Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a assuré dimanche que les Etats-Unis accepteraient une contribution "constructive" de l'Iran lors de la future conférence de paix sur la Syrie à Genève.
"Nous serions heureux que l'Iran soit constructif", a déclaré M. Kerry aux journalistes lors d'une visite à Jérusalem.
"Tout le monde serait heureux que l'Iran soit constructif", lors de la conférence dite "Genève-2" sur le conflit en Syrie, a-t-il ajouté, appelant Téhéran à coopérer pleinement avec la communauté internationale dans ce dossier comme dans celui de son programme nucléaire controversé.
Les Etats-Unis ont dénoncé à plusieurs reprises le soutien militaire apporté par la République islamique au président syrien Bachar el-Assad ainsi qu'au Hezbollah chiite libanais, qui se bat aux côtés du régime contre la rébellion.
"Pourraient-ils (les Iraniens, ndlr) contribuer en marge?", s'est interrogé le chef de la diplomatie américaine, évoquant notamment une participation de la mission diplomatique iranienne à Genève. "Mais cela doit être déterminé par le secrétaire général des Nations unies Ban ki-moon et les intentions de l'Iran", a poursuivi M. Kerry.
Le régime syrien insiste sur une participation de l'Iran à la conférence qui doit se tenir à Montreux en Suisse à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie pour tracer une voie de sortie au conflit qui a fait plus de 130.000 morts en moins de trois ans, selon le bilan d'une ONG syrienne. Il s'oppose en revanche à celle de l'Arabie saoudite, en raison de son soutien à l'opposition.
De son côté, la Coalition de l'opposition syrienne en exil s'est retrouvée dimanche à Istanbul pour évaluer sa décision de participer ou non le 22 janvier prochain à la conférence de paix. La réunion a débuté dimanche à la mi-journée à huis clos dans un hôtel stambouliote et devait se poursuivre jusqu'à lundi ou mardi, a-t-on appris auprès de la Coalition.
Vendredi, la principale composante de l'opposition en exil, le Conseil national syrien (CNS), a affirmé qu'elle ne se joindrait pas aux discussions en Suisse, n'excluant pas une décision équivalente de la Coalition toute entière.
Violents combats entre rebelles et l'EIIL
Sur le terrain, au moins 19 rebelles ont péri dans le nord de la Syrie dans des attaques menées par des jihadistes, dans le cadre du nouveau front qui s'est ouvert entre les deux bords, rapporte dimanche une ONG citant des sources rebelles et médicales.
Les combats font rage depuis vendredi entre rebelles et combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe affilié à el-Qaëda qui était jusqu'à récemment leur allié dans la guerre contre le régime de Bachar el-Assad. Ces affrontements ont éclaté lorsque des brigades rebelles, dont de nombreux islamistes, dans les provinces d'Alep (nord) et d'Idleb (nord-ouest) ont attaqué des barrages de l'EIIL, accusé de mutliples abus mais aussi de vouloir prendre le contrôle total des zones rebelles.
Près de Tall Rifaat, une localité d'Alep, au moins 10 rebelles ont été tués samedi par l'EIIL dans une attaque armée, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). A Hreitane, une autre localité de la province, cinq rebelles ont péri samedi dans un attentat à la voiture piégée mené par l'EIIL, selon les mêmes sources. Et dans le nord-ouest du pays, quatre insurgés ont été tués dans une embuscade tendue par l'EIIL dans le disctrict de Jabal al-Zawiya.
Depuis vendredi, les rebelles ont tué ou enlevé des dizaines de jihadistes, en particulier dans le nord du pays, selon l'OSDH. Des affrontements ont également éclaté dimanche entre une brigade rebelle et des combattants de l'EIIL à Tabqa, dans la province de Raqa (nord), où le groupe jihadiste est très puissant.
Samedi, l'EIIL a prévenu dans un enregistrement audio diffusé sur internet que si les rebelles maintenaient leur pression, il allait se retirer du front dans la ville et la province d'Alep et laisser le champ libre au régime.
En outre, à Alep, 10 soldats syriens ont été exécutés par balles par le Front Al-Nosra, un autre groupe jihadiste, plusieurs jours après avoir été capturés près de l'hôpital al-Kindi, une position stratégique prise par le groupe en décembre.
Signe des ramifications du conflit syrien dans les pays voisins, l'EIIL s'est emparé cette semaine de la ville irakienne de Fallouja et a revendiqué un attentat suicide au Liban contre un bastion du Hezbollah, parti chiite qui combat aux côtés du régime syrien.
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commentaires (5)
Les us n'ont jamais ete fiables avec leurs amis , ca c'est vrai , mais l'Iran n'a jamais ete un ami des us , et combien de fois le disais je ici dans ce forum , leur principe c'est : if you can't beat them , join them . On voit les oisillons bensaoudiques bien dans la merde aujord'hui , mais tant pis pour eux , il fallait bosser dur et pas dependre de "ces" amis la ... Kleenex , who is next ...
FRIK-A-FRAK
19 h 23, le 05 janvier 2014