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À La Une - Etats-Unis

Obama est-il gagné par la "fatigue du second mandat"?

"La question à présent est de savoir s'il va continuer à descendre, comme Bush".

Barack Obama est dos au mur et se devait de réagir: il y a deux semaines, il était crédité de 42% d'opinions favorables. La semaine passée il baissait à 41%, et mercredi il tombait à 39%, un nouveau plus bas. Francis McElroy/Getty Images/AFP

Les cafouillages du début de second mandat de Barack Obama l'ont fait chuter à des niveaux très bas dans les sondages et ont entamé sa crédibilité auprès des Américains, mais a-t-il atteint le point de non-retour ?
L'histoire l'a déjà montré: les seconds mandats voient souvent les présidents sombrer dans les sondages, mais il n'est pas impossible de rebondir.


L'amateurisme dont a fait preuve l'administration Obama pour le lancement très attendu de sa réforme du système de santé est pour beaucoup dans les difficultés du président et cela a même fait naître des protestations dans son propre camp. Et vendredi, des responsables républicains comparaient dans le New York Times ces cafouillages avec la gestion catastrophique par l'administration Bush de l'ouragan Katrina en 2005.

"Je m'excuse de ne pas avoir fait mieux ces derniers mois", a convenu le président américain jeudi lors d'une conférence de presse où il a inhabituellement fait amende honorable et prononcé quatre fois le mot "ratage".


Barack Obama est dos au mur et se devait de réagir: il y a deux semaines, il était crédité de 42% d'opinions favorables. La semaine passée il baissait à 41%, et mercredi il tombait à 39%, un nouveau plus bas.
"Pour la première fois le plancher des 40% est en train de craquer", souligne Tom Malloy, directeur adjoint de l'institut de sondage de l'Université de Quinnipiac.
Et sa perte de popularité risque de lui faire perdre le peu d'autorité qui lui restait au Congrès, alors que des négociations sur des réformes clés, comme la loi sur l'immigration, sont en cours et pas très bien engagées.


Barack Obama a aussi demandé un délai aux sénateurs qui veulent imposer de nouvelles sanctions à l'Iran, le temps de tenter de parvenir à un accord avec Téhéran: une perte d'influence devant les élus pourrait ainsi avoir des répercussions bien au-delà du monde politique de Washington.
Ses alliés démocrates ne voient pas non plus cette perte de popularité d'un très bon oeil à quelques mois des élections de mi-mandat et son ambition de faire rebasculer la Chambre des représentants du côté démocrate pourraient en souffrir.


Des adversaires encore plus impopulaires

Charlie Cook, un analyste politique reconnu, suggère que la présidence Obama souffre de la "fatigue du second mandat". Alors qu'ils savourent leur réélection, de nombreux présidents sont durement rappelés à la réalité quand les problèmes latents de leur premier mandat reviennent les hanter.


Bill Clinton a par exemple vu son second mandat terni par le scandale sexuel autour de Monica Lewinsky. George W. Bush a dû faire face à l'impopularité de la guerre en Irak alors que Ronald Reagan a traversé le scandale politique de l'Irangate.


Aujourd'hui, ce sont les ratés de la réforme du système de santé, le fameux Obamacare que ses adversaires républicains haïssent tant, qui met Barack Obama dans l'embarras. Selon l'institut Quinnipiac, 52% des Américains estiment que leur président n'a pas été honnête sur ce sujet, contre 44% qui l'appuient.
"Tout élu qui a un déficit de 8 points en la matière a de sérieux problèmes", ajoute Tom Malloy.


Et même si Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche, a beau affirmer que son patron ne regarde pas beaucoup les sondages, Barack Obama semble suivre les pas de son prédécesseur George W. Bush, qui a achevé son second mandat avec seulement 34% d'opinions favorables.


Le seul point positif est que ses adversaires républicains sont encore plus impopulaires que lui. Après la récente paralysie de l'Etat fédéral, ils ne rassemblent que 30% de bonnes opinions.
"Si les chiffres du président sont bas pour lui, ils sont très hauts par rapport à ceux du Congrès, et en particulier des républicains du Congrès", a ainsi souligné Jay Carney.


M. Obama a déjà défié les lois de la physique politique par le passé en se faisant réélire malgré une économie chancelante et moins de 50% des Américains soutenant son action durant son premier mandat.
"La question à présent est de savoir s'il va continuer à descendre, comme Bush", dit Carroll Doherty, du Pew Research Center. "Il est trop tôt pour le dire, mais cela dépend beaucoup de la loi sur la santé, et cela dépend beaucoup de l'économie".

 

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Les cafouillages du début de second mandat de Barack Obama l'ont fait chuter à des niveaux très bas dans les sondages et ont entamé sa crédibilité auprès des Américains, mais a-t-il atteint le point de non-retour ? L'histoire l'a déjà montré: les seconds mandats voient souvent les présidents sombrer dans les sondages, mais il n'est pas impossible de rebondir.
L'amateurisme dont a...

commentaires (5)

C'EST A PLEURER.... !?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 37, le 16 novembre 2013

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Commentaires (5)

  • C'EST A PLEURER.... !?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 37, le 16 novembre 2013

  • L'ADAGE : JETER DES BÂTONS ENTRE LES ROUES... RETARDANT MAIS N'EMPËCHANT PAS... J'AI PRÉFÉRÉ LE SUBSTITUER PAR : JETER DES CLOUS SOUS LES ROUES !

    SAKR LOUBNAN

    08 h 46, le 16 novembre 2013

  • les présidents aux usa, ce sont des exécutants pas des décisionnaires... avec une toute petite marge quand même et un veto symbolique.. mais auxquels ont laisse croire au monde urbi et orbi qu'ils décident... Démocratie oblige! Ce sont les courants, très souvent lobbisés (...), les plus influents par leurs tentacules au niveaux des différents services de sécurité et des affaires stratégiques nationales ainsi qu'au niveau de la presse dans ses plus puissantes expressions et agences, qui décident et qui, après eurs actions (...) tendent le papier au président pour y coucer sa signature. Alors un intellectuel et intelligent de gauche Hussein Obama ou un (...) de droite georges bush, c'est comme qui dirait; kif kif bourricot .. cela n'a qu'une infime différence. Si les usa n'étaient pas en crise économique, on serait en plein 3ème guerre mondiale ce jour. D'ailleurs pour les services cités plus haut, plus leur président est con, moins il réfléchit pour pas mettre des bâtons dans leurs roues, mieux c'est!

    Ali Farhat

    22 h 35, le 15 novembre 2013

  • ON LUI JETTE DES CLOUS SOUS LES ROUES !

    SAKR LOUBNAN

    20 h 33, le 15 novembre 2013

  • Voila comment on cherche a abbatre un homme qui refuse de marcher comme le veut le lobby international. En plus lui mettre du bush dans le mirroir !!!!

    Jaber Kamel

    19 h 29, le 15 novembre 2013

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