Le grand mufti d'Arabie saoudite, Abdel Aziz Al-Cheikh, a exhorté les jeunes, dans des déclarations rapportées jeudi par l'agence officielle Spa, à ne pas répondre aux "appels au jihad" lancés par des "ignorants" et des "pervertis".
Le grand mufti commentait l'annonce mardi par la police de l'arrestation de huit personnes soupçonnées de recruter dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite des jeunes pour rallier les jihadistes de l'Etat Islamique (EI) en Irak et en Syrie, connus pour leur brutalité.
"Les jeunes ne doivent pas se laisser entraîner par des appels au jihad lancés sous des bannières inconnues et des principes pervertis", a-t-il lancé à l'adresse des musulmans. Et d'ajouter : "C'est une grande calamité que nos jeunes servent à alimenter des séditions" entreprises "par des ignorants ou des tendancieux, hostiles à l'islam et aux musulmans".
Cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh, la plus haute autorité religieuse en Arabie saoudite, pays qui applique une version rigoriste de l'islam, avait violemment dénoncé la semaine dernière les jihadistes de l'EI et d'el-Qaëda, qu'il avait classés "ennemi numéro un de l'islam".
"L'affaire est grave", a-t-il martelé jeudi, en dénonçant "les leurres et les tromperies entrepris au nom du jihad". Ceux qui en sont responsables "ont désobéi à Dieu" et leurs actes relèvent de "la trahison", a encore dit le grand mufti d'Arabie saoudite, témoignant de l'hostilité des milieux religieux du royaume envers les jihadistes de l'EI.
Le 29 juin, le roi Abdallah d'Arabie saoudite avait dit rejeter l'extrémisme religieux, promettant d'empêcher qu'une "poignée de terroristes qui, utilisant l'islam à des fins personnelles, terrifient les musulmans ou portent atteinte à notre patrie", dans une référence aux jihadistes en Irak et en Syrie.
Lire aussi
Dans le monde du jihad, el-Qaëda menacée par l'État islamique
MUNI D'UN FAUX GYROSCOPE... IL VA DANS UN SENS ET SON CONTRAIRE !
12 h 36, le 29 août 2014