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Moyen Orient et Monde - Crise

L’Ukraine réorganise sa défense en nommant un nouveau ministre

Hollande et Merkel ont demandé ensemble hier au téléphone à Poutine d'« intervenir auprès des séparatistes pour les amener à négocier et à trouver un accord avec les autorités ukrainiennes ».

Des manifestants russes protestant contre la crise en Ukraine de l’Est. Sergei Karpukhin/Reuters

L'Ukraine, dont les troupes combattent les rebelles prorusses dans l'Est, s'est donné hier un nouveau ministre de la Défense.
Avec la poursuite de son « opération antiterroriste », le président Petro Porochenko repousse de facto un éventuel retour au cessez-le-feu, jusqu'à ce que ses conditions, et notamment la reprise du contrôle de la frontière, soient remplies. Cette opération pourrait s'intensifier avec l'arrivée à la Défense d'un ex-policier, Valeriï Gueleteï, ancien chef du service de protection des personnalités publiques, dont la nomination a été approuvée hier par le Parlement. En présentant M. Gueleteï aux députés, M. Porochenko a souligné qu'il devrait réformer les forces armées. « L'Ukraine l'emportera », a affirmé de son côté M. Gueleteï. « Il y aura un défilé de la victoire » et « il se déroulera dans un Sébastopol ukrainien », a-t-il lancé, sous les applaudissements des députés. Sa nomination a été suivie de celle d'un militaire de carrière, le général Viktor Moujenko, à la tête de l'état-major.
Sur le plan diplomatique, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont demandé ensemble hier au téléphone à Vladimir Poutine d'« intervenir auprès des séparatistes pour les amener à négocier et à trouver un accord avec les autorités ukrainiennes ».
Au cours de cet entretien, le président russe a exprimé sa « grande préoccupation en raison du nombre croissant de victimes au sein de la population civile », a déclaré le Kremlin dans un communiqué. Cet entretien s'est déroulé dans le sillage de la rencontre des quatre ministres ukrainien, russe, allemand et français des Affaires étrangères, mercredi à Berlin, qui a débouché sur l'appel à une réunion, au plus tard samedi, du groupe de contact rassemblant la Russie, l'Ukraine et l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), avec la participation des rebelles. Kiev a répété dès mercredi que l'Ukraine était prête à négocier dans le cadre du groupe de contact, mais qu'un éventuel cessez-le-feu devrait être « bilatéral » et non unilatéral. L'Ukraine pose deux autres conditions principales pour un cessez-le-feu : la reprise du contrôle de la frontière, sous la surveillance de l'OSCE, et la libération de « tous les otages » des rebelles.

Seulement avec la Russie
Pour leur part, les insurgés se disent prêts à des négociations indirectes, seulement avec la participation de la Russie. « Si la Russie et l'OSCE nous font une proposition, nous serons d'accord pour participer à des consultations », a expliqué Andriï Pourguine, « vice-Premier ministre » de la « République populaire de Donetsk » proclamée par les séparatistes.
Reflet de la violence qui gagne l'est de l'Ukraine, où certains groupes séparatistes s'affrontent entre eux et des hommes armés circulent librement, la police observant une passivité prudente, trois policiers chargés de la circulation ont été tués par balles en pleine rue à Donetsk hier matin.
(Source : AFP)

L'Ukraine, dont les troupes combattent les rebelles prorusses dans l'Est, s'est donné hier un nouveau ministre de la Défense.Avec la poursuite de son « opération antiterroriste », le président Petro Porochenko repousse de facto un éventuel retour au cessez-le-feu, jusqu'à ce que ses conditions, et notamment la reprise du contrôle de la frontière, soient remplies. Cette opération...
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