Ainsi, le ministre sortant de l’Agriculture Hussein Hajj Hassan a insisté sur « la détermination du Hezbollah et de ses alliés à former un gouvernement au plus vite », avant de se désoler aussitôt du fait que « l’autre camp, qui reçoit ses directives de l’étranger, paralyse ce processus, les parties auxquelles il prête allégeance étant actuellement en crise ». Ce sont également « les ordres de sponsors régionaux qui définissent les développements sécuritaires ».
« Le Liban otage »
Pour le député du Hezbollah Ali Fayad, « ceux qui empêchent le dégel de la situation interne veulent en réalité entraver la prochaine présidentielle ». « Il est important que l’opinion publique sache que le Liban est désormais l’otage d’une politique d’escalade communautaire, qui bloque la formation d’un cabinet et la tenue de séances parlementaires, et qui couvre les tueries à Tripoli. » « Le Liban est l’otage de politiques bédouines que guident une mentalité vindicative et une haine communautaire », a-t-il ajouté.
De son côté, le député du même bloc Hassan Fadlallah s’est désolé de « cette phase que nous traversons, celle de l’inexistence de l’État ». « D’aucuns veulent torpiller la structure de cet État frêle », a-t-il dénoncé, lors d’une cérémonie à Bint-Jbeil. « Ceux qui entravent la formation du gouvernement et paralysent le quotidien des citoyens sont liés par une autorité étrangère qui a donné l’ordre de geler la situation au Liban, sans égard pour les répercussions négatives sur la vie des citoyens », a-t-il affirmé, s’attardant sur l’exemple du dossier du pétrole, que le boycottage des séances parlementaires aurait mis en suspens. Cet exemple est récurrent dans les discours du Hezbollah.
« Que Siniora ne se fatigue pas... »
C’est vers le dialogue que s’est tourné le responsable du parti de Dieu dans la Békaa, l’ancien député Mohammad Yaghi, préconisant « un dialogue où chaque partie abandonne la couverture des services de renseignements arabes ou occidentaux ». Dénonçant le fait que « les divergences politiques par rapport aux développements régionaux se traduisent en blocage », il a rappelé la position du Hezbollah sur le dossier ministériel. « Nous acceptons la formule des 6-9-9, mais
refusons catégoriquement celle des trois huit », a-t-il déclaré, discréditant « la formule d’un gouvernement de non-partisans, puisque toutes les personnes sont politisées. Que Fouad Siniora (le chef du boc du Futur) ne se fatigue pas en tentant ce coup ».
Se prononçant par ailleurs sur la situation sécuritaire, Mohammad Yaghi a déclaré que « nous savons désormais qui a envoyé les voitures piégées dans la banlieue sud. Il en paiera le prix cher ». Il a exprimé sa crainte que « des parties régionales soient derrière les attentats à la voiture piégée, mais aussi les roquettes sur la Békaa ».
Mettant en garde pour sa part contre « la jahiliya régionale qui contrôle le destin du pays », le député Nawaf Moussawi a affirmé que « le Hezbollah ne permettra jamais que le Liban soit un prix de consolation pour ceux qui ont été déçus par les développements en Syrie ».
Appuyant la position du Hezbollah, le député du bloc Berry Kassem Hachem a précisé que « la paralysie des institutions nuit à l’image du Liban ». Rappelons que cet argument est soulevé par le 14 Mars, les instances économiques, et surtout les diplomates et donateurs occidentaux.
commentaires (3)
ILS PARLENT TOUJOURS EN SE REGARDANT DANS UN MIROIR !
SAKR LOUBNAN
09 h 24, le 28 octobre 2013