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Liban

Ramzi Salamé : Un objectif inaccessible sans spécialistes

Ramzi Salamé, directeur du master en sécurité routière de l’USJ.

« L'état des routes n'est que l'un des aspects de la sécurité routière, nous confie Ramzi Salamé, directeur du master en sécurité routière de l'USJ. L'université forme des spécialistes en management de la sécurité routière de façon scientifique, approfondie et générale. Notre master a reçu des appuis et témoignages de nombreux pays du monde occidental, mais il est avant tout orienté vers les besoins du monde arabe. Car disons-le franchement, l'objectif de la décennie annoncée par l'ONU est inaccessible sans spécialistes. Certes, il y a, tous les deux ans, une rencontre des responsables de la sécurité routière, sous l'égide des ministres arabes de l'Intérieur, il y a aussi des symposiums, mais... au retour chacun fait ce qu'il peut. Avec le master de l'USJ, nous pourrons former la masse critique de spécialistes dont nous avons besoin, pour faire la différence. Notez que nous sommes déjà en retard, car la décade a commencé et le nombre de personnes formées est inférieur à ce qu'il faut. Pour atteindre l'objectif fixé, il faut une diminution de 10 % par an des accidents mortels. Or dans certains de nos pays arabes, ce chiffre est plutôt en augmentation. Nous sommes donc en déficit de compétences, et le master cherche à combler ce déficit au niveau du monde arabe. Comme palliatif, la Fondation Renault appuie l'USJ en octroyant annuellement 10 à 12 bourses pour des États arabes à revenus moyen ou faible qui n'ont pas les moyens de former ces spécialistes ni chez eux ni outre-mer. »
« D'autres partenariats ont été développés, poursuit M. Salamé. la Fédération internationale de l'automobile, l'Association des compagnies d'assurances du Liban, des ONG libanaises nous aident en ce moment en orientant vers le master des professionnels ou des étudiants intéressés. Nous espérons que des États arabes suivront leur exemple, et surtout emploieront les diplômés. D'autres acteurs de la sécurité routière devraient regarder dans notre direction : l'armée et les forces de sécurité, qui ont une flotte automobile considérable, sans compter que les experts convoqués sur le site des accidents sont souvent de la police militaire, les municipalités, les compagnies de dépannage, les écoles de conduite automobile, les compagnies de location de voitures, les municipalités, etc. La liste est longue. »
« Pour le moment, le master en sécurité routière compte cinq étudiants du Maroc, deux d'Algérie, quatre d'Égypte, deux de Palestine, un de Syrie et huit du Liban (3 civils et 5 officiers des FSI). Pour l'année prochaine, nous aurons des étudiants du Maroc, d'Égypte, du Yémen et du Liban. »
« Une nouvelle loi de la route a été votée. Elle exige que les formations à la conduite soient faites par des personnes avec qualifications postsecondaires. Mais la nouvelle loi a besoin de concepteurs de programme. Aujourd'hui, à part nous, il n'y a personne qui sache mettre un programme de formation valable. L'USJ est devenue une maison d'expertise dans ce domaine », conclut Ramzi Salamé.

« L'état des routes n'est que l'un des aspects de la sécurité routière, nous confie Ramzi Salamé, directeur du master en sécurité routière de l'USJ. L'université forme des spécialistes en management de la sécurité routière de façon scientifique, approfondie et générale. Notre master a reçu des appuis et témoignages de nombreux pays du monde occidental, mais il est avant tout...

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