Rechercher
Rechercher

Calculs épiciers

Force est de le reconnaître, les barons de la République ont bien bossé cette semaine. Deux Conseils des ministres à un jour d'intervalle... Chapeau, faut le faire ! Le châtelain de Baabda les a augmentés ou quoi ?
Évidemment, certains vieux croûtons ont failli lui merdoyer le purgatoire à propos des nominations administratives. Arc-boutés sur leurs appendices communautaires, ils étaient plongés dans une arithmétique épicière, comptant et recomptant des fonctionnaires ayant usé leur mental et leur futal dans leur carrière, mais aujourd'hui réduits à l'état de croix et de croissants. Au final cependant, Tonton Salam aura réussi à leur faire déglutir la sauce. Dur, dur, l'apprentissage du métier de Premier ministre.
Certes, il a fallu mettre en commun les 24 neurones disponibles, chauffer jusqu'à la fusion, puis agiter la bonbonnière avec force 8 sur l'échelle de Richter. Les ministres ont fini par dégorger une fatwa, qu'ils se chargeront de mettre en musique dans un peu moins de pas longtemps. C'est ce qui s'appelle joindre le futile à l'agréable.
Maintenant que les nouveaux patrons administratifs sont en place, faudrait seulement penser à récurer la raclure d'en dessous. Car à quoi servirait un haut fonctionnaire honnête et bardé de diplômes, s'il doit se retrouver face à la noria des glandus, la kyrielle des inutiles, la truellée des ripoux, dispersés à travers des institutions qu'ils enrichissent de leur savoir-braire ? Sinon, ne restera plus qu'à plaindre les nouveaux nominés. Ils peuvent sans doute avoir l'air intelligent, mais dans un tel milieu, c'est une promesse qu'ils ne pourront jamais tenir.
La procédure est en tout cas bien rodée : c'est-à-dire qu'on consultera, juste pour ne pas les vexer, les organismes de contrôle, mais qu'on s'empressera ensuite de s'essuyer les pieds sur leurs décisions. Et voilà, le tour est joué.
Au Liban on n'arrête pas le progrès. Il s'arrête tout seul...

gabynasr@lorientlejour.com

Force est de le reconnaître, les barons de la République ont bien bossé cette semaine. Deux Conseils des ministres à un jour d'intervalle... Chapeau, faut le faire ! Le châtelain de Baabda les a augmentés ou quoi ?Évidemment, certains vieux croûtons ont failli lui merdoyer le purgatoire à propos des nominations administratives. Arc-boutés sur leurs appendices communautaires, ils...
commentaires (6)

Au Liban on ne vit jamais le progrès pour songer à l'arrêter.

Sabbagha Antoine

21 h 18, le 04 avril 2014

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • Au Liban on ne vit jamais le progrès pour songer à l'arrêter.

    Sabbagha Antoine

    21 h 18, le 04 avril 2014

  • Pourtant le Liban progresse ! d'ailleurs c'est vérifiable ...vu que l'échelle du progrès est indexée sur la conduite automobile ...il suffit d'ouvrir la fenêtre et regarder dans la rue.....

    M.V.

    17 h 13, le 04 avril 2014

  • Chui pas d'accord , le Liban progresse bien , mais peut être pas dans le sens que Gaby le souhaiterai , peut être , je dis bien peut être !!

    FRIK-A-FRAK

    12 h 21, le 04 avril 2014

  • OU : QUAND LE VÉHICULE N'EST PAS RODÉ ET LES FREINS SONT ROUILLÉS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 51, le 04 avril 2014

  • Génial le savoir-braire .., de quelle université on obtient un phd de savoir-braire?dur diplome.

    Bahijeh Akoury

    07 h 28, le 04 avril 2014

  • "Au Liban on n'arrête pas le progrès. Il s'arrête tout seul" ? Au Liban on arrête le progrès et on fout les ténébres à la place.

    Halim Abou Chacra

    06 h 45, le 04 avril 2014

Retour en haut