Avant de quitter Genève et les pourparlers de sourds, une note est arrivée au président B. el-Assad, stipulant les mesures suivantes :
Face à vous, délégués syriens pro et anti-Assad, et face au monde, j'ai le plaisir de proclamer, en toute sincérité, mes volontés ici.
1- Bien que le plus fort sur le terrain, j'arrête cette guerre fratricide qui n'a que trop duré pour retourner mes armes contre notre véritable ennemi, Israël, en cas de nécessité.
2- Notre pays commun est si affreusement détruit et notre peuple commun a tellement eu de morts, de souffrances, de privations et d'exodes humiliants que, dès cet instant, je présente ma démission ferme et sans retour. Depuis le déclenchement de cette guerre absurde qui n'a que trop duré, je vous révèle les cruels tiraillements de ma conscience, devant cette regrettable tragédie qui a endeuillé notre cher pays et réconforté notre ennemi.
À cet instant même, comme par magie, les centaines de millions de haines et de rancunes se sentirent transformées en généreux pardon.
Mais, hélas ! Ce n'était là que pure illusion, chimère trompeuse et passagère. Avec cet homme, c'est le pouvoir ou la mort. Exactement comme je l'avais prévu il y a 4 mois : « Tous les Genève ne serviront à rien. »
Je répète avec insistance : que l'on n'espère rien d'un homme dépourvu de réalisme, de sagesse et de bons sentiments. N'a-t-il pas pour soutien une Russie très opportuniste ? Les dégâts, les pertes d'un pays étranger sont autant d'atouts pour son industrie et son commerce, tout le monde le sait. J'en passe.
Arabes, et en tête l'Arabie saoudite ; France, Angleterre habituées au M-O ;
Amérique des Lincoln et des Kennedy, jusqu'à quand allez-vous rester spectateurs de tant de destructions effroyables, de carnages impitoyables d'innocents et de la mort tragique de tout un peuple ? Il vous suffit de vouloir pour agir efficacement. Devant l'hémorragie hallucinante qui déborde sur toute la région, il est de votre impérieux devoir d'agir avec le maximum de rapidité et d'efficacité. C'est à ce prix seul que la tragédie de notre voisine s'arrêtera enfin.
Dr Charles KHALIFÉ
commentaires (0)
Commenter