Le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati quitte Beyrouth aujourd'hui pour l'Afrique du Sud, où il représentera le Liban cette semaine aux funérailles et à l'enterrement de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, mort jeudi des suites d'une longue maladie, à l'âge de 95 ans. M. Mikati a également décrété le deuil national pour la journée du mardi 10 décembre, en hommage à celui qu'il a appelé « le grand militant africain ». Au cours de la journée de demain, les drapeaux seront en berne dans les différents bâtiments officiels, et les programmes des radios et des télévisions seront modifiés en mémoire du grand disparu.
De nombreux chefs d'État, dont le président américain Barack Obama et deux de ses prédécesseurs, Georges Bush père et Bill Clinton, et le président français François Hollande seront présents aux funérailles et à l'enterrement de celui qui fut le symbole de la liberté et de la lutte contre la discrimination raciale, dans son pays et ailleurs. Une lutte contre l'apartheid qu'il paiera cher puisqu'il sera emprisonné durant 27 ans, avant d'être libéré puis d'être élu président d'Afrique du Sud.
Plusieurs personnalités libanaises ont réagi hier à la mort du grand homme, et leurs interventions allaient toutes dans le même sens : elles auraient bien voulu que les hommes politiques libanais et arabes prennent exemple sur Mandela.
Le patriarche maronite Béchara Raï a estimé dans son homélie du dimanche « que le monde a perdu un homme politique qui a cru dans la miséricorde, la réconciliation et les sentiments fraternels ». « Ses convictions humanistes nationales se sont ancrées dans son esprit durant ses vingt-sept ans d'emprisonnement, a-t-il poursuivi. J'aurais tant espéré que les adversaires politiques chez nous suivent l'exemple du courage de ce véritable homme d'État, et qu'ils expérimentent la joie de la réconciliation, de la coopération et de l'égalité. »
Selon le député Boutros Harb, l'une des actions les plus remarquables du grand disparu, c'est qu'il a transmis le pouvoir aux jeunes générations quand il s'est vu trop âgé pour régner. « Je m'incline devant le parcours de ce grand homme à l'occasion de son départ, a-t-il poursuivi. J'aurais aimé que les leaders arabes et libanais suivent son exemple, ne serait-ce qu'un peu, afin que notre printemps reste un printemps de liberté et de démocratie. »
Pour sa part, le député Henri Hélou s'est demandé « pourquoi on ne tire pas les enseignements du parcours de Mandela au lieu de se suffire d'énumérer ses qualités ». « Il faut s'inspirer de sa méthode fondée sur le dialogue, car c'est la seule façon de sortir de l'impasse où nous nous trouvons », a-t-il ajouté.
C'est deja mieux que israel qui decline de s'y rendre , nathan/videur dit no money for transport . Je pense qu'il fuit la symbolique de se prosterner devant l'ennemi du racisme et de la segregation raciale . Bush aussi on se demande ce qu'il fait la , Texan nostalgique des lois sece-sionites .
12 h 40, le 09 décembre 2013