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Liban

Raï : « Nos députés continuent de nous décevoir »

Le patriarche Raï célébrant la messe à Hsoun, dans le caza de Jbeil.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a tancé hier, une fois de plus, les députés de la nation, leur reprochant le fait qu'ils continuent d'occulter l'importance de l'élection d'un président de la République.
Lors de son homélie récitée à l'église Saints-Pierre-et-Paul à Kornet Chehwane, Mgr Raï a regretté le fait que le pays n'ait toujours pas un chef d'État.
« Les députés de la nation et ceux qui sont derrière eux continuent de nous décevoir, ainsi que les Libanais et les amis du Liban. Ils le font de manière répétitive, à chaque fois que l'Assemblée est invitée à élire un président. Comme si le fait de ne pas s'acquitter de cette tâche était pour eux une chose ordinaire sans qu'elle n'éveille une réaction quelconque chez eux ou au sein de la société civile », a-t-il dit.
Rappelant que la vacance présidentielle dure depuis plus d'un mois, « sans compter les deux mois d'échéance », le prélat maronite a évoqué le « mémoire national » mis en place par le patriarcat en février 2014 en vue de la célébration, en 2020, du centenaire de la création du Grand Liban. À ce propos, M. Raï a relevé que « cette situation lamentable ne nous empêche pas d'aller de l'avant dans le sens du mémoire », espérant que le Liban « ait réussi d'ici là à dépasser les crises politique, économique, sociale et sécuritaire ».
Le patriarche a rappelé quelques directives qu'il considère essentielles pour le lancement du mémoire national, notamment la nécessité de préserver la neutralité du Liban de sorte à transformer le pays en un espace de rencontre des cultures et des religions, la consolidation du pacte national et l'esprit de la Constitution, et enfin l'éducation des citoyens au respect des institutions constitutionnelles en faisant en sorte de « libérer ces dernières des mains des parties politiques qui les ont hypothéquées ». Il faut également œuvrer au refus de toute obstruction du fonctionnement des institutions et au respect total des échéances, a-t-il préconisé.
À une autre occasion, le patriarche est revenu à la charge, insistant sur le fait qu'« il ne faut absolument plus que l'on accepte l'état de division et de conflit » qui marque la scène libanaise.
« Nous vivons une situation de clivage extrême entre le 8 et le 14 Mars sur le plan politique, ce qui a achevé de scinder le pays en deux jusqu'à aboutir à la crise suprême, la non-élection d'un chef d'État faute d'entente et la vacance conséquente à la présidence de la République », a-t-il déclaré lors d'une autre homélie donnée cette fois-ci à Jbeil.
« Nous prions aujourd'hui pour que les hommes politiques surtout puissent faire preuve d'harmonie et agir de concert. Nous prions également pour que nous puissions édifier ensemble cette nation », a-t-il dit.
Mgr Raï a par ailleurs insisté sur le rôle que peuvent jouer les chrétiens dans ce monde arabe aux prises avec des conflits meurtriers, notamment entre sunnites et chiites.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a tancé hier, une fois de plus, les députés de la nation, leur reprochant le fait qu'ils continuent d'occulter l'importance de l'élection d'un président de la République.Lors de son homélie récitée à l'église Saints-Pierre-et-Paul à Kornet Chehwane, Mgr Raï a regretté le fait que le pays n'ait toujours pas un chef d'État.« Les...

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