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À La Une - Syrie

L'Etat islamique en Irak et au Levant veut la paix avec les rebelles syriens

Le chef de l'organisation jihadiste met en garde les Etats-Unis, dans un enregistrement audio qui lui est attribué.

Des combattants rebeles syriens à Alep, le 19 janvier 2014. AFP / MAHMUD AL-HALABI

L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), lié à el-Qaëda, a tendu la main aux rebelles syriens, ses anciens alliés, leur demandant dimanche de mettre fin aux affrontements qui opposent désormais leurs combattants sur le terrain en Syrie.

"Aujourd'hui, l'Etat (islamique) vous demande d'arrêter de nous combattre, et de vous concentrer sur les combats" contre le régime syrien, déclare dans un message audio posté sur des forums jihadistes un homme présenté comme Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'organisation.

Le 3 janvier, de nombreux groupes rebelles excédés par les exactions attribuées à l'EIIL et sa volonté d'hégémonie ont lancé une offensive contre le groupe jihadiste dans les zones contrôlées par la rébellion dans le nord de la Syrie. Les combats entre rebelles et jihadistes ont depuis fait près de 1.100 morts, selon une ONG syrienne.

 

 
Cet enregistrement marque un tournant dans la politique de l'EIIL, qui avait affirmé récemment qu'il "écraserait" les combattants de l'opposition syrienne, et qu'il considérait les membres de la Coalition nationale syrienne et sa branche armée, l'Armée syrienne libre, comme des "cibles légitimes".

Si M. Baghdadi accuse les groupes rebelles d'avoir poignardé l'EIIL "dans le dos", il demande cependant à ses combattants de "ne pas trahir qui que ce soit" et de "pardonner" aux rebelles.

"Pardonnez leur, concentrez-vous sur votre ennemi, qui est l'ennemi du peuple sunnite", ajoute-t-il, alors que la grande majorité des rebelles syriens sont sunnites, et combattent le président Bachar el-Assad, de confession alaouite, une branche du chiisme.

Mais parmi les sunnites l'union n'est pas systématique : ainsi sur le terrain, les rebelles s'opposent à l'EIIL, et même le Front al-Nosra, jihadiste, reste au mieux neutre dans les affrontements qui les opposent.

En avril 2013, Abou Bakr al-Baghdadi, à la tête de l'Etat islamique en Irak, la branche d'el-Qaëda dans le pays, avait pourtant souhaité fusionner son organisation avec le Front al-Nosra, la branche syrienne du réseau, donnant ainsi naissance à l'EIIL. Mais al-Nosra et le chef d'el-Qaëda lui-même, Ayman al-Zawahiri, ont rejeté cette fusion.

 

(Lire aussi : Interfax rapporte le refus d'Assad de quitter le pouvoir, Damas dément)


Dans son message, Baghdadi met également en garde les Etats-Unis : "Sois prudente Amérique, la guerre par procuration ne vous protégera pas en Syrie, et bientôt vous serez contraints à une confrontation directe". "Les fils de l'islam se préparent à ce jour", conclut-il.

Ce message intervient à quelques jours de l'ouverture de la Conférence de paix sur la Syrie dite de Genève II, à laquelle l'opposition syrienne a décidé de participer, après des mois d'atermoiements.

Cette conférence, qui débutera le 22 janvier à Montreux, en Suisse, vise à trouver une solution politique au conflit syrien, qui a fait plus de 130.000 morts en près des trois ans, selon une ONG.

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commentaires (2)

VOILÀ QUE LES MÉDIAS PARLENT D'ETAT... ET NON DE : PRÉTENTION ! LE VER EST DANS L'ÉCORCE...

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 46, le 20 janvier 2014

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Commentaires (2)

  • VOILÀ QUE LES MÉDIAS PARLENT D'ETAT... ET NON DE : PRÉTENTION ! LE VER EST DANS L'ÉCORCE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 46, le 20 janvier 2014

  • Le titre: L'Etat islamique en Irak et au Levant veut la paix avec les rebelles syriens... et ensuite on lit: Le chef de l'organisation jihadiste met en garde les Etats-Unis. Bon, tout le monde sait désormais que ce sont les EU qui financent et arment et font financer et font armer les "rebelles" et que les memes EU qui ont juré d'en découdre avec alqaeda et ses succursales (...) en gardant certaines d'entre elles comme carte à jouer (avant de la bruler) dans la partie de poker à Genève ou ailleurs. Alors, il faut pas etre philosophe pour comprendre la chose suivante: Il y a donc une combinaison impossible et que cette guerre entre fanatiques apprentis terroristes et terroristes ne peux s'arreter qu'avec la victoire de l'un sur l'autre, et là cyniqment je dirais que le pouvoir Syrien pourrait préférer l'état islamique pour mieux/facilement coaliser contre lui par la suite, jusqu'au jour où le victorieux devra combattre contre la légalité que tot ou tard l'onu et les eu appuieront à contre coeur et malgrè eux. Bref, La Syrie de Assad représentaera de facto la légalité et que cela plaise ou pas et aura des conséquences que certains motemment chez nous devront prendre en considération!

    Ali Farhat

    01 h 20, le 20 janvier 2014

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