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À La Une - Syrie

Assad salue le peuple syrien qui "s'est rangé du côté de l'armée"

Une famille alaouite assassinée à Damas; La Syrie interdit à ses commerces l'usage de devises étrangères.

Le président syrien Bachar el-Assad lors d'un iftar à Damas, le 4 août 2013. Photo Facebook

Le président syrien Bachar el-Assad "a partagé un iftar (...) avec des personnalités de la société syrienne, dont des politiques (...) indépendants, ainsi que des religieux musulmans et chrétiens, des syndicats et des membres de la société civile", a indiqué l'agence officielle SANA.

Pendant cet iftar, "le président Assad a prononcé un discours, dans lequel il a parlé de l'importance de (...) l'éthique et l'amour dans la société, particulièrement durant (...) le ramadan", poursuit SANA.

M. Assad a également "parlé des derniers développements dans la crise en Syrie, et des réalisations héroïques de l'armée syrienne dans la défense du pays".

Il a salué le peuple syrien "pour s'être rangé du côté des forces armées, afin de défendre la Syrie et ses ressources".

 

Sur le terrain, cinq membres d'une famille favorable au régime ont été assassinés dimanche par des hommes armés dans le nord de Damas a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

"Un homme, sa femme et ses trois filles ont été tués par des inconnus dans leur maison de Roukneddine", un quartier huppé du nord de Damas, a précisé l'organisation, qui s'appuie sur un large réseau de militants à travers le pays.

Leur fils, âgé de huit ans, a survécu au carnage en se cachant dans la salle de bain. Une des filles était lycéenne et les deux autres étudiantes à l'université.

 

Les témoignages diffèrent sur les circonstances de leur mort, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Une source assure qu'ils ont été abattus par balle alors qu'une autre dit qu'ils ont été égorgés.

 

M. Abdel Rahmane a indiqué que la famille, qui était alaouite, venait de la province de Lattaquié, un fief de cette minorité, une branche du chiisme à laquelle appartient le clan du président Bachar el-Assad.

 

Dans l'ouest du pays, une bataille entre rebelles et forces du régime a causé la mort d'au moins 30 personnes des deux camps dimanche, a également annoncé l'OSDH, et une voiture piégée a explosé à un poste de contrôle de l'armée dans le quartier de Boustane al-Dour, au sud de Damas.

L'agence officielle Sana a fait état d'un civil blessé et de dégâts matériels avant d'accuser les "terroristes", terme désignant, dans le langage du régime, les rebelles.

 

(Lire aussi : Moatassem Dib, premier suicidaire libanais en Syrie)

 

Les forces du régime ont continué dimanche leur bombardement de Barzé, dans le nord et Jobar dans l'est, a précisé l'OSDH; qui a fait également état de combats dans le Jabal al-Akrad, dans la province de Lattaquié, au cours desquels 12 rebelles et 19 soldats et supplétifs ont trouvé la mort. Dimanche matin, les insurgés avaient attaqué plusieurs postes de contrôle de l'armée et l'aviation avait riposté en les bombardant.

 

Et à Ariha, dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, quatre personnes, dont un enfant, ont été tués dans un bombardement, toujours selon la même source.

 

Samedi, 148 personnes sont mortes dans des violences, dont 65 rebelles, 42 civils, 40 soldats et un combattants kurde, d'après le bilan de l'OSDH.

 

Vendredi, Navi Pillay, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, avait appelé à la création d'une enquête indépendante sur des douzaines d'exécutions présumées de soldats pro-Assad par des rebelles à Khan al-Assal, près d'Alep, dans le nord de la Syrie.

Dans un communiqué, la Coalition nationale syrienne s'est dite "prête à coopérer à une enquête impartiale sur des crimes de guerre commis dans toutes les régions syriennes sans exception, afin de dévoiler la vérité et de condamner les responsables".

L'opposition a accusé le régime syrien d'"avoir tué 1.700 personnes lors du mois de Ramadan, dont 250 assassinées lors de 20 massacres étayés par les dates, les lieux et les chiffres", ajoutant qu'un rapport détaillé sera publié mercredi.

 

(Lire aussi : Six Syriens meurent en tentant de franchir la frontière libanaise)

 

Sur le plan économique, la Syrie a annoncé dimanche que l'usage de devises étrangères par ses commerçants pourraient leur valoir jusqu'à dix ans de prison, alors que les échanges se font de plus en plus en dollars dans une économie minée par deux ans de guerre civile.

 

Un décret émis par le président Assad "interdit l'usage d'autre chose que la livre syrienne comme moyen de paiement pour tout type de transaction commerciale ou de réglement en espèces".

Les commerçants qui enfreindront la loi seront passible de trois ans de prison et d'une amende équivalente à deux fois le montant du paiement incriminé. Si cette somme dépasse 5.000 dollars (3.765 euros), la peine pourra s'élever à dix ans de prison avec travaux forcés.

 

Selon des banquiers, la mesure renforce des interdictions déjà existantes sur l'application de prix en dollars, et durcit les peines encourues.

"C'est pour empêcher les gens de fuir vers le dollar", a expliqué un banquier. "Cela n'affecte en aucune manière le secteur bancaire - le pays a besoin de transferts de devises étrangères."

 

Avant le début en mars de 2011 de la contestation contre Bachar el-Assad, le dollar s'échangeait contre 47 livres syriennes. Depuis le conflit a fait chuter la devise syrienne à 200 livres pour un dollar actuellement, et même 300 livres pour un dollars le mois dernier.

 

Le dollar est depuis utilisé dans les faits dans tous les secteurs, que ce soit par les conducteurs de taxi, les importateurs ou la vente de produits alimentaires.

 

 

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Le président syrien Bachar el-Assad "a partagé un iftar (...) avec des personnalités de la société syrienne, dont des politiques (...) indépendants, ainsi que des religieux musulmans et chrétiens, des syndicats et des membres de la société civile", a indiqué l'agence officielle SANA.
Pendant cet iftar, "le président Assad a prononcé un discours, dans lequel il a parlé de l'importance...

commentaires (5)

"ARMÉE" ? QUELLE ARMÉE ? "ARMÉE" DE "PURS" CHABBÎHHAHS OUI !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 06, le 05 août 2013

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Commentaires (5)

  • "ARMÉE" ? QUELLE ARMÉE ? "ARMÉE" DE "PURS" CHABBÎHHAHS OUI !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 06, le 05 août 2013

  • PAR CONVICTION OU PAR PEUR ?

    SAKR LOUBNAN

    09 h 29, le 05 août 2013

  • C'est quand même fou le nombre de soldats tués tous les jours...il devrait plus en avoir le régime. Autre chose me chagrine aussi...combien y a t il de combattants islamistes en Syrie...10 000,20 000,plus?Et pourquoi les contempteurs du Hezb ne s'élèvent ils pas de manière tout aussi véhémente contre les hordes de combattants islamistes d'origines diverses et variées qui agissent librement en Syrie, massacrant y compris les opposants syriens sur leur passage pour peu qu'ils ne soient pas islamistes? Quel est cet étrange silence? Leur détestation du régime syrien, pour légitime qu'elle soit, les rendrait donc aveugles?

    GEDEON Christian

    03 h 23, le 05 août 2013

  • IL PREND SES RÊVES POUR DES RÉALITÉS, CET ASSADIOT BÄÄSSDIOT !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    00 h 01, le 05 août 2013

  • DE LA BARBARIE !

    SAKR LOUBNAN

    20 h 17, le 04 août 2013

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