L'armée libanaise s'est deployée en force jeudi à Tripoli après les violents heurts. IBRAHIM CHALHOUB/AFP
Le secrétaire général du Parti arabe démocratique (PAD, alaouite), Rifaat Eid, a accusé samedi l'État de manquer à ses devoirs alors que la situation sécuritaire empire à Tripoli.
"Nous respectons la loi, mais l'État néglige ses devoirs. La situation est devenue insupportable", a déclaré M. Eid lors d'une conférence de presse, à l'expiration de l'ultimatum lancé aux autorités libanaises après l'assassinat d'un responsable militaire de son parti à Tripoli.
"L'ultimatum que nous avons lancé avait pour but de calmer la rue alaouite", a-t-il ajouté.
"Nos citoyens ne sont pas capables de faire exploser des mosquées. Que la justice prenne son cours, parce que nous sommes convaincus de notre innocence. Nous sommes avec la réconciliation nationale et nous espérons qu'elle s'étende à tout le Liban", a-t-il dit.
(Pour mémoire : HRW épingle la "faiblesse" des autorités libanaises à Tripoli)
Le calme a régné ces deux derniers jours à Tripoli après les combats qui ont eu lieu suite à l'assassinat, jeudi, du cadre du PAD, Abdel Rahman Diab. L'armée s'est déployée au niveau de toutes les lignes de démarcation, spécialement le long de la rue de Syrie. Les militaires ont même dressé de nouveaux barrages.
M. Eid avait déjà déclaré vendredi que "l'État doit assumer ses responsabilités". "Pour la première fois, je compte me plier à la volonté de mon peuple, a-t-il poursuivi, faisant référence à l'expiration de l'ultimatum aujourd'hui. Nous payons le prix de notre soutien au président (syrien) Bachar el-Assad et à (au secrétaire général du Hezbollah) sayyed Hassan Nasrallah. Mais nous ne tolérerons pas les pressions plus longtemps. Le monde assistera au sursaut de la communauté alaouite".
(Lire aussi : L'Iran impliqué presque jusqu'au cou dans le conflit syrien)
Le père de Rifaat Eid, Ali Eid, leader du PAD et ancien député alaouite de Tripoli, doit être interrogé sur des aveux faits par son chauffeur, actuellement en détention. Ce dernier a affirmé que c'est sur les instructions de son patron qu'il a conduit en Syrie un homme qui aurait trempé dans le double attentat perpétré en août dernier contre deux mosquées de la capitale du Nord. Il a refusé jusqu'à présent de se présenter devant le juge.
Pour sa part, Abdel Latif Saleh, porte-parole du PAD, a accusé vendredi l'État de "vouloir sacrifier toute la communauté alaouite". Il a laissé entendre que le parti avait communiqué aux forces de l'ordre des informations selon lesquelles un des cadres du parti courait le risque d'être assassiné, "mais celles-ci n'ont pas réagi". "Après l'expiration de l'ultimatum, si l'État n'a toujours pas arrêté les coupables, mieux vaudra alors mourir en masse", a-t-il lancé.
Lire aussi
À Bab el-Tebbaneh comme à Jabal Mohsen, des victimes devenues bourreaux
À quoi sert le 14 Mars ?, le billet de Ziyad Makhoul
À la recherche d'une formule pour édulcorer l'équation armée-peuple-résistance
"Nous respectons la loi, mais l'État néglige ses devoirs. La situation est devenue insupportable", a déclaré M. Eid lors d'une conférence de presse, à l'expiration de l'ultimatum lancé aux...
commentaires (2)
On croyait boSSfaïr insurpassable, depuis qu’il déclara avec sa perspicacité légendaire qu’avec ces chïïto-älaouïtes, il avait enfin trouvé des alliés sûrs dans ce Kottor-conTrée ! Sans doute parce qu'il y excelle, il a perdu une occasion de se taire. Mais les maillons forts se bousculent. Ainsi de ce Ëïîîd étranger aux intérêts du pays et qui, ému devant le bääSSdiot d’à côté lui a donné du : "Mon Maître le Walïï Per(s)cé de la République Arabe Syrienne ! Sans préciser qu’elle est à 80 % hanafite pour pas le paniquer. A quelques enjambées, Mîkkâtéhhh de Liménélmînéééh assurait qu'il était notoire en tant que Snob sunnitique, il n'aimait pas trop vite se décider puisque les documents de son Sérail-caravanier portaient cette irrésistible devise : "Pas si vite, ne soyons pas précoce". On conseillerait donc à ce Little big Mik de tant vite ses sources vérifier. Mais la palme, faut la donner au divin fakkîh d'ici ! Au moment où son supérieur simili-exotique le Walïï Per(s)cé, s'accolait avec leur coreligionnaire commun le bää-bää bääSSyrien d’à côté, le Noirci s'écriait après s'être revu avec ce Mini-calife Per(s)cé Usurpateur du Damas Arabe : Le lionceau-aSSadiot nusayrî est très conscient de ses responsabilités de chef vis-à-vis de son peuple en majorité Sunnite ! Il n'est pas exclu indigène Local, que les Sains préféreraient, et de loin, un Véritable inconscient irresponsable.
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
19 h 04, le 22 février 2014