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Liban

Samy Gemayel s’élève contre la logique guerrière et milicienne du Hezbollah au mépris des Libanais

Photo Nasser Trabulsi

Le député Samy Gemayel, coordinateur du comité central des Kataëb, a pris la parole au nom du parti pour dénoncer, en des termes très fermes, le comportement guerrier et milicien du Hezbollah qui agit au mépris des Libanais et qui entraîne le pays dans des guerres et des conflits extérieurs dont ils n'ont cure. M. Gemayel a d'autre part fait un vibrant plaidoyer pour l'unité du 14 Mars, soulignant que les différentes composantes du 14 Mars, « les Kataëb, les Forces libanaises, le courant du Futur, les indépendants et la société civile au sein du 14 Mars, ont un même objectif qui est l'édification d'un État moderne, souverain et indépendant, en dépit, parfois, de certaines divergences politiques ». M. Gemayel a relevé au passage à ce sujet qu'il n'existe pas de société civile au sein du 8 Mars, précisant que « le 14 Mars constitue l'expression de l'État » sur ce plan.
Le député Kataëb a débuté son discours en soulignant qu'il aurait préféré que ce soit son frère, le martyr Pierre Gemayel, qui soit présent à la tribune à sa place. « À l'instar de tous les héros de la révolution du Cèdre, il a donné sa vie pour un État développé et civilisé, a déclaré M. Gemayel. Je voudrais me souvenir, en outre, des camarades de lutte, je voudrais me souvenir de tous ces jeunes qui ont tenu bon face à l'occupation syrienne de 1995 à 2005 dans toutes les universités, je ne peux que me souvenir des jeunes qui ont fait face au régime syrien et à ses services sécuritaires et qui ont pavé ainsi la voie à l'intifada de l'indépendance, le 14 mars 2005. »
Après avoir souligné que les jeunes du 14 Mars « qui ont passé plus de 60 jours à la place des Martyrs ont été confrontés à moult déceptions, en raison d'erreurs et de compromissions », Samy Gemayel a relevé dans ce cadre que le 14 Mars mène un combat « inégal » face au Hezbollah. « Ce combat est inégal, a-t-il souligné, parce que le 14 Mars se soucie du Liban, il n'accepte pas d'imposer son point de vue aux autres, il refuse de répondre à la violence par la violence. Le public du 14 Mars est las, et il souligne qu'il faut répondre du tac au tac. Mais le fait qu'on se soucie du Liban nous empêche d'avoir recours aux mêmes méthodes que les autres. »
M. Gemayel a d'autre part souligné que « la capitulation et la guerre civile sont inconcevables ». « Entre ces deux extrêmes, nous devons mener toutes les batailles possibles pour préserver l'État et les Libanais, et sauvegarder ce qui caractérise le Liban dans cet Orient, a poursuivi le député Kataëb. Nous mènerons toutes les batailles sous l'égide des institutions. » Et d'ajouter : « Notre problème avec le Hezbollah ne se pose pas en termes de divergence de points de vue. Il réside dans le fait qu'il refuse de se conformer à la logique démocratique et des institutions. Il mène son jeu en faisant fi de la Constitution et de la législation en vigueur. À titre d'exemple, en tant que parti Kataëb, nous avons des détenus dans les prisons syriennes, et à leur tête notre camarade Boutros Khawand. Si nous voulons réclamer leur libération, nous organisons des manifestations et nous demandons à l'État d'œuvrer à leur libération. Par contre, le Hezbollah, pour obtenir la libération de ses prisonniers (en Israël), a enclenché une guerre (en 2006) qui a fait 2 000 morts et dont nous payons les frais jusqu'à présent. De même, si nous contestons des décisions du Conseil des ministres, nous avons recours au Conseil d'État. Le Hezbollah, lui, descend dans la rue, se livre à une oppression et provoque le 7 Mai (2008). Il se comporte comme bon lui semble. Si en tant que partis, nous perdons les élections, nous attendons quatre ans. Par contre, le Hezbollah, lui, a recours aux blousons noirs et se livre à un coup de force contre la démocratie et les élections. »
« Tel est le problème du comportement du Hezbollah sur le plan interne, a ajouté Samy Gemayel. En ce qui concerne la Syrie, le parti a fait cavalier seul en faisant fi de la décision de l'État et de la politique de distanciation. Il a commencé par dire qu'il défendait les villages frontaliers, puis il a dit qu'il défendait les lieux de culte, puis la cible était la guerre contre les takfiristes, et ensuite il a dit publiquement qu'il défend le régime syrien. » M. Gemayel s'est demandé dans ce cadre pourquoi les kamikazes n'ont pas sévi au Liban avant l'implication du Hezbollah dans les combats en Syrie. « Pourquoi ne sévissent-ils pas en Jordanie ou en Turquie ? s'est-il interrogé. Les attaques contre les modérés peuvent-elles juguler l'extrémisme ? L'appel aux Libanais à se battre en Syrie est-il susceptible de juguler l'extrémisme ? »
En conclusion, Samy Gemayel s'est élevé contre le fait que le Hezbollah impose aux Libanais une culture, un mode de vie, des valeurs qui obligent les Libanais à vivre constamment dans la crainte et l'inquiétude. « Est-il concevable qu'on retourne en 2014 aux sacs de sable ? a-t-il souligné. La banlieue sud se protège au moyen de sacs de sable. Nous sommes retournés à la situation de 1975 (...). Nous en sommes arrivés au point que le chauffeur de taxi demande au passager de soulever sa chemise pour vérifier qu'il n'est pas porteur d'explosifs. » Et M. Gemayel de conclure en mettant l'accent sur l'unité indéfectible du 14 Mars, dans toutes ses composantes, au-delà des divergences conjoncturelles.

