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À La Une - Syrie

Assad nargue ouvertement les États-Unis

Régime et opposition draguent le Congrès US.

Barack Obama et Bachar el-Assad. AFP PHOTO/BRENDAN SMIALOWSKI / FRANCK FIFE

Le président syrien Bachar el-Assad a prévenu encore une fois hier que son armée pouvait faire face à toute attaque, après le recul du président américain Barack Obama qui a repoussé la perspective d’une intervention en demandant au Congrès l’autorisation de frapper.


« La Syrie est capable de faire face à toute agression extérieure, comme elle fait face tous les jours à l’agression intérieure représentée par les groupes terroristes (...) Les grands perdants dans cette aventure, ce sont les États-Unis et leurs agents dans la région, en premier lieu l’entité sioniste », a ainsi affirmé hier M. Assad, qui a promis que « toute agression extérieure contre la Syrie sera vouée à l’échec et se retournera contre ses exécutants ». Quant au vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad, il a martelé que « les allégations sur l’utilisation par la Syrie des armes chimiques n’ont aucun fondement », en estimant que M. Obama était « clairement hésitant, déçu et confus quand il parlait hier » car « personne ne peut justifier une agression injustifiable », appelant « le Congrès américain (à) faire preuve de sagesse » en bloquant toute frappe. M. Moqdad s’en est aussi pris au gouvernement français, partisan d’une frappe, après le recours présumé du régime à des gaz toxiques le 21 août près de Damas, et contraint désormais d’attendre la décision américaine. « Les politiciens français ont trompé le peuple français et se sont comportés de façon irresponsable (...) Ils ont falsifié les faits et soutiennent des organisations comme el-Qaëda », a-t-il martelé. Dans un éditorial de une, le journal gouvernemental as-Saoura estime qu’« Obama a sonné hier (...) le début de la retraite historique des Américains ».

 

(Lire aussi : Les rebelles syriens entre choc et déception, mais aussi espoir)

 


« Stopper la machine de mort »
En revanche, la Coalition de l’opposition syrienne a demandé aux membres du Congrès de « faire le bon choix » en autorisant une frappe contre le régime syrien, afin de « stopper la machine de mort Assad », alors qu’une action ciblée semblait imminente compte tenu de la détermination affichée par M. Obama et le président français François Hollande à agir contre le régime syrien accusé d’avoir « gazé » son peuple. « Des dictatures comme l’Iran et la Corée du Nord regardent avec attention comment le monde libre va répondre à l’utilisation par le régime de Bachar el-Assad d’armes chimiques contre le peuple syrien. » S’il ne répond pas à une telle violation des règles internationales, les dictateurs du monde entier seront encouragés à suivre l’exemple d’Assad (...) « L’inaction de la communauté internationale au cours des trente derniers mois a permis au régime de porter le conflit jusqu’au point où il a pensé qu’il pouvait employer l’arme chimique avec impunité. Cela démontre qu’il ne croit pas en une solution politique », a souligné hier la Coalition de l’opposition syrienne.

 

 

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