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À La Une - Liban

A Ersal, les enlèvements confessionnels se succèdent...

Vue de Ersal.

A Ersal, dans l'est du Liban, les enlèvements et contre-enlèvements entre sunnites et chiites se sont multipliés ces derniers jours sur fond de tensions confessionnelles dans la région.

Samedi, le Libanais Marwan Hojeiry a été libéré après une semaine de captivité grâce à l'intervention de l'armée libanaise, a rapporté l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Originaire de la localité de Ersal (Békaa) qui a connu d'intenses combats entre la troupe et des jihadistes ultra-radicaux sunnites, Marwan Hojeiry a été remis à sa famille par les services de renseignements de l'armée, précise l'Ani.

Un autre membre de la famille Hojeiry, Ahmad, a été enlevé samedi par des éléments armés à Ersal. Il a été conduit par ses ravisseurs dans le jurd de la ville, ajoute l'Ani. Son sort demeure incertain.

(Lire aussi : Le sunnite et le chiite figés dans la même douleur)

Un responsable local a indiqué à l'AFP que Ahmad Hojeiry avait été capturé par des individus en armes circulant dans deux voitures. "Ils l'accusent d'être un agent du Hezbollah", a ajouté ce responsable qui a requis l'anonymat.

Les cinq jours de combat déclenchés le 2 août à Ersal ont provoqué la mort de 20 soldats, 16 civils et des dizaines de militaires. Ils se sont achevés par le retrait des combattants islamistes vers les montagnes environnantes et la région syrienne du Qalamoun, frontalière du Liban.
Depuis, une trentaine de soldats et de policiers sont retenus en otage par trois groupes : l’État islamique (EI), le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, et Jaych al-islam, un groupe rebelle islamiste syrien.

(Pour mémoire : Le vent de la discorde sectaire souffle sur la Békaa)

Les terroristes ont déjà décapité deux soldats - Ali Sayyed (sunnite) et Abbas Medlej (chiite) - et menacent d'en tuer un troisième. Début septembre, le corps de Kaëd Ghadada, un civil libanais enlevé fin août par des jihadistes, a été remis à sa famille.

La décapitation des deux militaires enlevés à Ersal, avait provoqué des actes de violence contre des réfugiés et ouvriers syriens dans certaines régions chiites du Liban.

Ersal est une localité sunnite sympathisant avec les rebelles syriens, qui sont de la même confession, alors que les chiites soutiennent en grande majorité le régime de Bachar el-Assad.


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