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Moyen Orient et Monde - Crimée

Le front est-européen au bord de l’embrasement

  Les Occidentaux durcissent les sanctions, la Russie réplique.

Des soldats ukrainiens renforcent une tranchée avec des sacs de sable, dans l’est russophone de l’Ukraine. Le Premier ministre, Arseni Iatseniouk, a averti hier que Kiev répondrait « militairement » à toute tentative russe « d’annexer » cette région du pays. Toutefois, dans un entretien téléphonique avec le patron du Pentagone, Chuck Hagel, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré hier que Moscou n’avait aucune intention d’envahir l’est de l’Ukraine. Yannis Behrakis / Reuters

Le ton s'est encore durci hier dans la crise ukrainienne entre les Occidentaux et la Russie, qui a répliqué du tac au tac à l'annonce d'un durcissement des sanctions américaines et européennes.


Les États-Unis ont frappé haut en visant de proches collaborateurs du président Vladimir Poutine, dont Sergueï Ivanov, son chef de cabinet. Ils ont ajouté vingt personnes à la liste des onze individus dont les avoirs sont gelés. Le président Barack Obama a menacé Moscou d'aller plus loin et de viser des « secteurs-clés » de son économie. « La Russie doit comprendre qu'une escalade supplémentaire ne fera que l'isoler davantage de la communauté internationale », a-t-il affirmé. Selon un membre de l'administration US, la banque Rossiya, détenue en partie par Iouri Kovaltchouk, un proche de M. Poutine, serait également visée par les sanctions.
Quelques minutes après cette courte intervention à la Maison-Blanche, la Russie publiait sa propre liste de sanctions visant trois conseillers de M. Obama et des parlementaires. Sur cette liste qui comprend neuf noms, figurent notamment Benjamin Rhodes et Caroline Atkinson, conseillers à la sécurité nationale, ainsi que Harry Reid et John Boehner, respectivement présidents du Sénat et de la Chambre des représentants, ainsi que le sénateur conservateur John McCain. « Qu'il n'y ait aucun doute : à chaque acte hostile nous répondrons de manière adéquate », a prévenu le ministère russe des Affaires étrangères. Un porte-parole du Kremlin a qualifié « d'inacceptables » les sanctions contre la Russie.


Pour leur part, les 28 dirigeants de l'Union européenne se sont retrouvés à Bruxelles pour un sommet de deux jours largement dominé par cette crise aux frontières de l'UE. Ils devaient décider d'allonger la liste des personnalités russes et ukrainiennes prorusses frappées d'interdiction de visa et de gels des avoirs. Une douzaine de noms seraient ajoutés aux 21 annoncés lundi, selon des sources diplomatiques. La liste des 21 « ne suffit pas », car elle n'inclut « que des responsables de très bas niveau. Il est temps de viser l'entourage proche » du président Poutine, a plaidé la présidente lituanienne, Dalia Grybauskaité. Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE ont également brandi la menace de sanctions économiques, mais certains sont extrêmement réticents. « Si la Russie accepte d'ouvrir des discussions », s'il y a « désescalade », « alors il n'y aura pas de passage à d'autres sanctions », a prévenu le président français François Hollande. « À l'inverse s'il y a une montée de revendications illégitimes, des opérations de troupes, des menaces, alors il y aura d'autres sanctions », a-t-il ajouté. Mais « nous devons être extrêmement précautionneux », car l'UE doit à la fois garder des armes en cas d'escalade ultérieure et « veiller aux intérêts » des Européens, a mis en garde le Premier ministre belge Elio Di Rupo. Préoccupée par les risques de telles sanctions, l'agence d'évaluation Standard & Poor's a abaissé à « négative » la perspective de la note de solvabilité de la Russie.

