Photo de groupe autour de Ban Ki-moon. Photo UN/Eskinder Debebe
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui vient de rentrer à New York après avoir pris part à la cérémonie inaugurale des Jeux olympiques de Sotchi 2014, s'est dit « très impressionné » par l'aréopage « très spectaculaire » mis en place. Il s'est exprimé à l'occasion du déjeuner qu'il offert en l'honneur du nouveau comité exécutif de l'Association des correspondants de presse de l'ONU (UNCA) qui a été élu en décembre dernier. L'Orient-Le Jour occupe cette année le siège de deuxième vice-président de cette organisation. Ont pris notamment part à ce déjeuner Jan Eliasson (Suède), le secrétaire général adjoint des Nations unies, Susana Malcorra (Argentine), chef de cabinet, Richard Amdur, directeur des communications, Stéphane Dujarric de La Rivière, directeur des médias, et de son porte-parole, Martin Nesirky, et du porte-parole adjoint, Farhan Haq.
Le secrétaire général de l'ONU a eu une conversation à bâtons rompus avec la presse présente dont une partie était « off the record ». Il a toutefois livré ses impressions au sujet des Jeux olympiques. « J'ai réalisé de nombreux records », a-t-il dit. « C'est ma deuxième participation aux Jeux olympiques. La première fois, c'était aux Jeux d'été à Londres. Mais c'est la première fois que je participe à des Jeux d'hiver. Je ne sais pas encore à combien d'autres je prendrai part », a-t-il laissé entendre. Impressionné par les Jeux de Sotchi 2014 ? « Ah oui ! J'ai été très impressionné. C'était très spectaculaire, très spectaculaire », a-t-il répété. « En dépit des rapports de presse au sujet de la somme dépensée sur ces jeux (à savoir 50 milliards de dollars), la décoration était extraordinaire... avec les meilleurs aménagements possibles », a-t-il ajouté.
« Surpris »
Décrivant l'ambiance générale de ces Jeux, le secrétaire général de l'ONU s'est laissé aller à ses réflexions. Le niveau « très élevé » ne semble pas avoir dérangé cet habitué des cérémonies. « C'est tout à fait compréhensible », dit-il. Il n'a pas caché sa surprise de voir « un nombre bien plus élevé de chefs d'État que ce qui a été rapporté par la presse mondiale. J'ai été surpris de voir tant de chefs d'État, j'étais incapable de les compter », a-t-il noté. Concernant la logistique, Ban fait référence à « trois ou quatre bus qui ont été mis à la disposition des leaders. Nous n'avions pas l'autorisation de nous déplacer par voiture privée pour des raisons sécuritaires », a-t-il déclaré. « Lorsque nous allions au stade, les bus transportaient uniquement les leaders. Seuls ceux qui ne parlaient pas anglais avaient l'autorisation d'avoir un seul interprète », a-t-il noté. Les organisateurs ne semblent pas avoir lésiné sur les frais en organisant un dîner « très élégant organisé en l'honneur des dirigeants en présence de danseurs, chanteurs, musiciens et orchestres ».
Nombreux records
A-t-il eu l'opportunité de faire des rencontres notamment avec les leaders présents ? Le chef de la Corée du Nord par exemple ? « Oui, je l'ai rencontré, » a-t-il dit rapidement. « J'ai eu de nombreuses rencontres bilatérales avec certains leaders », a-t-il affirmé. Qu'en est-il du président Valdimir Poutine ? « En raison du grand nombre de leaders présents, le président Poutine n'a pas eu l'occasion d'avoir des rencontres bilatérales. Nous étions assis tout le temps ensemble face à face », a indiqué Ban. Ajoutant « nous avons eu l'occasion d'avoir certaines conversations ».
Ban Ki-moon semble être fier de voir « les nombreux records réalisés » entre l'ONU et le Comité international olympique (CIO). « Cette relation remonte à 1994, lorsque l'Assemblée générale a discuté pour la première fois du mouvement olympique et a voté une résolution dans ce sens », a-t-il rappelé. Durant le mandat de Kofi Annan, l'ancien secrétaire général a rendu visite au quartier général du CIO où il a reçu le flambeau olympique au sein même des Nations unies, a-t-il ajouté. Il a par ailleurs noté avoir « porté le flambeau olympique deux fois. J'ai aussi porté le drapeau olympique à Londres lors des Jeux olympiques », a-t-il dit.
Et d'ajouter : « J'ai voyagé aussi avec le président du CIO en Zambie pour inaugurer les aménagements sportifs... Je pense que j'étendrai cette coopération avec le mouvement olympique, notamment dans la construction d'un centre sportif en Haïti. Je suis prêt à y aller pour son inauguration », a-t-il annoncé. Car pour Ban ces centres sportifs qui attirent des dizaines de jeunes sont une sorte de bouée de sauvetage. « C'est une bonne manière d'éloigner les jeunes de la rue et de leur donner de l'espoir. C'est ce qui se passe à Haïti », a-t-il conclu.