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À La Une - Liban

Liban : L'armée promet d'arrêter les agresseurs "d'où qu'ils viennent"

Les francs-tireurs continuent de prendre pour cible des artères fréquentées de Tripoli.

Des soldats libanais patrouillant dans une rue de Tripoli, dans le nord du Liban. Photo Reuters

Les affrontements ont repris de plus belle mardi à la mi-journée entre les deux quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh (sunnite, anti-Assad) et de Jabal Mohsen (alaouite, pro-Assad).

Obus, mitrailleuses, grenades... les miliciens ont fait usage de toutes sortes d'armes alors que les francs-tireurs continuaient de prendre pour cible des artères fréquentées de la grande ville du nord, dont le rond point Abou Ali et celui de Malloula. 

La chaîne de télévision LBCI a indiqué que deux personnes ont été blessées par les tirs sur ces secteurs. La LBCI a également indiqué que deux inconnus ont lancé des grenades sur un magasin dans le quartier el-Tal appartenant à un habitant de Jabal Mohsen.

Des accrochages aux armes lourdes ont surtout été signalés entre Harat al-Barraniya et Jabal Mohsen et deux obus se sont abattus sur le Souk el-Kameh de Bab el-Tebbaneh.

(Voir aussi  : Cartographie d'un week-end sanglant à Tripoli)

L'armée libanaise s'est, de son côté, positionnée dans un immeuble à Jabal Mohsen précédemment utilisé par les francs-tireurs afin d'empêcher ces derniers de poursuivre leurs activités.
Tôt le matin la troupe, chargée de prendre le contrôle de Tripoli, a en outre effectué des perquisitions musclées pour tenter d'y rétablir le calme.

Investie des pleins pouvoirs pour rétablir l'ordre à Tripoli, l'armée a arrêté mardi 21 hommes présentés comme des instigateurs des violences. "Les unités de l'armée ont arrêté à Bab al-Tebbaneh et Jabal Mohsen 21 personnes soupçonnées d'avoir commis des crimes, notamment d'avoir ouvert le feu", indique un communiqué de l'armée. "Les services de renseignements militaires ont transféré huit d'entre eux à la justice militaire et les autres sont toujours interrogés", précise l'armée.

Le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwaji, a affirmé mardi que ses troupes étaient prêtes à affronter les agresseurs "d'où qu'ils viennent et peu importe leur appartenance politique". Le général Kahwaji, qui s'est entretenu avec une délégation du comité des ulémas musulmans à Yarzé, a assuré de l'indépendance de l'institution militaire, tout en affirmant l'armée mènera des opérations sécuritaires contre les personnes visées par un mandat d'arrêt.

(Pour mémoire : À Tripoli, la chasse... à « l'homme alaouite » a commencé)


Plus tôt, le Premier ministre démissionnaire, Nagib Mikati, a affirmé avoir mis les différents services de sécurité à la disposition de l'armée libanaise afin de rétablir la sécurité dans la ville. "L'armée se trouve à l'intérieur de Tripoli pour protéger tous les habitants, a dit M. Mikati. Nous espérons que toutes les parties collaboreront avec nous pour rétablir la paix et mettre fin à ces violences". "La décision est entre les mains de l'armée, a-t-il souligné. Elle décidera des mesures appropriées à prendre pour régler cette crise". Le Premier ministre démissionnaire a par ailleurs affirmé que l'institution militaire bénéficie de la couverture politique de tous les partis "sans exception".
De son côté, l'ancien Premier ministre Saad Hariri a lancé un appel pour que Tripoli, "devienne une ville sans armes", ajoutant que cette ville "doit être pour les citoyens de toutes confessions".

Depuis samedi, les combats ont fait 11 morts et au moins 100 blessés, dont 12 militaires, alors que l'armée est déployée depuis octobre entre les quartiers historiquement rivaux et riposte aux sources de tirs.

Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen sont régulièrement le théâtre de violences depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.

Les tensions se sont aggravées jeudi après que des drapeaux syriens ont été hissés à Jabal Mohsen qui surplombe Bab al-Tebbaneh. En réponse, des drapeaux de la rébellion syrienne y ont été déployés. Le même jour, des hommes armés ont blessé par balles quatre ouvriers de confession alaouite, suscitant la colère dans leur communauté.

La population de Tripoli est composée à 80% de sunnites et à 11% d'alaouites. La ville a été frappée en août par un double attentat à la voiture piégée qui a fait 45 morts.

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Les affrontements ont repris de plus belle mardi à la mi-journée entre les deux quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh (sunnite, anti-Assad) et de Jabal Mohsen (alaouite, pro-Assad). Obus, mitrailleuses, grenades... les miliciens ont fait usage de toutes sortes d'armes alors que les francs-tireurs continuaient de prendre pour cible des artères fréquentées de la grande ville du nord, dont le...

commentaires (6)

PROMETTEZ, PROMETTEZ, IL EN RESTERA PEUT-ÊTRE QUELQUE CHOSE....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

14 h 01, le 04 décembre 2013

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Commentaires (6)

  • PROMETTEZ, PROMETTEZ, IL EN RESTERA PEUT-ÊTRE QUELQUE CHOSE....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 01, le 04 décembre 2013

  • COMMENCEZ AVANT TOUT PAR LES RESPONSABLES DES ATTENTATS DES DEUX MOSQUÉES SINON VOUS N'ALLEZ POINT MAITRISÉ LA SITUATION...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 21, le 04 décembre 2013

  • J'ai comme senti un sursaut du petit Hariri quand il dit ne pas vouloir laisser Trablooss etre une place forte du regime de Bashar . A t il pris conscience qu'il faudra qu'il expulse les salafowahabites de bandar/crime ou bien croit il que ceux ci le sortiront d'affaire ?? tout est dans sa reponse !! parce que lui demander d'avoir une conscience c'est travail d'hercule .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 18, le 03 décembre 2013

  • Il faudra que L'armée agisse cette fois en force de frappe pour rétablir enfin le calme à Tripoli .

    Sabbagha Antoine

    16 h 16, le 03 décembre 2013

  • WALLÂH HARÂM CETTE TRIPOLIS !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 03, le 03 décembre 2013

  • C'est terrible pour les civils ! Mais , l'armée se serait fait elle piégé dans cette embourbement de guérilla urbaine...?

    M.V.

    14 h 40, le 03 décembre 2013

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