Rechercher
Rechercher

Campus

Joëlle Maghames : jeune pousse dans le monde des lettres

Joëlle a 21 ans. Elle est en 4e année de pharmacie à l'UL. Elle délivrera, un jour, des ordonnances aux fébriles, aux migraineux... Mais son faible, c'est l'écriture qui naît dans les laboratoires de l'inspiration.

Tout commence il y a huit ans. Joëlle Maghames n'avait que 13 ans. «C'était un jour d'étude comme les autres. Mais, pour moi, ce fut le début de mon entrée dans le monde de la poésie. Le papier blanc de mon cahier d'école a commencé à se couvrir de lignes qui s'entremêlaient. L'envie d'écrire me dévorait», avoue la jeune femme. Le début était difficile. Comment écrire sous la pression des devoirs et des interminables contrôles de l'école ? Pugnace, Joëlle a pris sa plume pour rimer et rejoindre son espace onirique dont «les racines sont nées dans (son) cœur». Le résultat de tels écrits est phénoménal! Ana hiya anti, le premier livre de Joëlle, paraît à la fin de l'année 2013 dans le cadre du Salon du livre arabe de Beyrouth. C'est un condensé affectif de quelque cent pages où poésie et prose sont de connivence.
« Ana hiya anti est mon premier livre, dit-elle aujourd'hui. Il est ma tribune d'expression aussi bien que celle de toute femme touchée par le contenu de mes écrits. Le "moi" se reférerait à chacune de nous, sans exception. Ainsi, les femmes seront-elles réunies sous ce pronom féminin unificateur », souligne Joëlle, qui caresse déjà l'idée de publier un deuxième livre, cette fois-ci bilingue, parce que les sentiments, pour elle, ne sont pas les otages d'une langue spécifique.

Un souci féministe
Beaucoup d'écrivaines arabes ont consacré leurs œuvres à la femme et à l'expression de l'intime féminin. Citons au passage Assia Djebbar, Ahlam Mostaghanemi, May Ziadé et toute la palette des femmes de lettres défiant une société phallocrate et tyrannique. Joëlle Maghames, sans doute animée par cette même rage heureuse, veut briser quelques tabous de la mentalité orientale. «Malgré son épanouissement apparent, la femme libanaise reste soumise à l'homme. J'ai voulu dans mon livre combattre les mentalités rouillées qui attribuent aux femmes des places subalternes dans la société. Mon livre s'adresse à chaque femme ayant souffert dans sa vie. Il se clôture sur un texte en prose dédié à chaque mère, dont les sacrifices sont inestimables», dit-elle.
Entre pharmacie et littérature, Joëlle mène une double vie où écrire ne fera jamais pâle figure face à l'univers scientifique. «Oui, c'est difficile, mais jamais impossible», conclut-elle avec détermination.

 

Tout commence il y a huit ans. Joëlle Maghames n'avait que 13 ans. «C'était un jour d'étude comme les autres. Mais, pour moi, ce fut le début de mon entrée dans le monde de la poésie. Le papier blanc de mon cahier d'école a commencé à se couvrir de lignes qui s'entremêlaient. L'envie d'écrire me dévorait», avoue la jeune femme. Le début était difficile. Comment écrire sous la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut