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À La Une - syrie

Interfax rapporte le refus d'Assad de quitter le pouvoir, Damas dément

Les Occidentaux saluent la venue de l'opposition syrienne à Genève-2.

Des combattants rebelles syriens, le 18 janvier 2014, à Alep. REUTERS/Saad Abobrahim

La présidence syrienne a démenti dimanche des déclarations attribuées au président Bachar el-Assad par l'agence de presse russe Interfax selon lesquelles il n'aurait aucune intention de quitter le pouvoir.
"Ce que l'agence de presse russe Interfax a publié comme étant des remarques du président Bachar el-Assad est faux", a indiqué le service de presse de la présidence dans un communiqué.


Dimanche, Interfax avait cité M. Assad affirmant que "si nous (le régime, ndlr) avions voulu nous rendre, nous l'aurions fait depuis le début", et que "seul le peuple syrien" pouvait décider de "qui doit participer aux élections".

Le régime syrien et l'opposition se rendront mercredi à la conférence de paix dite de Genève-2, qui vise à trouver une solution politique au conflit en Syrie, qui a fait plus de 130.000 morts depuis mars 2011.
Damas a maintes fois répété qu'il ne comptait pas remettre le pouvoir à qui que ce soit lors de Genève-2, et qu'il revenait à M. Assad de mener la transition.

Réunie samedi à Istanbul, la Coalition de l'opposition a accepté, après des semaines d'atermoiements et de pression occidentales et arabes, de participer à la conférence qui s'ouvre mercredi.

Le président de la Coalition de l'opposition, Ahmad Jarba, a fermement rappelé à Istanbul que ces négociations avaient "comme unique but de satisfaire les demandes de la révolution (...) et avant tout de retirer au boucher (Assad, ndlr) tous ses pouvoirs".  

 

Les Occidentaux saluent
Les chefs de la diplomatie française Laurent Fabius et américaine John Kerry ont qualifié de "courageuse" la décision de l'opposition.
"En dépit des provocations et des exactions du régime", ce choix "est celui de la recherche de la paix", s'est félicité M. Fabius. "Nous savons tous que le processus sera difficile mais je dis au peuple syrien : nous nous tiendrons à vos côtés (...) dans la recherche de la liberté et de la dignité que tous les Syriens méritent", a assuré John Kerry.
A Berlin, le chef de la diplomatie a salué "une petite lueur d'espoir", soulignant que "le moindre progrès (...) sur le passage des convois humanitaires ou des accords de cessez-le-feu au niveau local, serait un succès".
Et Londres a rappelé que tout accord exigerait que le président Bachar el-Assad quitte le pouvoir.

 

(Tribune : Pour un cessez-le-feu en Syrie)

 

La Russie a également salué la décision de l'opposition. "C'est la bonne décision, nous avons toujours dit qu'il fallait aller à ce forum et entamer un dialogue avec le gouvernement", a déclaré dimanche le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, cité par l'agence officielle Itar-Tass.

 

 

"Terrorisme d’État"
Samedi, M. Jarba a accusé M. Assad et son gouvernement de faire du "terrorisme d’État", affirmant que le régime était responsable de la présence sur le terrain des combattants de Daëch ou État islamique en Irak et au Levant (EIIL), liés à el-Qaëda, que des affrontements meurtriers opposent actuellement aux rebelles.
M. Jarba a aussi prévenu que la participation à la conférence ne signifiait pas la fin des opérations contre les forces d'Assad menées par l'opposition et sa branche armée, l'Armée syrienne libre (ASL).

 

Signe des vifs débats au sein de l'opposition sur l'opportunité de négocier avec le régime, seuls 75 des quelque 120 délégués de l'opposition modérée rassemblés à Istanbul ont pris part au scrutin à bulletins secrets, et 58 ont voté pour.

Samedi, pour la deuxième journée consécutive, la Turquie et le Qatar, mandatés par l'ensemble des parrains occidentaux et arabes de l'opposition, ont réuni à Ankara quatre groupes de combattants rebelles syriens, dont le Front islamique, pour les convaincre de l'utilité de Genève-2, a-t-on appris de source diplomatique. Au moins trois de ces groupes, qui ne font pas partie de la Coalition, ont donné leur accord pour intégrer la délégation de l'opposition en Suisse, selon cette même source.


Sous l'influence de son fidèle soutien russe, le régime syrien avait de son côté fait vendredi une série de concessions humanitaires, proposant un "échange de prisonniers" et un plan prévoyant "l'arrêt de toutes les actions militaires" dans la région d'Alep (nord). Samedi encore, au moins 34 personnes dont cinq enfants ont péri dans cette région dans des raids aériens de l'armée, selon une ONG syrienne.


Première manifestation concrète des promesses du régime : pour la première fois depuis septembre 2013, de l'aide alimentaire est entrée samedi dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, à Damas, assiégé par l'armée depuis des mois.

 

Pour mémoire
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La présidence syrienne a démenti dimanche des déclarations attribuées au président Bachar el-Assad par l'agence de presse russe Interfax selon lesquelles il n'aurait aucune intention de quitter le pouvoir. "Ce que l'agence de presse russe Interfax a publié comme étant des remarques du président Bachar el-Assad est faux", a indiqué le service de presse de la présidence dans un...

commentaires (2)

LA DANSE EST ENTRE LES MAINS DES MAESTROS !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 06, le 20 janvier 2014

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Commentaires (2)

  • LA DANSE EST ENTRE LES MAINS DES MAESTROS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 06, le 20 janvier 2014

  • Un bras de fer dur entre M. Assad et l'opposition . Wait and see .

    Sabbagha Antoine

    17 h 48, le 19 janvier 2014

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