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À La Une - Syrie

Damas se donne 100 jours pour évacuer ses armes chimiques

Le navire norvégien "Helge Ingstad" au port de Lattaquié doit transférer les armes chimiques syriennes. Marthe Brendefur/AFP

La Syrie, qui n'a pas respecté la date butoir initialement prévue pour l'évacuation hors de son territoire de son arsenal chimique, a proposé un nouveau calendrier de 100 jours, un délai trop long selon les observateurs internationaux.

La communauté internationale se montre de plus en plus impatiente depuis que Damas a laissé passer la date du 5 février, préalable à leur destruction d'ici le 30 juin prévue par un accord américano-russe. Le comité exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui coordonne avec l'ONU la mission chargée de superviser les opérations, s'est réuni vendredi à La Haye, aux Pays-Bas, pour étudier l'agenda syrien.

"Le plan de 100 jours pour le transfert des armes chimiques qui nous a été présenté est insuffisant", a affirmé à cette occasion Philip Hall, chef du service concerné au ministère britannique des Affaires étrangères. "Nous pressons désormais les autorités syriennes d'accepter les propositions soumises par la mission ONU-OIAC, qui prévoit une évacuation dans des délais beaucoup plus brefs", a-t-il ajouté, selon une copie de sa déclaration.

Selon un diplomate à l'ONU qui a requis l'anonymat, la mission internationale estime que les opérations peuvent être menées avant la fin mars, sans quoi l'échéance du 30 juin pourrait ne pas être tenue.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a refusé de commenter publiquement le plan syrien.

Le président du pays, Bachar el-Assad, a accepté de détruire son arsenal chimique à la suite du tollé provoqué dans le monde par une attaque au gaz sarin en août 2013 dans les faubourgs de Damas.
Ce recours aux armes chimiques avait alors poussé le gouvernement américain à menacer Damas d'une intervention militaire, avant que Washington et Moscou ne parviennent à un accord sur la destruction des armes sous l'égide de la communauté internationale.

Depuis la conclusion de cet arrangement, consacré par une résolution de l'ONU, la Syrie n'a cédé que 11% de son stock - sur les 1.300 tonnes qu'elle a déclarées -, selon des chiffres dont Reuters a eu connaissance la semaine dernière.

Les armes les plus dangereuses, dont 5% ont été évacuées, doivent en théorie être détruites d'ici la fin mars, le reste de l'armement d'ici la fin juin.


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