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Culture - Festival de Beiteddine

Le palais des Chéhab bercé par des géants de la musique mevlevi

Les maîtres de la musique soufie étaient réunis, jeudi soir, pour un moment unique dans la cour du palais.

« Mounchidine » et musiciens recueillis dans un même esprit pour traduire les poèmes soufis. Press Photo

A Tribute to Sufi Masters & Mowashahat Legends était bien une représentation à part durant ce festival. Une parenthèse enchantée qui a permis d'entrer dans le monde de la poésie soufie grâce à la présence de trois géants. Aux côtés du Turque Kudsi Erguner, deux Syriens: l'élégante chanteuse Waed Bohassoun et l'excellent joueur de oud Fawaz Baker.

Le trio d'exception était accompagné par quatre chanteurs et huit musiciens venus de Grèce, de Turquie et de France. Il y avait quelque chose de beau et d'émouvant à les voir jouer tous ensemble, en communion. Kudsi Erguner est, une nouvelle fois, parvenu à son objectif: réunir les peuples autour de la musique soufie.

Le compositeur istanbuliote virtuose de ney, la flûte traditionnelle des soufis, est connu pour ses concerts dans le monde entier (de l'Europe au Japon). Considéré comme un maître du Mevlevi traditionnel, il a collaboré avec Peter Gabriel, Maurice Béjart et Peter Brook. Ce qui a contribué à faire connaître cette musique dans le monde entier. Prenant la parole à plusieurs reprises pour présenter et remercier les nombreux musiciens présents sur scène, Kudsi s'imposait ce soir-là en maître de cérémonie.

Les «mouachahat» – poèmes de cinq strophes à rimes variées – qui résonnaient dans les vestiges historiques du palais de Beiteddine rendaient le lieu encore plus magique. L'ancien palais était comme sublimé par la richesse de cette rencontre des cultures arabes. Malgré quelques nuages persistants dans le ciel, les étoiles scintillaient au loin et la lune irradiait cette nuit libanaise. Les spectateurs ont vibré grâce à la voix remarquable de Waed Bohassoun, tout en retenue, mais excessivement puissante. Une invitation à la poésie, à la spiritualité, à la contemplation et à la recherche de la sagesse que cette musique soufie servie pendant 90 minutes. Elle a apaisé et transporté le public sans pour autant le rendre amorphe.

Les applaudissements ne se sont jamais fait attendre, à chaque fois très nourris. Comme pour remercier les artistes de leurs chants emplis de nostalgie, portés par une orchestration riche et sensible.

 

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