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À La Une - Témoignage

Typhon Haiyan : des ressortissantes philippines au Liban racontent le cauchemar de leurs proches

"Mes enfants et mes parents sont sains et saufs. Mais nos voisins n’ont pas été évacués et ils sont morts".

Des enfants dans un abri improvisé dans la ville de Tacloban, le 10 novembre 2013, après le passage du typhon Haiyan. AFP/NOEL CELIS

"Ma maison est complètement détruite, ma famille est sans abri. Je ne sais pas quoi faire, c'est un cauchemar". En larmes, Géraldine, employée de maison au Liban, peine à trouver les mots.

Dimanche soir, la jeune femme a réussi à joindre ses proches qui habitent à Tacloban, la capitale de l'île de Leyte, une des régions les plus touchées par le super typhon "Haiyan".

 

Ce typhon, l’un des plus puissants à avoir touché terre, a ravagé ce week-end le centre des Philippines. Des vents dépassant les 300 km/heure et une succession de vagues géantes ont détruit des zones entières, notamment sur les îles de Leyte et Samar.

 

"Mes enfants et mes parents sont sains et saufs. Mais nos voisins n’ont pas été évacués et ils sont morts", raconte à Lorientlejour.com Géraldine, arrivée au Liban il y a 10 mois. Inquiète, cette employée de maison "a passé le week-end au téléphone", raconte son employeuse, qui a requis l’anonymat. "Nous nous faisons du souci pour elle, c’est difficile d’être loin de sa famille et de ne pas pouvoir leur parler quand une telle catastrophe arrive, c’est très triste", poursuit cette Libanaise.

 

Lundi, trois jours après la catastrophe, l'ampleur des dégâts émergeait peu à peu. Craignant que le bilan, qui s’élève déjà à des milliers de morts ne s’alourdisse, les autorités ont intensifié leurs efforts afin d’acheminer tentes, vivres et matériel médical aux zones affectées .

Mais leur travail était rendu difficile par les pillages et l'extrême nervosité et détresse des habitants affamés. Alors que des magasins d'alimentation et un convoi de la Croix-Rouge ont été attaqués, des centaines de militaires et policiers ont été dépêchés sur place lundi pour rétablir l'ordre.


(Lire aussi : Les secours peinent à arriver aux Philippines)

 

Joy, originaire de Iloilo, une ville située sur l'île de Panay, au centre de l'archipel, décrit également une situation apocalyptique. "Des arbres sont tombés dans la rue et sur les maisons. Beaucoup de poteaux électriques ont été arrachés et le quartier où réside ma famille est totalement inondé", raconte-t-elle. "Ma famille a dû abandonner notre maison, ils se sont installés chez les voisins, propriétaires d’une grande maison de deux étages", précise la jeune femme.

 

Jeane, une autre ressortissante philippine au Liban, veut croire que les choses vont s'arranger. "L’armée est présente dans notre village, il n’y a pas eu beaucoup de victimes mais il y a eu beaucoup de dégâts", explique la jeune femme également originaire de Iloilo.

"Le toit de notre maison a été arraché par les vents puissants, la boulangerie de ma famille a été détruite. Mais mes proches ont été évacués, ils vont bien", assure la jeune Philippine âgée d'une vingtaine d'années.

 

Depuis qu'elle a pu parler à son père, Jonalynn est également rassurée. "Il m’a assuré qu’ils (ses proches, ndlr) sont tous en bonne santé. Ma famille s’est installée dans une école du quartier, car le toit de notre maison a été arraché et ils ont besoin d’un abri", explique cette mère de deux enfants, qui travaille au Liban depuis deux ans.

 

La communauté philippine du Liban est principalement constituée de travailleuses migrantes domestiques. Selon une étude du Consortium pour la Recherche Appliquée sur les Migrations Internationales (CARIM) publiée en 2005, on estime à plus de 30.000 travailleuses migrantes domestiques originaires du Philippines au Liban.

 

 

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