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À La Une - Liban

Otages de Aazaz : c’est la douche écossaise...

C’est la douche écossaise pour les familles des otages de Aazaz. Attendue pour la fête de l’Adha, leur libération n’a pas eu lieu à cette date, pour des raisons restées inconnues.


Hier, un nouveau rebondissement a eu lieu, alors que le médiateur principal dans ce dossier, le directeur de la Sûreté, se trouvait en Belgique où il participait à un sommet sur « le crime transnational ». Le général Abbas Ibrahim a reçu un appel lors de son passage au Luxembourg le sommant de se rendre immédiatement en Turquie, sur la foi d’informations faisant état de la « disposition des négociateurs turcs d’évoquer avec lui une question urgente ». L’officier a ainsi quitté les lieux de toute urgence pour se rendre immédiatement à Ankara, un déplacement qui a laissé croire à un règlement imminent, ou préludant au contraire à de nouveaux obstacles.


En début de soirée, cette nouvelle devait à nouveau s’avérer décevante pour les familles, la LBC ayant appris vers 20h15 que le règlement final « nécessitait des efforts supplémentaires », sans plus de détails.
Interrogé en soirée, le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a précisé que les dernières négociations avec les ravisseurs avaient porté notamment sur les modalités de l’échange, à savoir les détenues syriennes contre les otages chiites. Des sources proches du dossier citées par l’agence al-Markaziya ont toutefois indiqué que les négociations se sont enlisées une fois de plus dans le jeu des tiraillements, les ravisseurs en Syrie ayant fait savoir qu’ils avaient une nouvelle liste de détenues syriennes, autre que celle des 128 détenues sur la base de laquelle les négociations avaient redémarré.
Les preneurs d’otages ont ainsi promis de remettre la nouvelle liste aux autorités libanaises dans les prochains jours. Un retournement de situation qui n’a pas manqué de provoquer un grand mécontentement dans les rangs des négociateurs, dont la partie libanaise, qui avait vu venir ce qu’ils redoutaient le plus, c’est-à-dire les tergiversations et le chantage, souligne al-Markaziya.


Lors d’une courte intervention télévisée, M. Charbel a précisé que le Liban, pour sa part, persiste et signe en plaçant pour condition que l’échange se fasse en une seule fois, et que les 9 otages soient libérés ensemble, et non en deux ou trois phases. Auparavant, le dignitaire chiite chargé du suivi de ce dossier, cheikh Abbas Zogheib, avait déclaré que « le climat reste ce qu’il est », exprimant son optimisme quant à un règlement prochain. « Il n’y a eu aucune nouvelle donnée qui puisse remettre en cause l’optimisme qui prévaut depuis quelques jours. Nous restons convaincus qu’il n’y a plus de retour en arrière », avait-il dit.


Cheikh Zogheib, qui a préféré s’abstenir d’avancer des dates précises pour l’opération d’échange, a commenté par ailleurs la récente vidéo diffusée sur les deux aviateurs turcs pris en otages pour faire pression lors des négociations, soulignant qu’il s’agit « d’une preuve de bonne foi de la part des ravisseurs, qui ont agi en exauçant le souhait des familles des otages chiites » en distribuant la vidéo.
« Nous souhaitons que la partie turque réagisse en fonction en accélérant le processus de la libération des 9 otages afin de pouvoir clore ce dossier définitivement. »


Optimisme également chez le porte-parole des familles des otages chiites, Daniel Chaeib, qui a démenti les informations faisant état de développements négatifs dans ce dossier, indiquant que les otages « se trouvent en territoire turc, loin des affrontements qui ont lieu à Aazaz et qui se sont renouvelés mercredi ».

 

 

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