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Économie - Liban - Crise

La sommation des organismes économiques : un gouvernement ou la grève générale

Réunis sous la présidence de Adnane Kassar, les instances économiques ont tenu une réunion durant laquelle ils ont dénoncé les explosions de la banlieue sud et de Tripoli. Ils ont menacé d’avoir recours à une grève générale le 4 septembre si un gouvernement n’était pas formé dans les plus brefs délais.

« Arrêtez de dilapider les composants essentiels de l’économie libanaise, arrêtez de faire fuir les jeunes, les touristes et les investisseurs, arrêtez de jouer avec l’avenir des Libanais », s’était écrié le président des organismes économiques et ancien ministre Adnane Kassar en juin dernier. Photo Sami Ayad

« Nous serons obligés d’avoir recours à une grève générale le 4 septembre prochain si un gouvernement n’était pas formé d’ici à cette date. » C’est la menace brandie hier par les représentants des organismes économiques. Réunis hier sous la présidence de l’ancien ministre d’État Adnane Kassar, ils ont dénoncé leur refus des explosions qui « secouent les régions libanaises » et entament à chaque fois un peu plus l’économie du pays. Après avoir présenté leurs condoléances aux familles des victimes et rendu hommage aux forces de l’ordre « pour leurs efforts dans la préservation de la sécurité », les représentants des instances économiques ont poussé un énième cri d’alarme pour faire réagir les politiques ; un cri qui devrait cette fois mener à des actions concrètes.

 

 

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« Nous demandons aux responsables du gouvernement de mettre de côté leurs dissensions et leurs différends et de se pencher véritablement sur les besoins socio-économiques des citoyens », ont réitéré les organismes économiques. Et d’ajouter : « Il est temps de mettre fin à la phase des accusations stériles et d’entamer une nouvelle phase où les efforts sont concentrés autour de moyens efficaces de redynamiser l’économie. » « Les explosions n’arrêteront que lorsque les différents partis politiques auront mis de côté leurs différends au profit de la souveraineté nationale », ont souligné les représentants des secteurs productifs.


Parallèlement, les instances économiques ont dirigé leur appel aux citoyens afin de leur demander de laisser de côté leurs convictions politiques et confessionnelles au profit d’une unité nationale « salvatrice ». « Au-delà de l’économie, c’est la sécurité du pays que nous tentons de sauvegarder », ont-ils indiqué en précisant que s’il faut faire des concessions pour le bien-être du peuple dans sa totalité, alors il ne faut pas hésiter.

 

 

(Eclairage : Le message de Sleiman, une feuille de route vers la sortie de l’impasse)

 


« Il est grand temps de former un gouvernement qui a comme objectif de sauvegarder l’union nationale et les besoins socio-économiques des citoyens », a précisé le communiqué des organismes économiques et mettant en avant qu’il fallait mettre fin à la situation de prise d’otage dans laquelle se trouvait le Premier ministre nommé Tammam Salam. Ils ont en outre déploré une énième fois l’absence de touristes et d’investisseurs et les conséquences catastrophiques que cela portait à l’économie.


Rappelons que les organismes économiques avaient tenu une conférence élargie au mois de juin dernier pour appeler à sauver l’économie « en plein naufrage ». Ils avaient alors demandé aux responsables politiques de respecter la déclaration de Baabda qui stipule la distanciation du Liban à l’égard des crises régionales et notamment syrienne. Réunis au BIEL, ils avaient « poussé un cri de colère » et appelé à l’apaisement et au dialogue pour que la vie économique reprenne son cours. « Nous demandons à l’ensemble des partis politiques d’arrêter », avait alors martelé M. Kassar lors de son intervention.

 

 

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commentaires (4)

HEUREUSEMENT QUE NOUS AVONS DES DOCTEURS EN SCIENCES DES RECHERCHES OPÉRATIONNELLES. Elias W Chalhoub Chalhoub Elias

Chalhoub Elias

06 h 26, le 28 août 2013

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Commentaires (4)

  • HEUREUSEMENT QUE NOUS AVONS DES DOCTEURS EN SCIENCES DES RECHERCHES OPÉRATIONNELLES. Elias W Chalhoub Chalhoub Elias

    Chalhoub Elias

    06 h 26, le 28 août 2013

  • JE CORRIGE : TIRANT, CHACUN ETC...

    SAKR LOUBNAN

    15 h 51, le 27 août 2013

  • PUISQU'ON NE PEUT PAS ARRIVER À UN ACCORD SUR UN GOUVERNEMENT D'UNION NATIONALE... LES DEUX TYRANT CHACUN LE MATELAS DE SON CÔTÉ... QU'ON AILLE D'URGENCE À UN GOUVERNEMENT DU FAIT ACCOMPLI... MAIS NI HUIT ET NI QUATORZE Y PARTICIPANT... OU À UN GOUVERNEMENT MILITAIRE !

    SAKR LOUBNAN

    15 h 28, le 27 août 2013

  • Les organismes économiques savent bien que le problème numéro 1 dont découlent tous les autres actuellement au Liban, notamment celui de la difficulté de former un gouvernement, c'est l'implication criminelle du Hezbollah dans la guerre en Syrie. Ils savent aussi bien que le Hezbollah se fout éperdument de leur économie et du Liban même. Aucune sortie de la crise au Liban n'est possible sans le retrait du Hezbollah de la sale guerre syrienne. Les organismes économiques doivent travailler dans ce sens.

    Halim Abou Chacra

    05 h 59, le 27 août 2013

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