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L'aviation d'Israël s'acharne sur Gaza après la pluie de roquettes du Jihad islamique

Washington dénonce une attaque "terroriste" visant l'Etat hébreu.

Le groupe radical palestinien Jihad islamique a tiré mercredi une cinquantaine de roquettes sur Israël. AFP PHOTO/DAVID BUIMOVITCH

L'armée de l'air israélienne bombardait mercredi en fin de soirée plusieurs sites dans la bande de Gaza, après une attaque massive de roquettes du mouvement radical palestinien Jihad islamique, ont rapporté des témoins dans la bande palestinienne. L'armée israélienne a confirmé à l'AFP "une frappe" sur Gaza, gouverné par le mouvement islamiste Hamas, mais sans autre détail.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait d'ailleurs menacé d'une riposte ferme à cette salve. Il a également promis de "continuer à frapper ceux qui veulent nous faire du mal", assurant qu'Israël "agirait contre eux de manière très forte", selon un de ses porte-parole.

Les frappes aériennes israéliennes n'ont pas fait de victimes dans l'immédiat, a indiqué un porte-parole des services d'urgences de Gaza, Achraf al-Qoudra.

Les bombardements aériens se poursuivaient dans la soirée, selon une journaliste de l'AFP.

Selon les témoins, dont un photographe de l'AFP, l'aviation israélienne a procédé à neuf frappes, dont au moins sept dans le sud du territoire palestinien, le reste dans le nord. Les raids ont visé des camps d'entraînement des Brigades Al-Qods, la branche militaire du Jihad islamique, et des Brigades Ezzedine Al-Qassam, le bras armé du Hamas.

Les activistes du Hamas, y compris les combattants de sa branche armée, avaient évacué dans la soirée toutes leurs bases, selon des sources de sécurité locales.

 

Salve de roquettes sur Israël
Quelques heures plus tôt, le Jihad islamique avait tiré des dizaines de roquettes sur Israël en représailles à la mort de trois de ses combattants dans un raid israélien. Il s'agit de "la plus grande attaque contre Israël depuis l'opération Pilier de défense" (14-21 novembre 2012) dans le territoire palestinien, a souligné l'armée israélienne. "On a passé la barre des 50 et ils continuent à tirer", a affirmé à l'AFP une source de sécurité israélienne, soit davantage en une journée que le bilan cumulé depuis le début de l'année.

Des milliers d'Israéliens habitant la région ont dû se réfugier dans les abris, selon l'armée israélienne, affirmant que le Hamas était "responsable des attaques venant de la bande de Gaza". Aucun blessé n'a été signalé dans l'immédiat.

"Le Jihad islamique ne souhaitait pas une escalade, mais Israël a commis de nombreuses violations de la trêve, au point de renier son engagement de cesser sa politique d'assassinats", a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement, Daoud Chihab, en référence à la reprise des liquidations depuis le début de l'année.

"Les Brigades Al-Qods ont riposté à l'agression par une salve de roquettes", a affirmé dans un communiqué la branche armée du Jihad islamique, assurant en avoir lancé plus de 90.

Huit roquettes ont été interceptées par le système de défense antimissiles Iron Dome, selon l'armée israélienne.

Le gouvernement du Hamas a de son côté aussitôt rejeté sur Israël la responsabilité des tensions: "Nous faisons porter à l'occupant la responsabilité de l'escalade et mettons en garde contre les conséquences", a indiqué dans un communiqué Ihab al-Ghussein, porte-parole du gouvernement du Hamas, affirmant "le droit du peuple palestinien à se défendre".

 

Menace de "réoccupation"
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a prôné dans une déclaration à la télévision "la réoccupation entière de la bande de Gaza", évacuée unilatéralement par Israël en 2005 et tombée aux mains du Hamas en juin 2007. "Après une attaque comme celle là, il n'y a pas d'autre alternative qu'une réoccupation complète de la bande de Gaza en entier", a déclaré à la télévision M. Lieberman, chef d'un parti ultranationaliste.

Les Etats-Unis ont de leur côté fermement dénoncé le tir de roquettes sur Israël. "Il n'y a aucune justification pour de telles attaques", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki. "Nous appelons à l'arrêt immédiat de ces attaques terroristes. Israël, comme toute nation, a le droit de se défendre",

Trois combattants du Jihad islamique ont été tués mardi par un raid aérien israélien dans le sud de la bande de Gaza après avoir tiré au mortier sur des troupes israéliennes à la frontière.

Le porte-parole des Brigades Al-Qods, Abou Ahmad avait prévenu que "toutes les options étaient ouvertes". "Les Brigades Al-Qods ne renoncent pas à la trêve (avec Israël, en vigueur depuis novembre 2012, Ndlr) mais ont le droit de riposter à l'agression sioniste au moment et à l'endroit adéquats", avait-il affirmé dans un communiqué.

Des dizaines de combattants du Jihad islamique ont participé aux funérailles, qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes, aux cris de "vengeance".

Dans un récent rapport dont l'AFP a obtenu copie, les chefs de mission de l'Union européenne (UE) à Jérusalem-Est et à Ramallah soulignent que "le Jihad islamique en Palestine continue à représenter la menace interne la plus puissante pour le Hamas, à la fois politiquement et militairement", grâce notamment à la poursuite du financement iranien.

 

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