Comme chaque week-end, les cadres du Hezbollah ont multiplié les déclarations au sujet de la Syrie et de la situation interne, alternant les positions en flèche et les tentatives d'ouverture, dans une sorte de distribution des rôles, en attendant le discours du secrétaire général du parti annoncé pour vendredi. Le numéro 2 du parti, cheikh Naïm Kassem, a ainsi affirmé que « le Hezbollah ne se bat pas en Syrie pour défendre un homme ou un régime, mais le projet de la résistance ». Il a ajouté que « l'ennemi israélien peut affronter la résistance directement ou par des moyens détournés, comme c'est le cas en Syrie, à travers des pions qui, au final, en le sachant ou non, servent son projet ». Selon cheikh Kassem, « les moujahidines, où qu'ils se trouvent, sont les hommes de Dieu et se battent contre Israël et son projet pour la région ». Le numéro 2 du Hezbollah a encore déclaré que la solution est encore longue à trouver en Syrie et les takfiristes ne peuvent pas en faire partie.
Le ministre Mohammad Fneich a choisi, lui, de plaider en faveur « d'un gouvernement de participation » qui superviserait la tenue de l'élection présidentielle. À cet égard, il a annoncé que la formule de « 9,9,6 » est le plafond des concessions que peuvent accepter le 8 Mars et ses alliés. Il a aussi rejeté toutes les justifications avancées pour former un « gouvernement du fait accompli », invitant le camp adverse « à renoncer à son blocage systématique des institutions » et à « prendre du recul à l'égard de ses soutiens étrangers ».
Le député Nawaf Moussawi a pratiquement développé le même thème, mais de manière plus véhémente, rappelant que le 8 Mars et ses alliés ont fait une grande concession en acceptant la formation d'un gouvernement de compromis, précisant que ceux qui se soucient du Liban et de sa survie doivent combattre les takfiristes, au lieu de céder à la volonté « d'un État régional mû par un désir de vengeance et qui menace la paix civile au Liban ».
Enfin, le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, a invité tous ceux qui misent encore sur la chute du régime syrien à tirer les leçons des derniers développements, où la confrontation est devenue claire puisqu'elle oppose le camp de la résistance à un projet israélo-takfiriste. Selon lui, ce qui se passe en Syrie ainsi que la revendication par un groupe d'el-Qaëda de l'attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth ont montré clairement comment le Liban est utilisé pour devenir une base takfiriste sous le couvert du soutien à l'opposition syrienne, « au point même, a-t-il dit, d'en arriver à attaquer l'armée libanaise ». Selon lui, le fait de miser sur les takfiristes pour modifier les rapports de force internes ou même de leur trouver des excuses est un crime contre le pays, voire une trahison...
Liban
Miser sur les takfiristes pour modifier la donne interne est un crime, selon le Hezbollah
OLJ / le 16 décembre 2013 à 00h00
"Comme chaque week-end", les saintes bouches des cadres du Hezbollah sortent une avalanche de données-insultes à l'intelligence de leurs partisans mêmes et de tous les Libanais. Pour justifier leur propre "jihad" en Syrie à travers les jeunes du Hezbollah qu'ils envoient à la mort, pour sauver la dictature de "la 35e province de wilayet el-faqih", et faisant fi de tout ce que cette folle aventure entraîne comme graves conséquences pour le Liban, les cheikhs Naim Kassem, Kaouk & Co. débitent un tas d'affirmations de lavage de cerveaux, extravagantes et ridicules. La plus à la mode maintenant de celles-ci est que c'est Israel qui a envoyé "ses alliées" (!!) DAECH et al-Nosra en Syrie pour attaquer la "résistance" dans le dos. Et si vous, Libanais, comme ce pauvre citoyen qui écrit ces quelques lignes, dîtes un mot sur ces mensonges et sur la vérité fatale pour votre pays, à savoir que ledit "jihad" du Hezbollah a entraîné et entraîne l'irakisation du Liban, alors vous êtes en train de "miser sur les takfiristes, ce qui est un crime" !! Plus de supercherie, tu crèves !!
12 h 17, le 16 décembre 2013