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Culture - Beirut Holidays

La « voix » d’Anthony Touma résonne encore dans les Souks

Après Wael Kfoury et Ziad Rahbani (dont le concert de presque trois heures était, selon de nombreux spectateurs, historique et épique), c’est Anthony Touma qui a investi la scène des Souks de Beyrouth sous les cris hystériques de ses jeunes fans.

Anthony Touma, sur la scène de Beirut Holidays, entouré de musiciens chevronnés. (Photo Ibrahim Tawil)

Si « Mikaaaaa » attire un public d’adolescents à ses concerts libanais (le dernier en date au Festival de Jounieh il y a presque un mois), « Anthonyyyy », lui, a rallié des centaines de fans prépubères, pubères et postpubères. Mais arrêtons là toute comparaison avec le chanteur anglo-libanais, car Touma, le Franco-libanais, ne fait qu’entamer une carrière qui s’annonce par ailleurs et on l’espère tout aussi florissante. 


Auteur, compositeur, interprète et arrangeur, le jeune poulain de l’écurie The Voice, la plus belle voix s’était produit lui aussi en juillet dernier au stade Fouad Chehab à Jounieh, dans le cadre de la tournée de The Voice, aux côtés des huit finalistes et demi-finalistes de l’émission. 

 

(Pour mémoire: « The Voice 2 » tourne définitivement sa page à Jounieh)


Il est revenu donc, sur la scène des Souks de Beyrouth, dans le cadre du festival Beirut Holidays, organisé par Production Factory, Star System et 2U2C en collaboration avec Solidere et avec le soutien du ministère du Tourisme. Devant des gradins « full house » (2 500 est le chiffre annoncé) composés d’enfants enthousiastes (pour le moins) et de parents (certains hilares devant les effusions de leurs progénitures, d’autres impavides), il hésite. Ne sait pas en quelle langue s’adresser à son public. Une brève introduction en libanais, puis il opte pour l’anglais, car « il peut y avoir des étrangers parmi nous ce soir ».  « C’est incroyable, je n’oublierai jamais ce soir », ne cesse-t-il de répéter entre un set et un autre. 


Il affiche une nouvelle coupe de cheveux. Montrée en exclusivité, un jour à l’avance, via « Instagram » à ses « followers » sur Twitter. Il fredonne des airs dès l’âge de trois ans, touche du clavier dès l’âge de sept ans, est bourré de talent, chante bien, haut et juste. À vingt ans, il gravit les échelons de la célébrité et débarque pour un premier concert entouré d’artistes chevronnés de la scène musicale libanaise. Un orchestre trié sur le volet épaule donc le jeune artiste, à commencer par Arthur Satyan à la direction musicale. Le compositeur et pianiste, star de la jazzosphère, avait également fait appel aux dons du souffleur de saxo Tom Hornig et au batteur Fouad (the Boss) Afra. 


Anthony Touma, c’est un peu sa marque de fabrique (outre sa voix haut perchée, entre Michael Jackson, Jason Mraz et Bruno Mars), aime remanier, réarranger, traficoter même les chansons qu’il interprète. Si quelques-unes deviennent méconnaissables, comme Sexy and I Know it de LMFAO ou Rolling in the Deep de l’incomparable Adèle, d’autres sont très réussies, Cry me a River à la façon de Justin Timberlake, Payphone et Treasure de Bruno Mars. Touma, plus à l’aise sur son piano que lorsqu’il se trouve debout devant un micro (intimidé sans doute ?), gagnerait à prendre les conseils d’un chorégraphe. Pas seulement d’un comique, comme l’inénarrable Nemr Abou Nassar dont l’incursion au beau milieu du concert, jugée par certains de balourde, en a quand même amusé plus d’un.
Et Touma qui conclut son concert par une dernière promesse : « Même si je suis tenu à quitter ce pays, je reviendrais toujours vers vous. » Affaire et talent à suivre...

 

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