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À La Une - Conflit

Syrie: violents bombardements autour de Yabroud, important bastion rebelle à Qalamoun

L'OIAC espère détruire des armes chimiques dès janvier; deux journalistes espagnols enlevés par des jihadistes.

Des rebelles syriens a, Deir Ezzor, le 9 décembre 2013. REUTERS/Khalil Ashawi

Les forces du régime syrien bombardaient violemment mardi la périphérie de Yabroud, dernier important bastion des rebelles dans la région stratégique de Qalamoun au nord de Damas où ses forces militaires épaulées par les hommes du Hezbollah et des milices irakiennes ont remporté plusieurs succès.

Début décembre, douze religieuses du couvent de la ville à majorité chrétienne de Maaloula, située à 55 km au nord de Damas, avaient été conduites par des rebelles à Yabroud.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Yabroud semble être le prochain objectif de l'armée syrienne. "La prochaine opération dans le Qalamoun sera effectuée probablement à Yabroud, qui est le dernier important bastion aux mains des combattants de l'opposition ", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Il a fait état de "pilonnages par le régime de la périphérie de Yabroud, de la région de Rima et des vergers entourant Nabak". Les forces du régime syrien, épaulées par les combattants du Hezbollah libanais et des milices chiites irakiennes, ont pris le contrôle de Nabak lundi.

M. Abdel Rahmane a appelé à la libération "immédiate" des religieuses qui se trouvent avec le Front al-Nosra (affilié à el-Qaëda), et à ce qu'elles soient remises au Comité international de la Croix rouge (CICR).

A Yabroud, où le groupe jihadiste du Front al-Nosra impose son autorité, vit une population mixte musulmane et chrétienne et il s'agit d'"un important fief" des insurgés, selon le chef de l'OSDH.


Le régime contrôle maintenant les villes de Qara, Deir Atiya, et Nabak qui s'alignent toutes sur la route stratégique Damas-Homs. Celle-ci a été fermée depuis 20 jours à cause des combats, mais les autorités se préparent à la rouvrir prochainement. Début décembre, les rebelles ont pris le contrôle de Maaloula et sont toujours présents dans de petits villages du Qalamoun, selon l'OSDH. Les médias officiels syriens avaient annoncé lundi la prise "totale" de Nabak.

 


Si le régime parvient à reprendre la totalité de la région de Qalamoun, il s'assurerait une continuité territoriale sous son contrôle entre les provinces de Damas et de Homs.
Qalamoun, à la lisière du Liban, a été pendant un an la base-arrière des rebelles qui y faisaient transiter les armes destinées à leurs bastions dans la région de Damas.

 

Par ailleurs, dans la province d'Alep, dans le nord du pays, 12 combattants de bataillons islamistes ont été tués lors de combats dans le village de Maskana, a indiqué l'OSDH.

 

Journalistes enlevés

Le quotidien espagnol El Mundo a, en outre, annoncé que deux de ses journalistes ont été kidnappés en septembre par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe jihadiste affilié à el-Qaëda. Le journaliste Javier Espinosa et le photographe indépendant Ricardo Garcia se préparaient alors à quitter le pays après deux semaines de reportage sur "les conséquences de la guerre sur les civils" dans la région de Deir Ezzor, dans l'est du pays, selon El Mundo. Ils ont été kidnappés à un point de contrôle militaire près de la frontière turque.

Les groupes jihadistes comme l'EIIL ou le Front al-Nosra, qui observent une interprétation extrême de l'islam sont montés en puissance dans le conflit ces derniers mois.

Lors d'une conférence de presse organisée à Beyrouth par le centre SKeyes pour la liberté de la presse, quelques heures après l'annonce du kidnapping des journalistes, la femme de Javier Espinosa a appelé les ravisseurs à les libérer. Elle a indiqué que les deux journalistes s'étaient rendus une dizaines de fois en Syrie pour témoigner du conflit, au péril de leur vie. Elle a précisé de pas avoir eu de contact avec les deux journalistes depuis leur enlèvement.


Le conflit en Syrie a fait plus de 126.000 morts, selon l'OSDH, et des millions de réfugiés, depuis le début en mars 2011 du soulèvement contre le président Bachar al-Assad qui s'est transformé en guerre civile face à la répression du régime.

 

(Lire aussi : Des jihadistes occidentaux émergent sur les réseaux sociaux)

 

Armes chimiques

Parallèlement, le directeur de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a dit espérer mardi, en marge de la remise du prix Nobel de la paix, que les opérations de destruction de l'arsenal chimique syrien débuteraient avant la fin janvier. "Nous espérons que d'ici à la fin janvier, la destruction pourra commencer sur le navire américain" spécialement aménagé à cet effet, a déclaré Ahmet Uzumcu lors d'un entretien avec l'AFP à Oslo.


Selon la feuille de route de l'OIAC, les agents les plus dangereux de l'arsenal chimique syrien doivent être transportés hors du pays avant le 31 décembre pour être neutralisés par hydrolyse à bord d'un roulier de la Marine américaine en cours de transformation. En raison de l'insécurité qui complique l'acheminement de ces armes vers le port de Lattaquié, cette échéance pourrait être légèrement dépassée sans que la date butoir pour la destruction complète de l'arsenal chimique syrien soit remise en cause, a dit M. Uzumcu.
"Nous espérons que la situation nous permettra de boucler l'opération à temps. Il pourrait y avoir quelques retards mais ces retards ne m'inquiètent pas. Ce qui est important pour moi, c'est que l'opération ait lieu de la manière la plus sûre possible", a-t-il ajouté.


Au total, ce sont 1.290 tonnes d'armes chimiques, de précurseurs ou d'ingrédients qui devront être détruites d'ici à fin juin.

Censée mettre en oeuvre la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) de 1993, l'OIAC s'est vu décerner le Nobel de la paix le 11 octobre pour ses efforts visant à éradiquer ces armes de destruction massive.

 

Pour mémoire
La tactique inédite des rebelles pour reprendre la ville chrétienne de Maaloula

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Les forces du régime syrien bombardaient violemment mardi la périphérie de Yabroud, dernier important bastion des rebelles dans la région stratégique de Qalamoun au nord de Damas où ses forces militaires épaulées par les hommes du Hezbollah et des milices irakiennes ont remporté plusieurs succès.
Début décembre, douze religieuses du couvent de la ville à majorité chrétienne de...

commentaires (2)

Yalla ! qu'on en finesse de cette racaille salafowahabite alliee au sionisme mondial . bandar prepare toi ton tour est proche !

FRIK-A-FRAK

16 h 26, le 10 décembre 2013

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Commentaires (2)

  • Yalla ! qu'on en finesse de cette racaille salafowahabite alliee au sionisme mondial . bandar prepare toi ton tour est proche !

    FRIK-A-FRAK

    16 h 26, le 10 décembre 2013

  • Les forces du régime syrien semblent donc gagner du terrain et brouiller de nouveau les cartes et enfin affaiblir plus l'opposition divisée.

    Sabbagha Antoine

    15 h 05, le 10 décembre 2013

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