Liban : HRW épingle la "faiblesse" des autorités à Tripoli

L'organisation internationale pour la défense des droits de l'Homme (HRW) a dénoncé vendredi les attaques anti-alaouites survenues au début du mois à Tripoli, dans le nord du Liban. "Les tensions sectaires entre le quartier alaouite de Jabal Mohsen et les quartiers sunnites voisins ont conduit à une augmentation du nombre d'attaques visant les alaouites dans la ville de Tripoli, indique l'ONG dans un rapport. La réponse des autorités libanaises est restée faible alors même que le conflit en Syrie a sérieusement aggravé les tensions dans cette ville."

HRW appelle les autorités libanaises à "prendre toutes les mesures possibles pour protéger les habitants  de Tripoli en confisquant les armes qui ont été utilisées pour tuer les habitants  en arrêtant et en engageant des poursuites contre les hommes armés, et en maintenant une présence sécuritaire dans  les quartiers respectifs de toutes les communautés".

Depuis 2008, les flambées de violences ont fait plus de 200 morts et 3.000 blessés. La dernière, le 21 octobre, avait fait 14 morts.
Début décembre, le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati a annoncé qu'une décision a été prise pour mettre la ville sous contrôle de l'armée pour une période de six mois.

"Il n'y a pas de solution miracle à la violence endémique à Tripoli résultant  de plusieurs décennies de griefs, mais s'attaquer au problème de l'impunité des hommes armés est absolument essentiel, a  déclaré Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch. "Les autorités libanaises devraient renforcer la sécurité à court terme, tout en développant des processus de réconciliation pour parvenir à des solutions durables à la violence à Tripoli."


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