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À La Une - Liban

Bis repetita : le scrutin présidentiel reporté une nouvelle fois faute de quorum

Samir Geagea dénonce "un coup contre la Constitution".

Le Parlement libanais lors de la séance mercredi pour l'élection d'un nouveau président. Photo Michel Sayegh

Le Parlement libanais a échoué mercredi pour la troisième fois consécutive à élire un nouveau chef de l'Etat, à un peu plus de deux semaines de l'expiration du mandat du président Michel Sleiman.

Ainsi, mercredi le quorum n'a pas été atteint, pour la deuxième fois, provoquant le report du scrutin au 15 mai. Quelque 75 députés ont en effet pris place dans l'hémicycle, le quorum requis étant de deux-tiers des parlementaires (86 sur 128). Le président du Parlement, Nabih Berry, a reporté le scrutin au jeudi 15 mai, sans grand espoir, tellement les positions entre les deux grands camps politiques du 14 et du 8 Mars sont diamétralement opposées.

Passée la date du 15 mai, soit dix jours avant la fin du mandat du président Sleiman, les séances électorales ont lieu de plein droit, c'est-à-dire sans convocation du président de la Chambre.

 

(Repère : Qui, quand, comment... Le manuel de l'élection présidentielle libanaise)

 

Le 14 Mars s'est présenté dans sa majorité au Parlement pour élire son candidat, le leader des Forces libanaises (FL) Samir Geagea. Les blocs du Changement et de la réforme, du général Michel Aoun, et de la Fidélité à la résistance (Hezbollah), ont boycotté une nouvelle fois le scrutin faute d'un consensus sur un candidat.

Le bloc de la Rencontre démocratique, du chef druze Walid Joumblatt, s'est lui présenté pour élire son candidat Henri Hélou.

 

Après le report du scrutin, M. Geagea a dénoncé un "coup contre la Constitution". "Une nouvelle fois, ils torpillent l'élection, mettant toute cette échéance en danger", a déclaré le chef des FL lors d'une conférence de presse. "Le quorum existe pour assurer la tenue de l'élection et non pour la torpiller. L'absence des députés n'est pas un droit constitutionnel, il s'agit d'une violation de la Constitution et du règlement interne du Parlement", a-t-il ajouté.

"Il s'agit d'un coup contre la Constitution et nos coutumes parlementaires. Pourquoi le 8 Mars n'annonce pas le nom de son candidat ?", s'est-il demandé.

 

Plusieurs députés du 14 Mars ont aussi dénoncé la volonté du 8 Mars de "torpiller" l'élection.

Le député Ahmad Fatfat, membre du bloc du Courant du Futur, a accusé ce camp de vouloir garder le 7 mai comme une "date noire dans l'histoire" du Liban. "Il est regrettable de voir que c'est toujours le même camp qui veut perpétuer le 7 mai comme une date noire de l'histoire du pays, et qui ne veut pas que l'élection présidentielle ait lieu", a déclaré M. Fatfat. Le 7 mai 2008, des combattants du Hezbollah avaient envahi, à la force des armes, des quartiers de Beyrouth durant plusieurs jours.

 

(Voir : Qu'attendez-vous du prochain président? Les Libanais répondent)

 

Pour la députée Sethrida Geagea, membre du bloc des FL, "il est regrettable que des députés boycottent la séance alors que nous  traversons une période très délicate. Samir Geagea n'est pas un candidat de défi".

"Pauvres Libanais !", s'est exclamé pour sa part le député Samy Gemayel, membre du bloc des Kataëb. "Nous faisons ce que nous dicte notre conscience, nous faisons tout pour qu'il n'y ait pas de vide à la présidence", a-t-il ajouté.

Le député Marwan Hamadé, membre du bloc de Walid Joumblatt, a affirmé que ses collègues et lui-même  "ne perdent pas espoir" et se présenteront à chaque séance pour l'élection d'un nouveau président.

 

En revanche, le député Kassem Hachem, membre du bloc de Nabih Berry, a appelé à un candidat à la présidence libanaise accepté par toutes les parties. "Nous voulons un président accepté par toutes les parties. Un président qui ne représente un défi pour personne", a-t-il dit.

Son collègue du bloc du Changement et de la Réforme, Nabil Nicolas, a souligné qu'il "n'y aura plus de boycott lorsque les élections deviendront sérieuses".

 

Avant le scrutin, Amine Gemayel et Michel Aoun ont souligné la nécessité d'élire un nouveau président dans les délais constitutionnels. "Il est obligatoire que l'échéance ait lieu dans les délais constitutionnels pour sauvegarder les institutions et la stabilité", a déclaré M. Gemayel à l'issue de l'entretien avec le général Aoun à Rabieh. "C'était une rencontre positive. Nous avons convenu de déployer tous les efforts pour tenir ce scrutin dans les délais. Nous voulons un président qui protège et consolide les institutions", a-t-il ajouté.

Michel Aoun a abondé dans le même sens appelant à un scrutin dans les délais, avant l'expiration du mandat du président Michel Sleiman le 25 mai.

 

Le Conseil des évêques maronites libanais s'est, de son côté, dit inquiet, à l'issue de sa réunion mensuelle, d'une éventuelle vacance à la présidence. "Nous rappelons qu'il est du devoir des députés d'élire un président", ont souligné les évêques. Ils ont appelé à l'élection d'un président "compétent et responsable", à la "hauteur des défis locaux et régionaux", afin d'éviter toute nouvelle crise.

