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À La Une - Crise

Syrie : Ban met en garde contre une action punitive

Obama espère un vote rapide du Congrès; Hollande appelle l'Europe à s'unir sur le dossier syrien.

Une opposante syrienne manifestant à Paris. Photo AFP

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde mardi contre les risques d'une "action punitive" en Syrie.

"Nous devons considérer l'impact qu'aurait une action punitive sur les efforts pour empêcher d'autres effusions de sang et faciliter un règlement politique du conflit", a-t-il déclaré à la presse.

 

De son côté, le président américain Barack Obama a dit mardi espérer un vote rapide du Congrès pour autoriser des frappes contre le régime du président syrien Bachar el-Assad.

M. Obama, qui doit s'envoler mardi soir pour la Suède, a une nouvelle fois mis l'accent sur le fait que toute intervention en Syrie serait "limitée" et "proportionnelle". "Cela n'implique pas de troupes au sol, ce n'est pas l'Irak, ce n'est pas l'Afghanistan", a-t-il souligné.

 

Recevant les principaux responsables du Congrès américain à la Maison Blanche, il s'est dit confiant sur l'issue des votes à la Chambre des représentants et au Sénat, qui pourraient intervenir dès la semaine prochaine.

"J'apprécie que tout le monde ici ait commencé à programmer des auditions et prévoie de voter dès que tout le Congrès sera de retour, au début de la semaine prochaine", a déclaré M. Obama. "Cela représente un sérieux risque pour la sécurité nationale des Etats-Unis et pour les autres pays de la région", a-t-il ajouté. "En conséquence, Asssad et la Syrie doivent rendre des comptes".

 

(Lire aussi : Vote au Congrès américain sur la Syrie : les scénarios possibles)

 

Lundi soir, le président syrien Bachar al-Assad, que l'opposition et plusieurs pays accusent d'avoir tué des centaines de civils aux gaz toxiques le 21 août près de Damas, avait mis en garde contre le risque d'une "guerre régionale" en cas d'action militaire occidentale.

 

A Washington, les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et du Pentagone Chuck Hagel avaient rendez-vous au Sénat, pour la première des auditions publiques consacrées à la demande d'autorisation d'usage de la force envoyée à un Congrès encore sceptique.

Les élus entendent amender significativement les deux pages de la résolution élaborée par la Maison Blanche, afin d'écrire noir sur blanc qu'aucun soldat américain ne saurait être déployé en territoire hostile, et pour restreindre toute opération dans le temps.


Le président français François Hollande, en quête d'une coalition pour intervenir militairement, a appelé mardi l'Europe à s'unir sur le dossier syrien, se montrant confiant qu'elle "le fera", lors d'une conférene de presse avec le chef d'Etat allemand Joachim Gauck.

 

(Lire aussi : La Suède, premier pays européen à accorder l'asile à tous les demandeurs syriens)

 

Lundi, le gouvernement français a diffusé une note de synthèse de ses services de renseignement analysant 49 vidéos tournées après l'attaque du 21 août en concluant à la responsabilité du régime dans la mort d'au moins 281 personnes par gaz toxiques. Les Etats-Unis ont parlé de plus de 400 enfants et un millier d'adultes tués, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a évoqué un bilan de plus de 500 morts.

 

Le Parlement français doit débattre mercredi en session extraordinaire d'une éventuelle intervention militaire, mais aucun vote n'est prévu selon le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

 

"Le peuple français n'est pas notre ennemi, mais (...) dans la mesure où la politique de l'Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi", a répliqué M. Assad dans une interview au journal français Le Figaro, en annonçant "des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France".

