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Culture - Initiative

Le « Galate mourant » dans toute sa splendeur bimillénaire

Quand une sculpture antique de renom devient un grand événement à elle seule.

«Le Galate mourant», premier déplacement hors de l’Italie depuis 1797.

Et c'est un événement marquant pour la National Gallery of Art, l'un des plus importants musées américains, de pouvoir exposer le Galate mourant. Cette sculpture, considérée comme l'un des chefs-d'œuvre de l'Antiquité, est restée telle qu'en elle-même. Elle a parfaitement résisté au temps et a conservé toute sa splendeur bimillénaire, échappant à tout dégât. Néanmoins, elle a connu une histoire mouvementée. Aujourd'hui, elle appartient au musée du Capitole de Rome qui l'a prêtée à la National Gallery of Art, dans le cadre de la célébration US de l'année culturelle italienne. C'est la première fois, depuis1797, que le Galate mourant quitte l'Italie après y être retourné, en 1816, par les soins de la France. Car la statue avait fait partie du butin de guerre de Napoléon après qu'il ait envahi les États pontificaux et on l'avait fait parader dans tout Paris avant de lui donner une place au Louvre.
Au total, une statue célèbre en marbre, réalisée au IIe siècle av. J.-C, mais on ne sait rien de son auteur. Dans un style qui en appelle à l'émotion, elle représente, avec beaucoup de réalisme, un soldat vivant ses derniers moments, le visage marqué par la douleur, souffrant d'une grave blessure au torse. Après sa découverte au XVIIe siècle, on l'a longtemps qualifié de gladiateur mourant, mais sa nudité complète, le torque (collier) porté à son cou, son abondante chevelure et sa moustache broussailleuse étaient des caractéristiques des soldats celtes qui harassaient les empires grec et romain. Elle est une copie romaine d'une statue grecque en bronze, originellement commandée par Attalides, à la tête d'un ancien royaume d'Asie Mineur, Pergame (aujourd'hui en Turquie), pour célébrer sa victoire sur les Celtes.

De la belle ouvrage par excellence
Le directeur de la National Gallery of Art salue la haute symbolique de cette sculpture : « C'est une chance de pouvoir partager avec le public la vision du Galate mourant, universellement reconnu comme un chef-d'œuvre. C'est un émouvant tribut à l'esprit d'humanité. Cette image d'un ennemi terrassé représente, en fait, le courage dans la défaite et le calme face à la mort. »
Après avoir été découverte au XVIIe siècle, cette statue, de la belle ouvrage par excellence, est devenue un modèle pour les artistes à travers toute l'Europe. Un très grand nombre de sculpteurs et de peintres l'ont étudiée, imitée et peinte. Elle a inspiré de grands maîtres, tels que Diego Velasquez, Jacques-Louis David et Giovanni Paolo Panini. Les souverains de divers pays en ont commandité des copies intégrales et les collectionneurs l'avaient voulu en bronze de plus petite dimension.
Le troisième président des États-Unis, Thomas Jefferson (1743-1826), avait recherché une reproduction du Galate mourant pour une galerie d'art qu'il projetait de créer à Monticello, son domaine en Virginie. Aujourd'hui, la National Gallery of Art réalise son souhait, en honorant l'œuvre originale, exceptionnelle de par son esthétique et son emblématique. À noter qu'une autre merveille sculpturale, David Apollon de Michel-Ange, avait fait le trajet Rome-Washington pour inaugurer les célébrations aux USA de l'année culturelle italienne.

Et c'est un événement marquant pour la National Gallery of Art, l'un des plus importants musées américains, de pouvoir exposer le Galate mourant. Cette sculpture, considérée comme l'un des chefs-d'œuvre de l'Antiquité, est restée telle qu'en elle-même. Elle a parfaitement résisté au temps et a conservé toute sa splendeur bimillénaire, échappant à tout dégât. Néanmoins, elle a...
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