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Liban

La justice ordonne l’arrêt des travaux sur un remblai à Baabda

Un mur de sable d’une quarantaine de mètres de haut sème la terreur auprès des habitants d’un quartier en contrebas.

Un nouveau rebondissement a eu lieu cette semaine dans l’affaire du remblayage d’une vallée à Baabda, qui menace un quartier de Hadeth en contrebas. Le juge des référés de Baabda Hassan Hamdan a décidé, dans l’affaire du procès intenté par un habitant de Hadeth contre les propriétaires du terrain sur lequel a eu lieu le remblayage, d’interrompre les travaux pour une durée indéterminée.


En même temps, le 8 octobre courant, le directeur général de la Direction générale de l’urbanisme (DGU), Élias Tawil, publiait une décision dans laquelle il demande aux promoteurs et au propriétaire du terrain « d’interrompre les travaux sur les terrains 4688-4698 et de chercher à obtenir les permis légaux ». Le texte ajoute que « le propriétaire du terrain assume la responsabilité juridique qui découle des travaux effectués illégalement ». La DGU de Baabda a également envoyé une lettre au mohafez, demandant l’arrêt immédiat des travaux qui ne sont pas conformes au plan directeur de la ville, selon le département.


Rappelons que le remblayage de toute une vallée dans la localité de Baabda, pour la construction d’une route, avait fait scandale en mai dernier, poussant des habitants d’un quartier de Hadeth en contrebas à signer une pétition et à demander que soit ôté ce remblai qui risque, selon eux, de provoquer une coulée de boue en cas de pluies intenses. De plus, le remblai a obstrué un cours d’eau saisonnier, ce qui fait perdre à la région une source d’eau mais également fragilise le mur de sable d’une quarantaine de mètres de haut. Le mohafez du Mont-Liban Antoine Sleiman avait alors demandé l’arrêt des travaux jusqu’à ce que les documents soient complétés pour l’obtention d’un permis en bonne et due forme. Dans une première décision datant du 13 juin, le ministère de l’Environnement avait également recommandé « que soient interrompus les travaux et que ne soit octroyé aucun permis pour leur poursuite en raison des dégâts environnementaux qu’ils pourraient causer ».


Toutefois, dans une décision plus récente datant du 14 septembre dernier, relevant du département de l’environnement urbain, le ministère « approuve la poursuite des travaux sur le chantier d’un point de vue environnemental, à condition que » les documents soient complétés et que le propriétaire obtienne l’aval de la municipalité de Baabda et de la DGU.
Se félicitant du jugement comme de la décision de la DGU, l’association Terre-Liban, qui suit de près cette affaire auprès des habitants, s’interroge sur les raisons de l’ambiguïté de la position du ministère de l’Environnement, dont cette dernière décision avait permis au chantier de reprendre, pour n’être interrompu que par le jugement récent.

 

 

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