Rechercher
Rechercher

Culture

Réalisation et perspectivesd’un festival

Depuis sa création en 1996 par Hoda al-Khamis Kano, l'ADMAF (Abu Dhabi Music and Arts Foundation) est devenu un festival où échange culturel et spectacles de bon aloi riment parfaitement bien. Rencontre pour s'entretenir d'un bilan où réalisation et perspectives vont de pair.

Hoda Kawas, la chanteuse libanaise au haut de l’affiche à Abou Dhabi.

Le rêve est devenu réalité. Abou Dhabi n'est plus seulement une mégalopole jaillie des sables, mais une ville qui a des préoccupations culturelles. Aussi bien occidentales qu'orientales. Avec une pointe en force pour l'éducation des jeunes en matière d'art. Au Palais des Émirats, Hoda al-Khamis Kano, âme et moteur de ce mouvement culturel enclenché depuis plus d'une décade, s'affaire déjà pour la saison prochaine, en multipliant contacts et sélections de spectacles et productions. Pour un festival qui dure habituellement presque plus de deux semaines, du 20 mars aux premiers jours d'avril. En se plaçant à l'ombrelle de la phrase de Marcel Duchamp « Courant d'air, courant d'art », Abou Dhabi vit une mutation culturelle profonde.
« J'ai accompli, j'ai accompli, j'ai accompli, scande dans un grand sourire chargé de satisfaction Hoda al-Khamis Kano... Apprendre l'opéra à un public qui en ignorait l'existence, révéler les facettes de la musique de Mozart à Beethoven, en passant par Vivaldi, Dvorak et du ballet, classique et moderne, les rythmes du jazz... Tout cela en entretenant les richesses du patrimoine arabe... Et maintenant voilà que le programme de l'éducation des jeunes a toutes nos priorités. Regardez par exemple ce cycle de concerts des virtuoses en herbe donnés (des garçonnets et des fillettes de 6 à 15 ans !) à l'amphithéâtre de la Sorbonne nouvelle. Avec, surtout, des filles qui ont la vocation de jouer d'un instrument (violon, piano, flûte, guitare). Le nombre d'élèves, entre art et musique, à travers les 7 émirats s'élève à 30 000, tous formés dans des écoles locales. Nous n'avons pas encore de conservatoire, mais ça viendra. L'art n'a pas de limite et, avec la tolérance, on peut accomplir des miracles. Notre travail se fait par instinct et un certain sens de l'improvisation. Investir dans le programme éducatif est notre emblème et notre avenir. Tout ce qu'on a fait en cette dizaine d'années c'est du bénéfice. Surtout sur le plan humain. Notre slogan : la culture, c'est toujours du profit ! Et la culture n'a pas de prix. Actuellement, ce festival est une destination pour Abou Dhabi... Quand on a eu des invités qui ont pour noms Paloma Ochéa, Bernstein, l'Orchestre Union européenne et Renée Flemming, on ne peut qu'être fier de leur présence et la révélation de leur talent au cœur de notre ville... La culture au centre du développement donne une âme nouvelle, un plus à Abou Dhabi qui rayonne pour d'autres valeurs que les choses matérielles. L'année prochaine, on la prépare soigneusement. C'est une histoire qui reste à faire et à écrire. Cette année, nous avions comme thème création et inventivité. Dans le même sillage, nous traçons déjà ce que sera la saison prochaine, la "smart education" (l'éducation intelligente). »
On souhaite bon vent à ce projet prometteur et d'une brûlante actualité, dans un monde arabe qui devrait s'appesantir davantage sur tout ce qui est éducationnel.

Le rêve est devenu réalité. Abou Dhabi n'est plus seulement une mégalopole jaillie des sables, mais une ville qui a des préoccupations culturelles. Aussi bien occidentales qu'orientales. Avec une pointe en force pour l'éducation des jeunes en matière d'art. Au Palais des Émirats, Hoda al-Khamis Kano, âme et moteur de ce mouvement culturel enclenché depuis plus d'une décade,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut