Au sein du Parlement libanais, une très grande majorité d'hommes. Photo AFP
La nouvelle est mauvaise, mais ne constitue pas une surprise. Le Liban traine en toute fin du classement 2014 des "femmes en politique" réalisé par l'Union interparlementaire (organisation internationale des Parlements, UIP) et ONU Femmes (l'entité des nations unies pour l'égalité des sexes).
Avec quatre femmes sur 128 députés, soit 3,1% de la Chambre, le Liban est à la 139e place de ce classement qui en compte 145.
En bas de ce classement publié mardi, le Liban côtoie la Micronésie, Palaos, Qatar et Vanuatu, qui ne comptent aucune femme députée, ainsi que le Yémen, Oman, les Îles Salomon, la Papouasie- Nouvelle-Guinée, les Îles Marshall, les Comores, l'Iran, le Koweït, Belize, Tonga, Samoa et Haïti, dont le Parlement affiche une représentation féminine inférieure à 5%.
Avec 63,8 % de représentation féminine au parlement, le Rwanda tient la tête du classement, grâce à une politique volontariste de quotas et un engagement féminin en politique. Le Rwanda est suivi par Andorre (50 %), puis Cuba, la Suède, l'Afrique du Sud, les Seychelles, le Sénégal, la Finlande, l'Équateur, la Belgique et le Nicaragua, qui comptent 40% de députées ou plus.
A l'échelle mondiale, les femmes représentent 21,8 % des députés, soit une hausse de 8,7% par rapport à 2000. Selon Anders Johnsson, secrétaire général de l'UIP, si ce rythme de croissance peut être maintenu, "nous atteindrons à l'échelle mondiale l'égalité des sexes et la parité dans les parlements dans 20 ans".
En ce qui concerne la représentation des femmes au sein des gouvernements, le Liban est classé dernier (97e), aux cotés de huit pays dont le Pakistan et l'Arabie Saoudite. Le classement, fait en date du 1er janvier 2014, n'a pas pris en considération le nouveau gouvernement de Tammam Salam, formé le 15 février dernier, qui compte une seule femme, Alice Chaptini.
Au niveua de l'exécutif, la proportion de femmes à des postes ministériels s'établit désormais à 17,2 %, contre 16,1% en 2008.
Au 1er janvier 2014, 36 pays comptaient 30 % de femmes ou plus parmi leurs ministres, une belle hausse par rapport à 2012 où elles n'étaient que 26 %. Avec 14 femmes à des postes ministériels, le Nicaragua vient en tête du classement mondial, suivi de la Suède, de la Finlande, de la France, de Cape Verde et de la Norvège.
La carte fait aussi apparaître que si les portefeuilles "de seconde importance" habituellement confiés aux femmes, tels que les Affaires sociales, l'Education et les Affaires féminines continuent de représenter la majeure partie des ministères occupés par des femmes, davantage de femmes détiennent à présent certains des portefeuilles ministériels essentiels, tels que la Défense, les Affaires étrangères ou l'Environnement.
Au niveau des femmes chef d'Etat ou de gouvernement, les nouvelles sont moins bonnes, le total passant de 19 à 18 depuis 2012.
Pour John Hendra, directeur exécutif adjoint d'ONU Femmes, "les femmes engagées en politique sont confrontées à plusieurs obstacles : les préjugés sexistes, la discrimination, les attitudes culturelles qui considèrent les femmes comme moins capables, la collecte de fonds pour la campagne, la lutte contre la corruption, l'achat de voix et le soutien insuffisant de la part des partis politiques et des médias".
Des obstacles bien regrettables, note M. Hendra, puisque "l'inclusion des femmes dans les processus politiques les améliore". "Quand les femmes sont dans des positions de prise de décision, les décisions prises sont plus inclusives et des législations ainsi que des politiques plus progressistes sont introduites. Lorsque les femmes sont incluses dans le processus politique et législatif, différentes voix sont entendues et différentes solutions sont trouvées", poursuit-il.
"Chaque élection est une occasion unique de faire des progrès vers la participation accrue des femmes comme électrices et comme candidates", souligne, de son côté, le directeur exécutif adjoint d'ONU Femmes.
Les prochaines élections législatives au Liban devraient se tenir en novembre 2014, suite à la prorogation du parlement.
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commentaires (5)
CAR, CHEZ NOUS, LES ABRUTIS... FILS DE PAPA ET DE GRAND PÈRES ET GRAND MÈRES, HÉRITIERS DES HÉRITIERS, RÉCEPTIONNAIRES DES TITRES POMPEUX ET VIDES, DES PANURGES PAR EXELLENCE, MAIS QUE LES DIVERS MOUTONS DE PANURGE ACCEPTENT ET HONORENT... TOUS CES ABRUTIS S'AGGRIPPENT AVEC ET CROCS ET GRIFFES SUR TOUS LES ESCALIERS DE L'ÉCHELLE !
LA LIBRE EXPRESSION
21 h 16, le 12 mars 2014