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À La Une - conflit

Le corps du médecin britannique mort en Syrie est au Liban

L’armée syrienne a provoqué un désastre à Alep, dénonce HRW.

La dépouille du médecin britannique Abbas Khan, mort en Syrie, est arrivée samedi au Liban dans un convoi du Comité international de la Croix-Rouge. AFP PHOTO / ANWAR AMRO

Le corps d'un médecin britannique, mort dans une prison syrienne, a été amené samedi au Liban en vue de son rapatriement. La dépouille d'Abbas Khan est arrivée dans un convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et a été remise à des responsables britanniques à Beyrouth, d'où elle devrait bientôt être transportée à Londres, selon le CICR.


Fatima Khan, mère du médecin, a accusé les autorités syriennes, que Londres et des ONG considèrent également comme responsables de sa mort. "La sécurité nationale syrienne, la télé syrienne l'ont tué", a-t-elle déclaré à l'arrivée de la dépouille de son fils dans un hôpital de Beyrouth.


Ce chirurgien orthopédique de 32 ans, arrêté il y a plus d'un an à Alep et qualifié alors de "terroriste" par la télévision syrienne, était sur le point d'être libéré mais s'est suicidé en prison selon Damas.
"Comment peuvent-ils ne pas faire la différence entre un travailleur humanitaire et un terroriste ? Son métier était de donner la vie, pas de la prendre", a lancé Mme Khan à la BBC.


L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a également pointé les autorités du doigt en expliquant que la thèse officielle du suicide avait déjà été souvent utilisée pour expliquer de nombreux décès sous la torture.

 

 

"Un désastre à Alep"
Une autre organisation humanitaire, Human Rights Watch (HRW), a vivement dénoncé samedi une série de raids de l'armée syrienne ayant fait selon elle plus de 200 morts, essentiellement civils, cette semaine à Alep.
"Les forces gouvernementales ont provoqué un désastre à Alep depuis un mois, tuant des hommes, des femmes et des enfants", a expliqué Ole Solvang, responsable des situations d'urgence dans cette ONG basée à New York.

 

(Reportage: « Jamais je n'aurais imaginé me retrouver dans la position de pouvoir dire la vérité sur le régime et ce qu'il a fait à son peuple »)


Depuis le 15 décembre, l'armée de l'air a largué des barils d'explosifs sur les quartiers d'Alep tenus par les rebelles. Selon HRW, qui cite le Réseau syrien des droits de l'Homme, ces frappes ont fait 232 morts civils entre le 15 et le 18 décembre.
Sur cette même période, l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales, a fait état d'un bilan de 161 morts et Médecins sans Frontières a avancé le chiffre de 189 morts. La France a dénoncé vendredi des "crimes de guerre".


Ces raids n'ont cependant pas empêché les rebelles islamistes de prendre le contrôle de l'ancien hôpital al-Kindi, un imposant bâtiment surplombant le nord d'Alep et transformé en base militaire, selon l'OSDH.
Un citoyen-journaliste syrien de 18 ans, Molhem Barakat, qui travaillait comme photographe pour la presse internationale, a été tué dans ces combats, de même que 20 militaires et six rebelles.
Samedi, de nouveaux bombardements sur Alep ont tué au moins neuf civils, selon l'OSDH.

 

Arrestations et négociations
La situation était également délicate à Damas, où l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a appelé l'armée à lever le siège du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, théâtre de combats et de bombardements depuis un an. Selon l'UNRWA, 20.000 personnes s'y trouvent encore, privées de ravitaillement depuis septembre et dans des conditions "dramatiques" qui ne cessent d'empirer.


Toujours à Damas, un parti toléré par le régime, le Changement national et démocratique (CCCND), a dénoncé samedi l'arrestation d'un de ses membres, le deuxième en un mois.
Dans le même temps, la Coalition nationale de l'opposition a dénoncé vendredi l'arrestation d'un important dissident chrétien assyrien.


Ces arrestations interviennent en pleines négociations sur la composition des délégations pour la conférence de paix sur la Syrie, prévue le 22 janvier en Suisse.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et le médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi se sont entretenus par téléphone au sujet de cette conférence, selon le ministère iranien. M. Zarif "a insisté sur une solution politique" issue de négociations entre les parties syriennes impliquées dans le conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 126.000 morts selon l'OSDH et des millions de réfugiés et de déplacés selon l'ONU.

 

(Lire aussi: Pour Damas, l'Arabie saoudite est devenue l'ennemi "numéro un")


M. Brahimi a annoncé vendredi que les discussions préparatoires en vue de la conférence de paix n'avaient pas permis d'aboutir à un accord sur la participation de l'Iran, mais que l'Arabie saoudite serait conviée malgré la farouche opposition de Damas.


Dans un communiqué, la Coalition de l'opposition syrienne a répété que Téhéran soutenait des combattants du Hezbollah libanais et des mouvements chiites irakiens en Syrie. "Nous considérons l'Iran comme l'une des principales forces responsables du gang criminel qui continue de tuer le peuple syrien", a insisté le porte-parole de la Coalition, Khaled Saleh.


La conférence doit lancer la mise en place d'un gouvernement de transition pour préparer une élection présidentielle, mais la place du président Bachar al-Assad dans ce processus reste un point de forte controverse.

 

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Le corps d'un médecin britannique, mort dans une prison syrienne, a été amené samedi au Liban en vue de son rapatriement. La dépouille d'Abbas Khan est arrivée dans un convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et a été remise à des responsables britanniques à Beyrouth, d'où elle devrait bientôt être transportée à Londres, selon le CICR.
Fatima Khan, mère du...
commentaires (1)

Les forces gouvernementales on provoqué un désastre à Alep depuis un mois, tuant des hommes, des femmes et des enfants", s'alarme Human Rights Watch ! Quelle nouveauté ! Mais il y presque trois ans que le régime nazi commet un véritable génocide, tuant des hommes, des femmes et des enfants ! Ce sont des "terroristes !!!

Halim Abou Chacra

06 h 29, le 22 décembre 2013

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Commentaires (1)

  • Les forces gouvernementales on provoqué un désastre à Alep depuis un mois, tuant des hommes, des femmes et des enfants", s'alarme Human Rights Watch ! Quelle nouveauté ! Mais il y presque trois ans que le régime nazi commet un véritable génocide, tuant des hommes, des femmes et des enfants ! Ce sont des "terroristes !!!

    Halim Abou Chacra

    06 h 29, le 22 décembre 2013

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