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À La Une - Liban

Nasrallah : "Damas est prêt à résoudre le dossier des Libanais détenus en Syrie"...

"Certains partis paralysent le Liban en attendant la chute d'Assad", estime le secrétaire général du Hezbollah.

Pour le secrétaire général du Hezbollah, dont les combattants sont engagés aux côés de soldats d'Assad en Syrie, il n'y pas de solution politique en Syrie.  AFP PHOTO/AL-MANAR

Après avoir remercié "les familles et les proches des ex-otages et tous ceux qui ont participé aux efforts pour libérer les pèlerins chiites", Hassan Nasrallah a appelé les autorités libanaises, lors d'un discours télévisé à l'occasion du 25e anniversaire de la fondation de l'hôpital Rassoul Al-Aazam, à poursuivre leurs efforts afin de libérer les autres Libanais enlevés en Syrie.

 

Neuf pèlerins chiites ont été libérés le 18 octobre dernier. Ils avaient été enlevés par un groupe rebelle syrien en mai 2012 dans la région d'Alep, alors qu'ils rentraient d'un pèlerinage en Iran.

 

"Nous insistons également sur l'importance de libérer les deux évêques détenus en Syrie", a ajouté le secrétaire général du Hezbollah.

Les deux prélats, Youhanna Ibrahim, chef du diocèse syriaque orthodoxe d'Alep (nord), et Boulos Yazigi, chef du diocèse grec-orthodoxe de la ville, ont été kidnappés fin avril à Kafar Dael, près d'Alep. Aucune revendication n'a été formulée pour cet enlèvement mais des sources au sein de l’Église grecque-orthodoxe, de même que le régime syrien, ont affirmé que les ravisseurs étaient des "jihadistes tchétchènes".

 

Le leader chiite a par ailleurs évoqué la question des milliers de Libanais disparus en Syrie depuis la guerre civile ou détenus dans les prisons syriennes. "Nous sommes un Etat qui respecte ses citoyens. Le gouvernement libanais devrait résoudre ces dossiers une fois pour toutes", a déclaré le chef du Hezbollah. "Prenez exemple sur la résistance qui refuse de laisser ses otages dans les prisons de l'ennemi", a-t-il ajouté. Selon le leader du Hezbollah, un allié du régime syrien, "Damas est prêt à résoudre le dossier des Libanais détenus et disparus en Syrie".

 

 

Gouvernement

Evoquant la situation politique interne, le secrétaire général du Hezbollah a appelé l'Alliance du 14 Mars à ne plus retarder la formation du nouveau gouvernement. "Le retard va donner un avantage à l'autre partie (Forces du 8 mars, ndlr). Si la situation change en Syrie, nous pourrons refuser la formation d'un Cabinet 9-9-6 (9 ministres au 14 Mars, 9 au 8 Mars et 6 neutres, ndlr)", a averti Hassan Nasrallah. "Le pays est paralysé par ce blocage, nous devons former un gouvernement afin de régler tous les dossiers en suspend", a-t-il ajouté.

 

Parmi les dossiers à étudier, le leader chiite a évoqué celui des ressources gazières et pétrolières. Il a également évoqué le dossier sécuritaire, déclarant qu’il y a toujours plusieurs voitures piégées au Liban. "L'Etat connaît les réseaux terroristes derrière les attentats et les voitures piégées. Les autorités savent où se trouvent les voitures piégées dans certaines régions, mais n'ont toujours pas pris les mesures nécessaires (...)", a déclaré Hassan Nasrallah, soulignant que "la vie de Libanais est en danger".

 

Dans une référence au Courant du futur, qui refuse de participer aux séances du Parlement qu’il qualifie de non constitutionnelles, Hassan Nasrallah a déclaré que "certains partis paralysent le Liban en attendant la chute du président syrien Bachar el-Assad et la suite des évènements en Syrie". "Les accusations mutuelles concernant le blocage politique au Liban ennuient les Libanais. Le peuple libanais sait qui paralyse le Parlement, le dialogue et empêche la formation d'un nouveau gouvernement", a-t-il encore dit.