Le député Samy Gemayel, coordinateur du comité central des Kataëb, a pris la parole au nom du parti pour dénoncer, en des termes très fermes, le comportement guerrier et milicien du Hezbollah qui agit au mépris des Libanais et qui entraîne le pays dans des guerres et des conflits extérieurs dont ils n'ont cure. M. Gemayel a d'autre part fait un vibrant plaidoyer pour l'unité du 14 Mars,...
commentaires (4)

Ce n'est pas la première fois de ce fils, au nom du père qui se veut sain d'esprit, et peut-etre pas la dernière... mais bon franchement, pas de chance pour lui, le hezb ne lui demande/ra pas sa permession et encore moins celle de son gentil papà qui avait reçu nous savons bien qui dans son palais familiale à bikfaya lorsque lui, était encore tout petit, pour défendre le Liban mais surtout les provinces les plus exposées au danger criminel des sionistes et de leurs souteneurs. Donc comme dit si bien le vieil adage arabe: Lui, il dit ce qu'il veut... et la caravane passe.

Ali Farhat

11 h 36, le 16 mars 2014

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Commentaires (4)

  • Ce n'est pas la première fois de ce fils, au nom du père qui se veut sain d'esprit, et peut-etre pas la dernière... mais bon franchement, pas de chance pour lui, le hezb ne lui demande/ra pas sa permession et encore moins celle de son gentil papà qui avait reçu nous savons bien qui dans son palais familiale à bikfaya lorsque lui, était encore tout petit, pour défendre le Liban mais surtout les provinces les plus exposées au danger criminel des sionistes et de leurs souteneurs. Donc comme dit si bien le vieil adage arabe: Lui, il dit ce qu'il veut... et la caravane passe.

    Ali Farhat

    11 h 36, le 16 mars 2014

  • Bon ! il a parlé et longuement parlé le petit , il mérite un bon repos à présent , le petit , tout petit Gemayel .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 47, le 15 mars 2014

  • LES PAROLES NE SERVENT À RIEN... QUAND LA VOLONTÉ CRIE MAIS PLIE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 32, le 15 mars 2014

  • Ben ....faut organiser un référendum national ! avec une question simple et fondamentale : voulez vous vivre sous la coupe de milices armées ou voulez vous un état de droit....?

    M.V.

    10 h 32, le 15 mars 2014

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