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Moyen Orient et Monde - Syrie

Cri d’alarme de Michel Kilo : Le régime s’apprête à utiliser des armes chimiques contre la région côtière

Michel Kilo, à Damas, en septembre 2011. Archives AFP/Louai Beshara

Le président de l'Union démocratique syrienne, Michel Kilo, a publié l'appel suivant : En « hommage » à la « loyauté » présumée du peuple syrien envers Bachar el-Assad et son régime, et peu avant son « élection » – pour la troisième fois – en tant que président de ce qui était connu, jusqu'à la révolution de la liberté vers la mi-mars 2011, sous le nom de « République arabe syrienne », l'armée d'Assad a, une nouvelle fois, utilisé il y a quelques jours des armes chimiques contre ses « loyaux citoyens » dans les villes de Kafr Zeita et Jobar, qu'elle a été incapable de prendre d'assaut.

Des informations rapportées par des sources crédibles ont fait part de l'intention qu'a l'armée d'utiliser des armes chimiques sur la côte syrienne où elle possède un stock substantiel d'armes chimiques et biologiques dissimulées dans des bases militaires, telles que la base de missiles de Zama près de la ville de Jablé et la caserne des Shabiba, près de Masyaf.


Par ailleurs, l'utilisation d'armes internationalement prohibées intervient dans un contexte international visant à neutraliser ces armes. Le crime du régime en est alors décuplé et requiert une réaction internationale sérieuse et concertée sur le plan pratique et non pas verbal, cette fois, afin de sauver non seulement le peuple syrien, mais également les peuples de la région. En effet, ces deniers sont tous sous la menace d'une solution militaire ouverte aux pires crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Cette solution menace d'anéantir tout résistant et toute personne impliquée dans la révolution du peuple syrien, sachant que les crimes qui en résultent peuvent à tout moment s'étendre à n'importe quel pays du Moyen-Orient et de l'Orient arabe.


L'utilisation d'armes chimiques contre les villes sinistrées de Kafr Zeita et Jobar représente une preuve de plus attestant de la volonté du régime d'exterminer le peuple syrien, de son refus d'obtempérer aux lois internationales et humanitaires, et de son dédain à l'égard de la communauté internationale dont il méprise les résolutions qu'il défie de manière flagrante. Le régime adresse ainsi un message clair à la communauté internationale, la forçant à choisir entre l'obligation de se plier à sa volonté et la mort due à son impuissance.

L'Union démocratique syrienne (UDS) appelle la communauté internationale à faire face à ce danger imminent que constitue le régime syrien en place. Du fait qu'il a utilisé, une fois de plus, des armes internationalement prohibées, ce régime est considéré comme une source de danger dont il convient de se débarrasser, d'autant qu'il s'est rendu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, faisant preuve d'un barbarisme sans précédent dans l'histoire. L'UDS met en garde contre un crime aux proportions jusque-là inégalées, à savoir l'utilisation d'armes chimiques contre la région côtière peuplée de millions de Syriens et de Syriennes qui y ont trouvé refuge après avoir fui leurs villes natales. Ils se retrouvent aujourd'hui menacés d'une mort collective imminente et massive !


Paris, le 12 avril 2014
Union démocratique syrienne – Bureau de la présidence

 

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