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Moyen Orient et Monde - Syrie

La région de Lattaquié à feu et à sang

Damas peut encore respecter le calendrier de destruction de ses armes chimiques, assure la coordinatrice des opérations.

Un char de l’armée gouvernementale syrienne montant la garde près de Lattaquié. La ville côtière et ses environs sont le théâtre d’âpres combats entre les soldats loyalistes et les rebelles. Photo SANA/AFP

Les combats faisaient rage hier dans la région de Lattaquié, où les rebelles ont lancé il y a deux semaines une offensive de grande envergure, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les affrontements visent à s'assurer le contrôle de l'Observatoire 45, une colline stratégique dans cette région qui abrite le berceau de la famille Assad, a précisé l'OSDH.

« C'est là que se concentrent les combats depuis la nuit dernière. L'armée a avancé et l'a prise puis elle a été chassée par les rebelles », a expliqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, précisant que dans l'après-midi, aucun des protagonistes ne contrôlait la colline.

Pour soutenir l'armée et ses supplétifs au sol, l'aviation syrienne a mené plusieurs raids sur ce secteur ainsi que sur le Jabal el-Akrad, une autre hauteur tenue par les rebelles, a ajouté l'OSDH. Ces combats ont fait des centaines de tués dans les deux camps en 15 jours.

 

(Repère : Morts, réfugiés, destructions, PIB... Le drame syrien en quelques chiffres)


Hier également, le chef de l'Armée syrienne libre de la région, Moustapha Hachem, a accusé les responsables de l'opposition politique en exil de ne pas honorer leurs promesses. « Ils ont affirmé qu'ils offraient un soutien militaire aux révolutionnaires, mais ce n'est pas vrai (...) », a-t-il dénoncé dans une vidéo diffusée sur YouTube. « Nous avons entendu à la radio et sur les chaînes de télévision que le président de la Coalition avait visité la côte (Lattaquié) afin d'avoir sa photo et pour diviser les révolutionnaires », a-t-il ajouté.


Dans le reste du pays, six enfants ont été tués par quatre obus tombés à Doukhaniyé, près de Damas, et sept autres personnes ont été blessées par des obus dans la capitale, selon l'agence SANA.

 

Brahimi, un « terroriste-comploteur »
Par ailleurs, un journal syrien a fustigé l'envoyé spécial international Lakhdar Brahimi. « Brahimi n'a jamais été un honnête intermédiaire. Il a constamment fait partie d'un complot visant à détruire et à démanteler le Moyen-Orient », a écrit al-Watan dans l'une des attaques les plus virulentes contre l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe chargé d'aider à trouver une issue au conflit. Le quotidien l'accuse d'avoir « refusé en permanence de s'exprimer sur (la présence en Syrie de) combattants étrangers qu'il avait tendance à présenter comme les défenseurs de la démocratie et de la liberté de pensée. Son silence (sur cette question) démontre le rôle qu'il a joué et qu'il continue à jouer en encourageant le terrorisme, ou tout au moins en l'ignorant ».

 

(Pour mémoire: Assad reconnaissant à la Russie d'avoir « rétabli un monde multipolaire »)


D'autre part, la coordinatrice du désarmement chimique de la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU, Sigrid Kaag, a indiqué que Damas peut encore tenir le calendrier d'élimination de ses armes chimiques s'il reprend immédiatement ses opérations de transfert et d'évacuation. Les autorités syriennes, a-t-elle rappelé, ont indiqué dimanche dernier vouloir reprendre « dans les prochains jours » les opérations, suspendues selon elles, pour des raisons de sécurité.

Selon des diplomates, au cours des consultations hier au Conseil, l'ambassadrice américaine Samantha Power et son homologue français Gérard Araud ont demandé que Damas accélère le mouvement. La Russie a de son côté fait valoir que la Syrie avait déjà fait la moitié du travail et que les forces syriennes, dont celles protégeant les convois de produits chimiques, ont été la cible d'attaques au nord de Lattaquié.


Enfin, les 11 pays membres du groupe des Amis de la Syrie ont mis en garde hier le régime de Bachar el-Assad contre l'organisation d'une élection présidentielle, assurant que son résultat n'aurait aucune légitimité et la qualifiant de « parodie de démocratie ».

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Les combats faisaient rage hier dans la région de Lattaquié, où les rebelles ont lancé il y a deux semaines une offensive de grande envergure, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les affrontements visent à s'assurer le contrôle de l'Observatoire 45, une colline stratégique dans cette région qui abrite le berceau de la famille Assad, a précisé...
commentaires (2)

PLUTÔT : LES RAGES SE BATAILLENT DANS LA RÉGION DE LATTAQUIÉ !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 05, le 04 avril 2014

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Commentaires (2)

  • PLUTÔT : LES RAGES SE BATAILLENT DANS LA RÉGION DE LATTAQUIÉ !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 05, le 04 avril 2014

  • Dans ce méli mélo d'articles on sait plus qui combat qui , est ce les rebelles entre eux ? avec les mercenaires locaux contre les importés ? ou est ce contre le régime légitime ?? revoyez votre copie svp !

    FRIK-A-FRAK

    11 h 30, le 04 avril 2014

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