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Liban - L’éclairage

Le Liban plus que jamais placé en situation d’attente

Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, s’apprête à reprendre ses contacts avec les diverses forces politiques en vue de former son gouvernement, après les quelques jours de repos qu’il a pris suite à un problème de santé qui avait nécessité son hospitalisation la semaine dernière.
M. Salam a l’intention d’entamer une nouvelle série de démarches par une réunion de concertation avec le président de la République, Michel Sleiman, afin d’évaluer la situation à la lumière des positions exprimées par les diverses parties, notamment après l’adhésion du chef du PSP, Walid Joumblatt, à la formule des « 9/9/6 » (neuf ministres pour le 14 Mars, neuf pour le 8 Mars et six pour les centristes), après avoir abandonné celle des « 8/8/8 » (huit ministres pour chacun des trois groupes).
Pour le moment, on sait que le processus de formation du gouvernement est pratiquement revenu à la case départ, plus de six mois après la désignation de M. Salam. Les tractations sont prisonnières d’un cercle vicieux et chaque partie s’accroche à ses positions. En réalité, tout le monde mise sur les développements extérieurs et les bouleversements qui pourraient survenir en rapport avec les préparatifs de la conférence de Genève 2 sur la Syrie pour faire bouger les choses au Liban.
Dans l’intervalle, c’est le blocage comme on a pu le constater, tant au niveau du processus gouvernemental qu’à celui de l’activité
parlementaire, avec l’échec des pourparlers entre le président de la Chambre, Nabih Berry, et le chef du bloc du Futur, Fouad Siniora.
Certes, comme le souligne un ministre, les entrevues entre les deux hommes ont des côtés positifs, comme de mettre un terme à l’état de rupture totale qui prévalait dans la phase précédente entre les deux camps et, surtout, de détendre le climat dans les rues sunnite et chiite. Et cela est très important, même si ces réunions ne débouchent pas encore sur les résultats souhaités.
Mais pourquoi cet échec ? Selon un député du 14 Mars, M. Berry a tenté de persuader M. Siniora d’accepter ce qu’il avait déjà formulé dans le cadre de son initiative politique, à savoir la tenue d’un dialogue pour discuter des détails du nouveau gouvernement. Il y a même un raidissement chez le président de la Chambre, dans la mesure où ce dialogue devrait, selon lui, se tenir après l’acceptation préalable par toutes les parties de la formule des « 9/9/6 ».
Le chef du bloc du Futur a naturellement rejeté la proposition, soulignant une fois de plus la nécessité de former le cabinet avant de reprendre le dialogue et insistant sur un gouvernement « neutre » et « transitoire » regroupant des membres qui ne seraient organiquement ni du 14 ni du 8 Mars et sur la base de la formule des « 8/8/8 » (huit ministres proches du 14 Mars, huit autres proches du 8 Mars et huit centristes), autrement dit sans tiers de blocage pour quiconque.
M. Siniora a également mis l’accent sur l’alternance au niveau des portefeuilles, chère à M. Salam, et rejeté l’argumentation du Hezbollah selon laquelle le Premier ministre désigné devrait être comptabilisé dans les rangs du 14 Mars et non comme centriste. M. Salam lui-même considère que du moment qu’il a été désigné par l’ensemble des blocs parlementaires, il ne pouvait plus être considéré comme un Premier ministre du 14 Mars.
Voilà pour ce qui est du gouvernement. Quant au blocage au Parlement, M. Berry a tenté d’y remédier en proposant à M. Siniora le marché suivant : le 14 Mars accepte de céder l’un des
sièges qu’il détient au sein du bureau de la Chambre
 au profit du bloc du
Changement et de la Réforme, en échange de quoi il accepte lui-même de réunir le nouveau bureau afin d’amender l’ordre du jour de la séance législative qu’il a convoquée de façon à satisfaire le 14 Mars.
Cette proposition a également été rejetée et toutes les tentatives de M. Berry de desserrer l’étau autour du pouvoir législatif ont échoué.
L’impact positif des réunions Berry-Siniora a d’autre part été minimisé par la nouvelle montée des tensions sur le terrain, notamment à Tripoli, mais aussi dans la Békaa, où l’on craint des développements dramatiques de l’autre côté de la frontière, les informations faisant état de préparatifs en cours pour une bataille que mèneraient le régime syrien et le Hezbollah dans le secteur syrien de Qalamoun afin d’anéantir le dernier réduit des rebelles à proximité de la frontière libanaise.
Les retombées éventuelles d’une telle bataille sur la bourgade d’Ersal et ses environs suscitent de nombreuses inquiétudes, d’autant plus que ces informations ont coïncidé avec les déclarations faites mercredi par l’ancien chef des services de renseignements saoudiens, le prince Turki al-Fayçal, au sujet du Liban. Le prince Turki, qui n’occupe pas de fonctions officielles présentement, avait affirmé que le Liban est « au bord de la guerre civile » et avait rendu le Hezbollah responsable de cet état de fait.
Pour un ministre libanais, le message de Riyad est clair. Les propos du prince Turki sont « des propos saoudiens officiels tenus par un non-officiel saoudien ».
Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, s’apprête à reprendre ses contacts avec les diverses forces politiques en vue de former son gouvernement, après les quelques jours de repos qu’il a pris suite à un problème de santé qui avait nécessité son hospitalisation la semaine dernière.M. Salam a l’intention d’entamer une nouvelle série de démarches par une réunion de...

commentaires (1)

TITI... TITI... MITIL MA RI7TI... MITIL MA JITI !

SAKR LOUBNAN

09 h 34, le 25 octobre 2013

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Commentaires (1)

  • TITI... TITI... MITIL MA RI7TI... MITIL MA JITI !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 34, le 25 octobre 2013

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