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Économie - Grille des salaires

Le ton monte : grève générale d’une semaine, depuis hier, pour les fonctionnaires

Il l'avait promis, c'est chose faite : le Comité de coordination syndicale (CCS) a lancé depuis hier une grève générale d'une semaine, avec une grande manifestation à la clé mercredi prochain, jour de la séance plénière du Parlement.

« Aucun examen officiel ne sera organisé ni corrigé si les responsables politiques ne tiennent pas les promesses qui nous ont été faites concernant la grille des salaires. » Le ton est donné depuis hier, « le Comité de coordination syndicale (CCS) ne laissera pas passer un projet de loi transmis par la sous-commission en charge du dossier au Parlement car il est amputé de l'essentiel de nos revendications », a indiqué le communiqué du CCS. Une grève générale de toute la fonction publique est ainsi lancée jusqu'à la prochaine séance plénière convoquée par le président de la Chambre, Nabih Berry, pour plancher sur le projet de loi de la grille, mercredi prochain. Le CCS a par ailleurs appelé tous les fonctionnaires et enseignants à participer à la « Journée de la colère pacifique », ce même jour, à travers une marche qui débutera en face du siège de l'Association des banques du Liban (ABL) au centre-ville et qui prendra fin place Riad el-Solh près du Parlement. La manifestation de la semaine dernière avait rassemblé plus de 50 000 personnes, selon le CCS.
« Vous ne pouvez pas approuver le projet de loi sous sa forme actuelle, qui met à mal nos droits les plus élémentaires, tout en terrassant les institutions publiques », a souligné le communiqué du CCS. « L'État libanais ne pourra évoluer qu'en préservant la dignité de ses écoles et enseignants, de ses fonctionnaires et de son armée, et non pas en défendant corps et âme les banques qui volent l'argent du peuple », a ajouté le communiqué.
« Voilà trois ans que des milliers de personnes manifestent sous la chaleur la plus lourde de l'été et les pluies diluviennes de l'hiver, voilà 18 ans que l'ensemble du secteur public et du corps enseignant est privé de toute hausse de salaire alors que le niveau de vie a augmenté de plus de 130 % », a martelé de son côté le responsable des études à la Ligue de l'enseignement primaire, Adnane Berji. Selon lui, le projet de loi, qui est passé successivement entre les mains de l'ancien Premier ministre Nagib Mikati, des commissions parlementaires mixtes et de la sous-commission parlementaire en charge du dossier, « a été charcuté de bout en comble, vidé de sa substance et représente une insulte à toutes nos revendications dans sa forme actuelle ».
Rappelons que parmi les modifications apportées au texte, la première consiste en une baisse de la valeur totale de la grille, qui passerait de 2 400 milliards de livres à 1 800 milliards de livres. Vingt-quatre nouvelles taxations ont par ailleurs été soumises afin de lever environ 1 742,2 milliards de livres supplémentaires annuellement. « Sur ce montant, explique le communiqué du CCS, 60 % seront prélevés aux dépens de la consommation des ménages tandis que les gains sur les transactions immobilières ou bancaires ne seront concernés par ces taxes qu'à 40 %. »

« Aucun examen officiel ne sera organisé ni corrigé si les responsables politiques ne tiennent pas les promesses qui nous ont été faites concernant la grille des salaires. » Le ton est donné depuis hier, « le Comité de coordination syndicale (CCS) ne laissera pas passer un projet de loi transmis par la sous-commission en charge du dossier au Parlement car il est amputé de l'essentiel...
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