 

 

Tripoli

Estimant que la situation à Tripoli est "triste", le secrétaire général du Hezbollah a déclaré que le Liban "a besoin d'une volonté politique et d'une décision finale pour que l'armée et les autorités prennent en charge la situation" dans la capitale du Liban-Nord. "La seule solution est de permettre à l'armée de gérer la situation à Tripoli et non pas d'envoyer l'État islamique en Irak et au Levant ainsi que le Front el-Nosra (branches d'el-Qaëda) dans la capitale du Liban-Nord", a-t-il ajouté.

 

Dimanche, le président du comité des ulémas musulmans, cheikh Salem Rafeï, a démenti l’implication de jihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front al-Nosra (deux groupes engagés dans les combats contre le régime syrien). Cheikh Rafeï a néanmoins mis en garde : "Si l’attaque menée par le parti arabe démocrate (alaouite de Rifaat Eid) contre Tripoli se poursuit et que des innocents sont tués, la voie sera ouverte à tous les jihadistes du monde, dont l’EIIL et al-Nosra, pour venir défendre Tripoli."

 

 

Syrie

Sur le dossier syrien, le chef du Hezbollah, dont les combattants sont engagés aux côtés des soldats de Assad en Syrie, a déclaré qu’il n'y a pas de solution militaire au conflit. "Les derniers développements sur le terrain et l'incapacité des groupes armés de changer l'équilibre du pouvoir en Syrie (...) prouvent qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit, a déclaré Hassan Nasrallah. La seule solution acceptable est la solution politique à partir d'un dialogue sans conditions".

 

Selon le chef du Hezbollah, l'Arabie saoudite est, par ailleurs, "très énervée" par ce qui se passe dans la région. "L'Arabie saoudite a envoyé des dizaines de milliers de combattants venant des quatre coins du monde en Syrie, elle a envoyé des armes et a mobilisé des médias en vain", a-t-il encore dit. "Certains pays veulent paralyser le dialogue et reporter la conférence de Genève-2", a-t-il encore accusé.

Ce week-end, d’importants groupes rebelles syriens ont menacé ceux qui, dans l’opposition, seraient tentés de se rendre à la conférence de paix, dite de Genève-2, prévue en novembre. Les éventuels participants à la conférence commettront une "trahison" dont ils devront répondre "devant nos tribunaux", ont ainsi prévenu dix-neuf importants groupes rebelles islamistes syriens, laissant clairement entendre qu’ils seront exécutés.

 


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commentaires (2)

CERTAINS PARTIS PARALYSENT ! LIBANAIS ENLEVÉS ET DÉTENUS EN SYRIE ! BLOCAGE DU GOUVERNEMENT ! TRIPOLI ET L'ETAT "INEXISTANT" ISLAMIQUE EN IRAQ ET AU LEVANT... SANS LES PERCHÉS ! PAS DE SOLUTION MILITAIRE EN SYRIE... Où L'ON EST EMBOURBÉ JUSQU'AU COU ! __ PAS DE COMMENTAIRES ! MAIS QUE DE MIROIRS !!!

SAKR LOUBNAN

01 h 06, le 29 octobre 2013

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Commentaires (2)

  • CERTAINS PARTIS PARALYSENT ! LIBANAIS ENLEVÉS ET DÉTENUS EN SYRIE ! BLOCAGE DU GOUVERNEMENT ! TRIPOLI ET L'ETAT "INEXISTANT" ISLAMIQUE EN IRAQ ET AU LEVANT... SANS LES PERCHÉS ! PAS DE SOLUTION MILITAIRE EN SYRIE... Où L'ON EST EMBOURBÉ JUSQU'AU COU ! __ PAS DE COMMENTAIRES ! MAIS QUE DE MIROIRS !!!

    SAKR LOUBNAN

    01 h 06, le 29 octobre 2013

  • "Damas est prêt à résoudre le dossier des Libanais détenus et disparus en Syrie". Cette phrase, il n'aurait jamais dû la prononcer.

    Daniel Lange

    19 h 18, le 28 octobre 2013

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