 

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Le sommet de Sotchi et le G8 menacés
Les Européens devaient, par ailleurs, s'entendre sur l'annulation de la prochaine réunion UE-Russie prévue en juin à Sotchi, où la tenue du G8 semble également très menacée. Ils devaient parallèlement affirmer un soutien fort à l'Ukraine en signant ce matin, avec le Premier ministre Arseni Iatseniouk, le volet politique de l'accord d'association avec l'UE, une décision qui sera mal accueillie par la Russie. Pour sa part, M. Iatseniouk, présent à Bruxelles, a averti que l'Ukraine répondrait « militairement » à toute tentative russe « d'annexer » les régions de l'est prorusse du pays.


À Kiev, le Parlement a adopté une résolution affirmant que l'Ukraine « ne reconnaîtra jamais l'annexion » de la Crimée par la Russie et « ne cessera pas sa lutte pour sa libération, aussi longue et douloureuse qu'elle soit ». Kiev avait annoncé mercredi plusieurs mesures ponctuant la rupture avec Moscou, dont l'instauration de visas pour les Russes. Cette décision a été critiquée hier par M. Iatseniouk, selon lequel il convient d'éviter toute précipitation.


Parallèlement, Moscou a annoncé que son administration avait commencé à délivrer des passeports russes en Crimée. Ainsi, le Blitzkrieg institutionnel du rattachement de la péninsule est désormais presque terminé : la Douma a ratifié hier le traité signé mardi par M. Poutine avec les dirigeants prorusses de Crimée. Les députés ont aussi adopté une loi constitutionnelle sur l'incorporation de la Crimée au territoire russe. Le Conseil de la Fédération (Chambre haute) doit examiner ces deux textes aujourd'hui. Toujours à Moscou, rencontrant M. Poutine, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit « très préoccupé par la situation ».

 

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commentaires (5)

Vive President Obama, and l'Amérique !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 03, le 22 mars 2014

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Commentaires (5)

  • Vive President Obama, and l'Amérique !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 03, le 22 mars 2014

  • Malins ces Américano-européens ! Ils lui ont laissé à ce Nain et Gnome poutinien l'Est ukrainien avec ses déchets industrielles du temps des soviets ; la Crimée avec toute son inutile flottille de barques soviétisées éventrées tout en gardant pour eux Kiev et son bel Ouest moderne afin de l'intégrer définitivement dans l'UE ! En fait, il s'est montré carrément pâmé et niais, cet ex-KGBiste poutinien puîné !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 35, le 22 mars 2014

  • L'ABRUTISSEMENT SE DÉROUTE... ET CHERCHE LA DÉROUTE !

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    17 h 31, le 21 mars 2014

  • Y a vraiment de quoi se marrer...Hollande veut envoyer quatre avions combat en Pologne,sans rire hein? je me marre..qui donc va se battre contre la Russie...l'armée allemande???hohohoho...ces taffioles à cheveux longs? qui pleurent quand ils entendent un coup de feu en Afghanistan?(reportage Arte)? l'armée italienne????hahahaha!pas de commentaires.l' armée française? possible mais ses troupes sont en Afrique...les Anglais? shilling shalom...ils seraient capables de vendre père et mère pour une piignée de roubles...les US..et là tout le mondé éclate de rire...l'armée la plus puissante du monde n' a pas été capable de gagner ni en Irak,ni en Afghanistan..doit on rappeller qu'elle a tét battue à plates coutures au Vietnam...ah c'est vari elle a battu les Grenadines et Panama...lol!Taffioles!

    GEDEON Christian

    13 h 47, le 21 mars 2014

  • Je soupçonne même que le nvelle puiss mondiale, la Russie , d'avoir monter le coup de Kiev , pour se débarrasser de l'Ukraine inutile et d'avoir voulu intentionnellement se garder la partie utile de Crimée , et le coup magistral de Poutine est d'avoir obtenu ce qu'il chercher sans coup férir , sans guerre et sans haine . C'est une leçon de Sun Tzu qui le disait au 3eme millenaire avt J.C .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 21, le 21 mars 2014

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