leurs premiers raids contre des positions en Irak du groupe Etat islamique (EI), qui a effectué une percée fulgurante en Syrie voisine, où il s'est emparé d'une quarantaine de village kurdes dans le nord.

A 07h40 GMT, des avions Rafale ont mené "une première frappe contre un dépôt logistique des terroristes de l'organisation Daesh (un des acronymes arabes de l'EI)", a indiqué la présidence française. L'objectif a été "entièrement détruit", a-t-elle ajouté. La cible visée est située à Tal Mous, entre les villes de Mossoul et de Zoumar, dans le nord de l'Irak, a précisé à l'AFP un porte-parole des forces kurdes, Halgord Hekmat.
Selon une source militaire française, le dépôt contenait "beaucoup de munitions", des véhicules et des réserves de carburant.

 

A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a exhorté la communauté internationale "à renforcer et étendre" le soutien au gouvernement irakien dans sa lutte contre l'EI, dans une déclaration adoptée lors d'une réunion ministérielle présidée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry.

Les Etats-Unis sont en train de bâtir une coalition internationale d'une quarantaine de pays pour, selon les termes du président Barack Obama, "affaiblir et, à terme, détruire l'EI". Washington a salué la décision de la France de se joindre à la campagne aérienne contre ce groupe responsable des pires exactions dans les régions conquises ces derniers mois à la faveur de l'instabilité en Irak et de la guerre civile en Syrie.

 

(Repère : Coalition internationale contre l'EI : Qui va faire quoi?)


Lors de l'annonce de l'engagement français jeudi, le président François Hollande avait dit que son pays n'enverrait pas de troupes au sol et n'interviendrait qu'en Irak. La France se démarque sur ce dernier point des Etats-Unis, dont la stratégie prévoit des raids aériens en Syrie contre les fiefs du groupe extrémiste sunnite.

 

L'EI prend 40 villages
En Syrie, l'EI a effectué une importante avancée tout près de la frontière turque, dans le secteur d'Aïn al-Arab (Kobané en langue kurde), troisième ville kurde du pays, en prenant 60 villages kurdes en 48h, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ils ont pris le contrôle d'une "quarantaine de villages pour la seule journée de vendredi. Les combattants kurdes battent en retraite", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de cette ONG.
"Il y a 800 habitants de ces villages dont le sort est inconnu", a-t-il ajouté.

 

(Repère : Qui se bat en Syrie et en Irak ?)

Fuyant cet assaut et craignant les terribles exactions que cette organisation ultra-radicale fait subir à ceux qui tombent entre ses mains, plus de 5 000 habitants de la région ont fui vers la Turquie voisine, qui a été contrainte d'ouvrir sa frontière. Une déplacée a affirmé sur la chaîne turque Haber-Türk que les jihadistes avaient tué de nombreuses personnes dans les villages qu'ils ont conquis et évoqué des viols.

"La formation prendra des mois"
Fort de quelque 35 000 hommes selon les estimations, l'EI a proclamé un califat sur un territoire à cheval sur l'Irak et la Syrie aussi grand que le Royaume-Uni.

 

 (Lire aussi : Les jihadistes de l'EI, sans doute les extrémistes les plus fortunés au monde)


Ayant exclu de déployer des troupes de combat, les Etats-Unis comptent sur les rebelles syriens modérés pour affronter l'EI sur le terrain. Dans ce but, le Sénat américain a adopté jeudi un plan d'un montant de 500 millions de dollars sur un an pour équiper et entraîner ces rebelles, affaiblis par la double guerre qu'ils mènent contre l'EI et le régime en Syrie. La formation et l'équipement des rebelles syriens prendront cependant "des mois", a averti Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale du président Barack Obama.

Par ailleurs, les Etats-Unis et l'Iran ont parlé cette semaine de la lutte contre l'EI en marge de leurs négociations sur le programme nucléaire iranien, selon la diplomatie américaine. L'Iran chiite, qui déteste les jihadistes, a récemment critiqué le refus par les Etats-Unis d'envoyer des troupes au sol en Irak.

 

(Lire aussi : Washington va aider des rebelles syriens affaiblis)


Dans le cadre de la stratégie de M. Obama qui prévoit une intensification des frappes en Irak, les chasseurs américains ont visé pour la première fois un camp d'entraînement de l'EI au sud-est de Mossoul (nord).
Depuis le 8 août, les quelque 178 raids aériens menés par les Américains ont permis aux forces irakiennes et kurdes de reprendre certains secteurs à l'EI au nord de Bagdad, après leur déroute aux premiers jours de l'offensive jihadiste le 9 juin.
Selon le commandement militaire américain chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, deux frappes ont été menées jeudi et vendredi en Irak, l'une ayant "détruit sur le fleuve Euphrate un bateau transportant du matériel pour l'EI" au sud-est de Bagdad, l'autre ayant visé "une petite unité" du groupe au sud-ouest de la capitale.

 

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commentaires (4)

ET LES PREMIERS DEVIENDRONT LES DERNIERS... ET LES DERNIERS DEVIENDRONT LES PREMIERS...

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 16, le 19 septembre 2014

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Commentaires (4)

  • ET LES PREMIERS DEVIENDRONT LES DERNIERS... ET LES DERNIERS DEVIENDRONT LES PREMIERS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 16, le 19 septembre 2014

  • Et pourquoi donc la france de hollandouille ne frappe t il pas les barbares salafowahabites en Syrie ? et pourquoi les us tiennent ils tant a armer , equiper des rebelles completement aneantis et disons le inexistants !

    FRIK-A-FRAK

    17 h 12, le 19 septembre 2014

  • « L'Iran est mille fois plus dangereux que Daesh », a déclaré, jeudi, l'ambassadeur du régime sioniste aux Etats-Unis, au seuil du nouveau tour des négociations nucléaires Iran /occident. Jeudi,Ron Dermer, l'ambassadeur du régime sioniste, aux Etats-Unis, a qualifié l'Iran d'un danger infiniment plus grand que Daesh, en trahissant de la sorte la complicité entre l'entité sioniste et le groupe takfiri. « Actuellement, on entend des propos drôles et ridicules comme quoi l'Iran serait un partenaire face à Daesh et pour régler les difficultés, au Moyen Orient .Nous ne devons pas laisser l'Iran qui est au seuil de devenir une puissance nucléaire, le devenir car ce pays est mille fois plus dangereux que Daesh, a-t-il dit.« L'un de nos défis majeurs et de nos opportunités excellentes, cette année, est de trouver une solution efficace et appropriée pour utiliser les intérêts communs d'Israël et des pays arabes face aux évolutions régionales dans le but de créer un pont entre les deux parties », a-t-il indiqué en rappelant que la question de Daesh a favorisé le rapprochement entre ce régime et les pays arabes. En répétant les allégations du régime sioniste Paul Dermer a mis l'accent sur, selon lui, la tentative de l'Iran de se doter d'une bombe atomique, qualifiant ce pays de grand danger pour ce régime. Ces déclarations interviennent alors que les négociations nucléaires devront avoir lieu entre l'Iran et les 5+1, à New York.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 56, le 19 septembre 2014

  • A jour les frappes semblent toujours timides . Attendons un peu encore .

    Sabbagha Antoine

    11 h 04, le 19 septembre 2014

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