Léonara Minao a décroché le Prix Femina pour "La saison de l'ombre". Bertrand Guay/AFP
Léonora Miano a été récompensée par le jury du Femina au 10e tour, avec 5 voix, pour son roman "La saison de l'ombre" (Grasset).
Née au Cameroun en 1973, Léonora Miano vit à Paris. Elle est l’auteure de six romans parmi lesquels "Les aubes écarlates" (2009) et "Ces âmes chagrines" (2011) et d’un texte théâtral "Écrits pour la parole" (L’arche, 2012).
Dans "La saison de l'ombre", Léonora Miano raconte le basculement d'un monde pour une communauté africaine confrontée à la traite négrière et à la disparition d'êtres aimés. "C'est un grand roman avec un souffle romanesque captivant. Nous avons affaire à un grand écrivain. Elle a l'avenir pour elle", a dit Diane de Margerie, présidente du jury.
Le roman "Canada" (L'Olivier) de Richard Ford a reçu le prix Femina étranger dès le premier tour avec 6 voix.
Le prix Femina essais a distingué "Le dictionnaire amoureux de Proust" (Plon/Grasset) de Jean-Paul et Raphaël Enthoven dès le premier tour avec 7 voix.
Le prix Femina est attribué deux jours après le Goncourt, attribué à Pierre Lemaitre pour "Au revoir là-haut" (Albin Michel), une fiction haletante sur des démobilisés de la Grande Guerre abandonnés par la patrie ingrate qui montent une arnaque aussi spectaculaire qu'amorale, et le Renaudot, remis à Yann Moix pour "Naissance" (Grasset), roman-monstre de 1.200 pages, "aussi gros qu'une femme enceinte de neuf mois", selon l'auteur.
Le Libanais Charif Majdalani était en lice pour le Femina et le Renaudot, avec "Le dernier seigneur de Marsad" (Seuil). Il l'est toujours pour le Médicis, qui sera remis le 12 novembre.
Etaient également en lice pour le Femina, Pierre Lemaître, Laurent Seksik pour "Le cas Eduard Einstein" (Flammarion) un roman sur le fils d'Albert Einstein, ou encore Céline Minard pour "Faillir être flingué" (Rivages).
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