 

(Lire aussi : La Russie détecte deux tirs de missiles en Méditerranée : un exercice israélo-américain)

 

A trois jours d'un sommet du G20 jeudi à Saint-Pétersbourg - durant lequel aucun tête-à-tête n'est prévu entre Vladimir Poutine et Barack Obama - la Russie a réitéré son opposition à une frappe contre son allié syrien.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré lundi qu'une intervention contre Damas pourrait "reporter pour longtemps, voire à jamais, les perspectives" d'une conférence de paix en vue d'un règlement du conflit syrien, qui a déjà fait selon l'OSDH plus de 110.000 morts.

 

Mais le Premier ministre britannique David Cameron, dont le projet d'intervenir militairement en Syrie a été rejeté par le Parlement jeudi, entend toujours trouver une solution diplomatique au conflit à l'occasion du G20, a annoncé son porte-parole mardi.

 

 

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commentaires (5)

YÂ HARÂM, IL FINIRA BANNI CE BAN !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 24, le 04 septembre 2013

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Commentaires (5)

  • YÂ HARÂM, IL FINIRA BANNI CE BAN !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 24, le 04 septembre 2013

  • BAN AU GRAND SOURIRE ! SOURIEZ UNIQUEMENT SANS LANCER DES BAN... BAN... BAN... !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 21, le 04 septembre 2013

  • Si ban avait à faire à d'autres pays qui transgressaient les règles internationales enfermées dans la pourrie onu qu'il préside, on aurait entendu un ton bien différent (les mouvements des lèvres auraient été les siens ma pas la voix)... mais ban essaie de rappeler du bout des lèvres qu'il existe sans vouloir trop déranger... après l'agression sur la Syrie si elle aura lieu et j'en doute, l'onu du faible et ami des américains ban prendra très probablemet d'autres formes et l'on parlera de lui comme le dernier serviteur onusien des puissants et injustes occidentaux... Bolton n'avait-il pas dit que l'onu c'était LUI sans que cela ne froisse le kia de service ni personne?! Et que dire de la fiole de Powell.. tiens, une autre preuve incontestable des SR américains, qui est passée comme une lettre à la poste? Bon ben on a bien compris, on veut de nouveau jouer à la raison du plus fort... Merci la Fontaine!

    Ali Farhat

    00 h 38, le 04 septembre 2013

  • Avec la morbidité et l’étendue du drame nécessitant obligatoirement des moyens étatiques les preuves accablent le régime de Damas. Par son courage politique François Hollande Marquera l’Histoire quel que soit l’issue du projet en cour. Il aura décidé de passer outre les mises en garde d’opération terroriste de Damas et le chantage iranien sur la régionalisation du conflit. Enfin il a su arbitrer entre la nocivité du pouvoir actuel et un risque modéré d’avènement d’un régime islamiste . Il sera passé de pire à meilleur allié des états unis en 10 ans rappelant 1776 à Yorktown .Ainsi il se démarque nettement de la politique de Villepin basée sur la recherche de la seule force du verbe . Avec ses moyens c’est bien la coalition qui décidera par l’intensité de l’opération de la survie du régime. C’est probablement à cet effet qu’Obama à sollicité le vote du congrès ; cela lui permettra de gagner du temps pour graduer l’intervention(arrivée du groupe aéronaval Nimitz) ; Certains républicains qu’il doit convaincre souhaitent abattre le régime …d’autres peser avec cette nouvelle donne vers une solution politique plus équilibrée, c’est également une option

    Hallak Andre

    21 h 44, le 03 septembre 2013

  • Je sens que je vais devenir riche , obama himself vient de me paraphraser , en ajoutant à sa déclaration que la Syrie n'était pas l'Irak ou l'afghanistan , que c'était la raison pour laquelle il n'enverrait pas de troupes au sol , c'est Obélix qui va lui foutre des baffes au centurion obama pour avoir empêcher les résistants de se marrer un peu ! qu'il y aille ou pas les résistants trouveront le moyen de se marrer , ça c'est sûr , on a une hollandouille qui se propose , ya m3atarrenn!!!

    Jaber Kamel

    20 h 25, le 03 septembre 2013

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