 

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Le Parlement libanais a échoué mercredi pour la troisième fois consécutive à élire un nouveau chef de l'Etat, à un peu plus de deux semaines de l'expiration du mandat du président Michel Sleiman.
Ainsi, mercredi le quorum n'a pas été atteint, pour la deuxième fois, provoquant le report du scrutin au 15 mai. Quelque 75 députés ont en effet pris place dans l'hémicycle, le quorum...
commentaires (6)

Les députés qui boycottent les séances parlemntaires de l'élection présidentielle commettent un crime impardonnable contre le Liban. Tout simplement. Pareil au crime monstre du Hezbollah par son invasion barbare de Beyrouth-Ouest le 7 mai 2008, dont le néfaste souvenir tombe aujourd'hui même. Wnoqtat 3ala al-satr !!

Halim Abou Chacra

19 h 53, le 07 mai 2014

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Commentaires (6)

  • Les députés qui boycottent les séances parlemntaires de l'élection présidentielle commettent un crime impardonnable contre le Liban. Tout simplement. Pareil au crime monstre du Hezbollah par son invasion barbare de Beyrouth-Ouest le 7 mai 2008, dont le néfaste souvenir tombe aujourd'hui même. Wnoqtat 3ala al-satr !!

    Halim Abou Chacra

    19 h 53, le 07 mai 2014

  • Pauvres Libanais, croyant bien faire d'Elire des Députés à l'époque, vraiment ces députés qui usent de leur pouvoir pour torpiller des élections aussi importantes, ils ne méritent pas la confiance du peuples. Il se sent fort le Général en profitant d'une force artificielle et non libanaise,,! Réveillez vous Général et pensez au Liban et aux Libanais en priorité. En tout cas, toute cette salle guerre ne vous a pas appris que nous devons être solidaire, entre Chrétiens, au lieu de se déchirer encore et de laisser les autres nous positionner comme des pions!,, Nous avions un beau pays, un peuple généreux et accueillant, vous avez détruit cette beauté, certains se sont sauvé à l'étranger et tourné le dos à leur pays.. D'autres sont restés et vivre toute la misère de cette guerre qui n'est à la base pas la notre!,, réveillez vous chers députés, réveillez vous avant que ça soit trop tard, réveillez vous et assumer votre rôle d'élus du peuple, réveillez vous et prenez votre responsabilités en main et agissez comme des adultes... Nous ce peuple qui a subit et qui subit toujours et encore vos âneries, nous avons ral-le-bol de vos agissements enfentains, même les responsables de notre Grande Église ne sont pas capable de parler clairement!, ( que veut dire un président responsable et compétent) ?.. Au lieu de dire des phrases inutiles il faut plutôt se prononcer clairement et prendre position en faveur des candidats qui sont claires avec un programme claire et des principes clairs....

    Alex. K.L.

    18 h 00, le 07 mai 2014

  • ET AINSI SERA-T-IL JUSQU'À.... QUAND ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 57, le 07 mai 2014

  • Ce Kottor-conTrée est telle une barque trouée "qu’ abandonnèrent ses haleurs". Le fait est que la morosité qui gagne à considérer la désintégration de ce patelin, s’apparente à celle du Batrak Sfééér pleurant ses rameurs disparus ! A l’instar de ceux de ces "Maronitiques" lorsqu’ils descendaient, on s’en souvient mahééék, une Qâdîschâh impassible. Que ce boutre soit ivre comment en douter ? Et que les vagues sur lesquelles il navigue soient de plus en plus conFessionnalisées, chacun l’admet ; sans pour autant réussir à imposer le raisonnable qui siérait, tant il est vrai que leur Sectarisme est une maladie contaminée et hyper contagieuse. Dans ces cas de danger de naufrage, "il faut que tout le monde puisse tirer sur les rames !" s’écrient, après avoir passé les 1er leurs sauvetages de gilets, ces vieux loups de mer Râëéhhh et boSSfèèèr ceux qui fluctuat nec mergitur en effet ! Mais, pardi, ce "tout le monde" c’est qui ? Et dans quel sens ramer sans être gêné par le vent contraire d’intempestifs remous, ou de courants fakkîhdio-bääSSyriens forts contraires ? Quoi qu’il en soit, ce boutre crevé et éventré tangue à donner aux éhhh Sains Libanais sinon la nausée, du moins des oppressantes bouffées bääSSdiotes et/ou fakkîhIranàRienisées. Car, quel que soit l’épilogue, un colmatage ou 1 voie d’eau cette fois dévastatrice, ce Kottor-contrée en sortira encore un peu + avarié et ce, dans tous les sens du terme et de tous les côtés.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 44, le 07 mai 2014

  • Rien d’étonnant. Pas de scrutin présidentiel tant qu’ un consensus sur une personne digne d’être président ne sera pas trouvé .

    Sabbagha Antoine

    15 h 01, le 07 mai 2014

  • Et si zorrix Geagix se retirait , cela redonnerai confiance aux deputes que le candidat du defi est inoperant ? il a bien dit qu'il etait pret a le faire pour le Liban non ? chiche !

    FRIK-A-FRAK

    14 h 11, le 07 mai 2014

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