La police israélienne a contesté jeudi l'inclusion des attaques menées par des juifs extrémistes contre des Palestiniens dans le rapport annuel des Etats-Unis sur le terrorisme.
Pour la première fois, dans ce rapport publié mercredi, le département d'Etat fait état d'une vague croissante de vandalisme anti-palestinien, connu sous le nom du "Prix à payer". "Les attaques de colons extrémistes israéliens contre des habitants, des biens ou des lieux de culte palestiniens en Cisjordanie se sont poursuivies et dans leur majorité n'ont pas donné suite à des poursuites", indique le rapport, en citant l'ONU et des ONG.
Mais le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld a estimé que ces attaques n'avaient rien à voir avec les menaces terroristes évoquées dans le reste du rapport. "Il n'y a pas de comparaison possible entre des incidents criminels aux motifs nationalistes et des incidents liés au terrorisme", a-t-il déclaré à l'AFP.
Le département d'Etat reconnaît que la police israélienne a mis en place des unités spéciales pour enquêter sur ces attaques extrémistes et que le gouvernement considère désormais les groupes responsables comme des "associations illégales".
M. Rosenfeld a indiqué qu'"un certain nombre d'investigations (étaient) en cours", précisant que quatre colons suspectés d'avoir tagué des graffitis sur une mosquée dans le nord d'Israël fin avril avaient été placés en résidence surveillée. "Il s'agit de vandalisme avec des motifs nationalistes (...)", a-t-il jugé. "On ne peut pas faire de comparaison entre des actes terroristes, des meurtres d'Israéliens commis de sang-froid (...) et du vandalisme de ce type".
Mardi, un graffiti anti-musulman a été retrouvé sur les murs d'une mosquée dans le nord d'Israël. Deux jours plus tôt, l'église de Tabgha, sur le site où Jésus a multiplié les pains selon la tradition chrétienne, a été la cible d'une attaque. Selon des responsables catholiques locaux, des adolescents juifs ultra-orthodoxes y ont arraché des croix, agressant et injuriant une visiteuse d'un couvent de bénédictines.
Jeudi, Téhéran a également critiqué le rapport américain qui maintient l'Iran sur la liste des Etats soutenant le terrorisme, qualifiant le document de "partial". "Accuser l'Iran de soutenir le terrorisme est politisé et basé sur un jugement partial", a indiqué la porte-parole du ministère Marzieh Afkham, dans un communiqué publié par l'agence officielle Irna. Elle s'est interrogée sur les intentions en matière d'anti-terrorisme de Washington, rappelant que "des victimes innocentes ont été tuées" dans des attaques de drones américains dans la région et a estimé que les Etats-Unis "fermaient les yeux sur les crimes sionistes (israéliens, ndlr) contre les Palestiniens".
Pour mémoire
Des Arabes israéliens manifestent contre les attaques racistes
Pauvres Palestiniens ! Pourchassés et par ces "juifs", et par des Xénophobes libanais(h).
13 h 41, le 03 mai 2014