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À La Une - Liban

Présidentielle : Sleiman s'en prend sévèrement à ceux qui sont en train de provoquer un défaut de quorum

Le chef de l'Etat appelle les députés à faire de la séance du 7 mai une "occasion pour le dialogue et l'unité, contrairement à ce qui s'était passé le 7 mai 2008".

Le président libanais Michel Sleiman inaugurant une cité sportive dans la ville de Jbeil, le 5 mai 2014. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais Michel Sleiman a inauguré dimanche une cité sportive dans la ville de Jbeil, au nord de Beyrouth. "Après 41 années passées dans l'institution militaire et six ans à la présidence, j'ai le plaisir aujourd'hui de couronner ma carrière avec l'inauguration de cette cité sportive, a dit le chef de l'État au cours de la cérémonie. "J'ai été témoin de toutes sortes de disputes au Liban et je suis profondément convaincu de la nécessité de préserver la neutralité du pays face aux conflits régionaux", a-t-il ajouté. "J'ai été témoin de tentatives visant à diviser l'armée et j'ai vu comment l'armée, dans toutes ses composantes, a mené des batailles contre le terrorisme".

A l'approche de la prochaine séance parlementaire pour l'élection d'un nouveau président, M. Sleiman a évoqué le scrutin tout en mettant en garde contre le vide. "A l'approche de la fin de mon mandat, certaines craintes refont surface, a-t-il dit. Pourquoi chaque passation de pouvoir doit-elle susciter le flou et des craintes sur un éventuel vide ?". "Ceux qui tiennent à la survie du système politique libanais doivent comprendre que l'élection présidentielle ne peut se faire en provoquant un défaut de quorum, a ajouté M. Sleiman. L'application de la Constitution est une nécessité."

(Lire aussi : Geagea : Il est temps de parvenir à une république forte et réelle)

Deux tours ont été organisés, les 23 et 30 avril, dans le cadre de la présidentielle. Ils n'ont pas abouti à l'élection d'un successeur à Michel Sleiman, dont le mandat expire le 25 mai. Au premier tour, aucun candidat n'a obtenu suffisamment de voix. Quant au second tour, il n'a pu être organisé, faute de quorum. Une nouvelle séance a été fixée au 7 mai.

Dans son discours à Jbeil, M. Sleiman a appelé les députés à faire de la séance du 7 mai une "occasion pour le dialogue et l'unité, contrairement à ce qui s'était passé le 7 mai 2008", lorsque des combattants du Hezbollah avaient lancé une offensive militaire contre les secteurs ouest de Beyrouth et contre les régions du Chouf, en réaction à la décision qu'avait prise le 5 mai 2008 le gouvernement de Fouad Siniora d'interdire le réseau illégal de télécommunications installé par le parti chiite.

(Lire aussi : Le spectre du vide coalise les efforts pour sauver la présidentielle)

Selon le chef de l’État, un gouvernement consensuel ne pourra pas remplir le vide présidentiel. S'adressant aux députés, il a insisté sur la nécessité de respecter la Constitution. "Ne suspendez pas votre vote dans l'attente d'un accord étranger toujours absent", a-t-il lancé. "Le report de la présidentielle représente une menace pour le Liban et ouvre la porte à différents scénarios dangereux", a-t-il ajouté, metant en garde contre la mise en place d'un Assemblée constituante, à laquelle appelle le Hezbollah pour la substitution de la parité par la règle des trois tiers.

"Aujourd'hui, le pays a besoin d'un président qui représente l'unité, la sagesse et la Constitution, a conclut Michel Sleiman. Un président qui soit capable de représenter la diversité libanaise et non pas les intérêts des pays étrangers".


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