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À La Une - Syrie

Accord entre le régime et les rebelles sur un retrait des insurgés de leurs bastions de Homs

Zawahiri ordonne à Al-Nosra de cesser de combattre les autres jihadistes.

Des civils fuient le centre de Homs, en Syrie, en février 2014. AFP/Bassel Tawil

Un accord a été conclu vendredi entre le régime syrien et les rebelles sur un retrait des insurgés de leurs bastions de Homs, assiégés depuis deux ans, un succès militaire pour Bachar el-Assad avant la présidentielle. L'accord a été conclu en vue d'un retrait des près de 1.200 insurgés de la Vieille ville et ses environs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Une trêve est entrée en vigueur vendredi" en vue de l'application de cet accord et devrait durer 24 heures, précise l'ONG.

Une poignée de quartiers rebelles de la troisième ville de Syrie sont soumis depuis deux ans à un siège impitoyable de l'armée.

Un militant, Thaer al-Khaldiyé, a indiqué que cette trêve "devrait être suivie d'un retrait sécurisé des rebelles mais cela n'a pas encore commencé". La zone concernée représente environ 2 km2 alors que la ville s'étend sur 40 km2.

Homs était surnommée "capitale de la révolution" par les militants en raison de l'ampleur des manifestations pacifiques qui y ont eu lieu au début de la révolte en mars 2011 qui a été réprimée dans le sang avant de se transformer en guerre civile. Mais en raison de l'importance stratégique de la ville dans le centre du pays, l'armée a repris la majorité des quartiers.

 

(Lire aussi : L'Onu cherche un successeur à Lakhdar Brahimi)

 

Nouveaux attentats suicide
Si le retrait a bien lieu, les rebelles ne contrôleront plus que Waer, un quartier résidentiel à la périphérie de la ville où vivent des centaines de milliers d'habitants, notamment beaucoup de déplacés. Ce quartier est régulièrement bombardé par l'armée.

Cet accord devrait renforcer la position du régime qui se prépare à organiser dans les territoires qu'il contrôle la présidentielle, fixée au 3 juin. Ce scrutin a été qualifié de "parodie de la démocratie" par l'opposition en exil et les pays occidentaux, dans un pays où la guerre a fait 150.000 morts et plus de neuf millions de déplacés.

Autre avancée du régime vendredi, selon l'OSDH et une source de sécurité, ses troupes ont pris l'entrée nord-est d'Alep, la métropole du nord ravagée par la guerre, et se trouvent désormais à seulement 1,5 km de la prison de la ville, assiégée par les insurgés.

Par ailleurs, les attentats visant notamment la communauté alaouite dont est issu M. Assad se sont récemment multipliés. Les derniers en date ont visé vendredi les localités alaouites de Jidrine et al-Houeiri, dans la province de Hama. Au moins 20 personnes, dont 12 enfants, y ont péri dans deux attentats suicide.

Une double explosion avait ensanglanté mardi un quartier alaouite à Homs, faisant au moins 100 morts, en majorité des civils. Les jihadistes du Front Al-Nosra avaient revendiqué l'attaque, affirmant qu'il s'agissait de représailles aux bombardements de l'armée sur les zones rebelles.

 

Al-Nosra rappelé à l'ordre

Le chef d'el-Qaëda, Ayman al-Zawahri, a, par ailleurs, ordonné vendredi à la branche syrienne du réseau extrémiste, le Front Al-Nosra, de cesser de combattre les autres jihadistes dans ce pays, dans un nouvel enregistrement sonore mis en ligne vendredi sur des sites islamistes.

S'adressant au chef du Front Al-Nosra en Syrie, Abou Mohammed al-Joulani, Zawahiri lui "ordonne ainsi qu'aux soldats du front (...) de cesser immédiatement de combattre" les autres groupes jihadistes en Syrie.
Une guerre fratricide, qui oppose des groupes rebelles rivaux, en particulier Al-Nosra et les jihadistes de Daech (L'Etat islamique en Irak et au Levant, EIIL), pourtant tous engagés contre le régime en Syrie, a fait des milliers de morts depuis janvier dans le nord du pays échappant à l'autorité de Damas.

Zawahiri demande à Abou Mohammed al-Joulani de "se consacrer au combat contre les ennemis de l'islam, en l'occurrence les baasistes" les partisans du parti Baas au pouvoir en Syrie, "les chiites et leurs alliés".

Le chef d'el-Qaëda a récemment déclaré le Front al-Nosra comme la branche officielle d'el-Qaëda en Syrie, désavouant clairement Daech, qui voulait s'imposer comme le représentant du réseau extrémiste à la fois en Irak et en Syrie.

Zawahiri rappelle que l'Etat islamique en Irak était "une branche d'el-Qaëda", avant que le groupe ne décide unilatéralement d'élargir son champ d'action à la Syrie pour devenir l'EIIL.
"L'Etat islamique en Irak n'a pas été fondé sur la base d'une sédition entre frères (...) mais à la suite de larges consultations avec les jihadistes et les tribus des communautés sunnites" en Irak, un pays majoritairement chiite, a-t-il dit.

Le chef d'el-Qaëda, qui rappelle la genèse du différend entre les deux groupes, appelle par ailleurs de nouveau le chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, à "se consacrer à l'Irak blessé, qui a besoin que vous redoubliez d'efforts" pour élargir l'influence du groupe en Irak.

Le différend avec l'EIIL a éclaté l'année dernière lorsque Zawahiri a accusé ce groupe radical de violences contre des civils et des rebelles rivaux et lui a ordonné de restreindre ses activités à l'Irak.
"Consacrez-vous à l'Irak, même si vous ressentez une injustice (...), pour que cesse cette boucherie (en Syrie). Consacrez-vous (à lutter) contre les ennemis de l'islam en Irak", ajoute Zawahiri dans ce qu'il présente comme "un conseil" au chef de Daech.

 

 

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commentaires (4)

Khaïïï ! Depuis qu'ils se tapent dessus, ils foutent la paix aux Libanais ! Espérons que ça dure.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 17, le 03 mai 2014

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Commentaires (4)

  • Khaïïï ! Depuis qu'ils se tapent dessus, ils foutent la paix aux Libanais ! Espérons que ça dure.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 17, le 03 mai 2014

  • CE N'EST PAS UNE VICTOIRE DU RÉGIME. C'EST UN REMANIEMENT CAR LA GUERRE VA PRENDRE UNE AUTRE FORME... APRÈS L'UKRAINE... L'ANALYSE DIT : RETRAIT DES TERRORISTES MANGEURS DE FOIE HUMAINS ET RÉORGANISATION ET ARMEMENT DES REBELLES SYRIENS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 31, le 03 mai 2014

  • HOMS LIBEREE EN TOTALITE ! que des cervelles endommagees viennnent nous dire que Bashar n'est pas le liberateur de son pays detruit par les salafowahabites allies aux sionistes malfaisants .!seule la force armee libere les peuples opprimes des injustes .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 15, le 02 mai 2014

  • Les "autres" c'est qui ? daech ? mais alors il fait concurrence a Bashar le mecton . Ce zouave manipule par les binsaouds allies du sionsime d'israel parle a la carte et en fonction des evenements , les cervelles endommagees n'y voient que du feu !

    FRIK-A-FRAK

    14 h 56, le 02 mai 2014

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