Au palais Bustros, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a longuement débattu avec son homologue danois, Martin Lidegaard, en tournée dans la région, de la lutte contre le terrorisme. Les deux hommes sont d'accord sur le principe. Si M. Bassil a sans ambages reproché à la communauté internationale d'exclure la Syrie et l'Iran, mais sans les nommer, des concertations qui doivent être engagées pour contrer l'avancée des groupes terroristes dans la région, Martin Lidegaard a rappelé que la coalition qui compte lutter contre le terrorisme est formé d'États démocratiques qui œuvrent pour un islam sans extrémisme.
« L'énorme erreur que peut commettre la communauté internationale sera d'isoler une partie déterminée de la guerre contre le terrorisme, parce qu'une organisation comme l'État islamique ne devrait pas exister à la base et doit être complètement déracinée », a indiqué M. Bassil au cours de la conférence de presse conjointe qu'il a tenue avec son hôte au terme de leur entretien. Il s'agit de sa réponse à la question de savoir si le Liban serait en faveur d'une attaque américaine contre l'État islamique en Syrie. Selon lui, l'exclusion de « parties déterminées de la coalition antiterroriste facilitera l'émergence d'un environnement favorable à une organisation comme l'État islamique pour qu'elle puisse mener ses opérations terroristes ». « Je suis sûr qu'il existe un moyen permettant à toutes les parties de s'associer à cet effort international sous la houlette de l'Onu », a encore affirmé le ministre, qui avait auparavant exposé les thèmes abordés avec son interlocuteur : la crise de réfugiés syriens et la guerre de Gaza.
Quant à M. Lidegaard, il a expliqué qu'il s'était déjà rendu en Iran, lundi, puis en Arabie saoudite, mardi, et que ses discussions dans ces deux pays ont permis de mettre en relief la nécessité d'une large coalition antiterroriste contre des organisations comme celle de l'EI. « Il ne faut pas que cette coalition apparaisse comme une confrontation entre sunnites et chiites ou entre l'Occident et le monde musulman. Il s'agit d'une coalition de tous les États démocratiques et de toutes les forces qui tendent vers un islam sans extrémisme », a-t-il dit.
M. Lidegaard a ensuite indiqué que son pays souhaite « freiner l'afflux de combattants étrangers vers la région », en mettant l'accent sur la nécessité de juger et de sanctionner ces gens au cas où il se confirmerait qu'ils ont participé à des actes violents extrémistes.
Prié de dire comment le Danemark et l'Union européenne envisagent de participer à la coalition contre l'État islamique, il a répondu en mettant en avant les aides humanitaires et militaires de son pays, avant d'ajouter : « Nous devons insister sur l'importance de la coopération militaire pour freiner l'avancée de l'EI, mais les instruments militaires ne sont pas suffisants à eux seuls. Nous devons aborder les causes fondamentales de cet extrémisme, d'où l'importance d'une coalition internationale contre ce phénomène. »
Liban
Bassil plaide pour la participation de l’Iran et du régime syrien à la coalition contre l’EI
OLJ / le 11 septembre 2014 à 00h00
C'EST COMME S'IL "PLAIDAIT" POUR L’ENTRÉE DES GOUPILS DANS LE POULAILLER ! ILS PREND LES GENS POUR DES NIAIS IMBÉCILES, CE BÉSSÎÎÎL !
05 h 19, le 12 septembre 2014